Les
grandes surfaces restent ouvertes – où s’entassent des milliers de personnes –
mais les petits commerces de quartier (hors alimentaire) sont fermés. En quoi
les petits commerces de quartier sont-ils plus susceptibles de transmettre le
covid19 que les grandes surfaces ? Dans les grandes surfaces, les rayons
alimentaires sont autorisés mais les non alimentaires fermés. En quoi les
rayons non alimentaires sont-ils plus susceptibles de transmettre le covid19
que les rayons alimentaires ? Qui et selon quels critères est habilité à
définir ce qui est produit essentiel ou ne l’est pas ?
Les
Français sont bouclés chez eux, assignés à résidence, mais les écoles sont
ouvertes et les enfants ou adolescents vont et viennent de leur établissement à
la maison où les parents sont confinés. Il y a-t-il pire solution que d’exposer
à la contamination des personnes entassées dans un logement confinés ou entrent
et sortent des enfants et adolescents scolarisés ? «Ces prodiges d’erreurs,
d’aveuglement, de ténèbres, entassés et enchaînés ensemble, si grossiers, si
peu croyables…» [1].
Tout
cela n’aurait guère d’importance si le gagne-pain et la raison d’être, la vie
quotidienne de millions de Français n’étaient pas en jeu. Le même état d’esprit
prévaut en permanence, expliquant par exemple la faillite des 80 km/h, de la
taxe carbone, la crise des gilets jaunes, etc. Arrogance et mépris de la classe
dirigeante totalement déconnectée des réalités, qui prend les gens pour des
imbéciles sans voir qu’elle creuse ainsi son tombeau. Nous sommes à la veille
d’événements dramatiques. Il suffit de le savoir. Tiens encore une belle
citation: «Une fois la décision prise, rester sourd aux meilleures
objections: preuve de caractère, donc à l’occasion, vouloir être stupide»
[2].
[1] Saint Simon, Mémoires – Fautes de la bataille d’Höchstadt.
[2] Nietzsche, Par delà le bien et le mal, n° 107.
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