La reconnaissance par le Vatican
de l’État de Palestine et la quasi-béatification de Mahmoud Abbas qualifié d’ange de la
paix par le pape François, sont un coup dur pour Israël. Le Saint-Père
jouit en effet d’un prestige
immense dans le monde et ses propos donnent au combat des Palestiniens
une certaine dimension mystique qui n’est pas pour leur déplaire.
Le président de la Fifa avec les représentants israélien et palestinien |
Les étapes suivantes de l’ouragan diplomatique qui menace l’État hébreu sont, aux dires du Jérusalem
Post, sa possible expulsion de la Fifa, la fédération internationale de
football, à la demande des Palestiniens et surtout la prochaine
initiative française à l’ONU. On
s’attend en effet à ce que la France, soutenue par l’Europe, présente dans
les semaines qui viennent
un projet de résolution au Conseil de Sécurité exigeant la solution du conflit israélo-palestinien dans
un délai de 18 mois au terme duquel, en cas d’insuccès, elle reconnaîtrait l’État
palestinien.
Dans le passé les États-Unis ont
toujours opposé leur veto à de telles
résolutions, mais depuis la réélection de Benyamin Netanyahou, leur
comportement risque de ne plus être le même et
la question est de savoir jusqu’à quel point Barack Obama va s’aligner
sur les initiatives européennes. Aujourd’hui,
sous l’effet de la propagande parfaitement organisée des
Palestiniens, de plus en plus de pays et d’organisations s’identifient à
leur logique et Israël
est en train de perdre la bataille diplomatique.
L’Europe, qui s’est toujours distinguée jusque-là par
son inexistence et son inefficacité, a décidé de reprendre la main au Moyen-Orient
en intervenant avec détermination dans
ce conflit, lui donnant la priorité sur toutes les autres guerres qui déchirent la région et menacent le
monde, les progrès réalisés en Irak par l’État islamique
qui vient de d’emparer de la ville de Ramadi
située à moins de 100 kms de
Bagdad, la situation en Libye, en Syrie
ou au Yémen, le sort des Chrétiens des pays arabes.
Aujourd’hui, elle veut faire plier Israël en sachant fort bien
qu’elle le met en danger de mort.
Face à cette
prévisible défaite diplomatique,
que peut faire Israël ? Netanyahou
sait comme tout le monde que
l’immobilisme actuel ne peut pas durer éternellement et que quelque chose doit
survenir pour débloquer la situation. Mais avec un gouvernement aussi axé à
droite et totalement opposé à la création d’un État palestinien qui, pense-t-il
à tort ou à raison, sonnerait le glas de
l’État juif, sa marche de manœuvre est bien réduite, d’autant que fort de leurs
succès et du très large soutien mondial dont ils disposent, les Palestiniens
qui ont le vent en poupe et ont réussi à
internationaliser le conflit, ne verront aucune raison de se montrer
conciliants ni même de reprendre les
négociations.
Sylvain Shalom |
Sylvain Shalom, nommé pour reprendre langue
avec eux et réactiver l’amitié israélo-américaine, se situe dans la trajectoire de son parti, le
Likoud et ses idées sont à mille lieues
des revendications des Palestiniens, mais c’est un homme pragmatique, dont les
qualités de diplomate sont indéniables. La
mission impossible qui lui est dévolue est
de calmer le jeu, diminuer la pression
sur son pays, réchauffer les relations avec Barack Obama et ce, sans accepter
l’État palestinien et sans revenir aux frontières de 1948.
Les quelques munitions dont il
dispose : Amélioration des conditions de vie des Palestiniens, évacuation de
quelques implantations ou libération de prisonniers, lui permettront-elles de
redresser la situation diplomatique d’Israël ? C’est difficile à affirmer dans le contexte
actuel. Quoi qu’il en soit, Le monde n’accepte plus l’immobilisme actuel
et les Israéliens doivent choisir: Soit
la séparation avec les Palestiniens quelle qu’en soit la forme, soit un État binational qui serait la fin du
rêve sioniste.
Le gouvernement Netanyahou IV,
tel qu’il est composé est-il le mieux placé pour cela? Là est la question.
1 commentaire:
Très inquiétant, je n'aime pas du tout la tournure des événement et je crains pour l’existence d’Israël !
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