BILLET
D’HUMEUR : LES ASSISTÉS
Par
Jean SMIA
copyright © Temps et Contretemps
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Depuis 60 ans, en France et en Europe,
il est entré dans la norme de se mutualiser concernant les risques et les
besoins de la vie auxquels chacun se doit de prévoir : la santé, la vieillesse,
le chômage, l'enseignement. Ce qui représentait une avancée sociale
extraordinaire il y a 60 ans représente, pour les trois nouvelles générations
nées sous ces régimes, une sorte d'acquis irrécusable: Ils ne connaissent pas
une autre façon de vivre et n'imaginent pas qu'il puisse en exister une autre.
L'émir du Qatar |
Ne pas oser
Or, cette sécurité, apparemment acquise,
qui les a habitués à vivre avec un filet de sécurité en permanence, devrait
avoir pour conséquence une hardiesse et un esprit d'entreprise décuplés. On
constate qu'il n'en est rien : ce sont les populations les moins sécurisées qui
osent le plus, qui sont le plus entreprenantes : le risque d'échec étant quasi
mortel pour elles, ce sont elles qui «mordent»
et s'accrochent le plus à leurs projets.
En sport, il y a une expression qui
résume mon propos lorsqu'une équipe de niveau très moyen bat une équipe
prestigieuse et favorite, on dit : «ils
ont joué comme des morts de faim». Oui, les morts de faim trouvent des solutions que les repus n'osent pas. Bizarrement,
c'est la visite de l’Émir du Qatar qui me mène à ces réflexions.
La France, admettant qu'il serait
incongru de lui parler du financement des Frères musulmans en Égypte, du
financement des Salafistes en Tunisie, de celui, de ceux qui tentent d'envahir
l'Irak, ne peut non plus qu'adhérer (qui ne dit mot consent) au financement de
la propagation de l'islamisme radical en France et du financement de l'envoi de
«volontaires» européens pour
combattre en Syrie ou dans les environs. En omettant de parler, bien sûr, de
l'éviction de la France du Lycée Voltaire du Qatar, où les programmes ne
doivent plus enseigner qu'il existe d'autres religions que l'islam aux enfants
de moins de 18 ans.
Tous sunnites
Le Martinez à Cannes |
Le Qatar, possédant déjà la plupart de
nos hôtels de prestige - on ne compte plus ses participations dans les
entreprises du Cac-40 - est propriétaire d'un de nos plus grands clubs de foot
et est venu faire son marché. Nos besoins économiques sont tels qu'il n'y a
rien qui ne lui soit pas étiqueté avec son prix réel et le rabais consenti. Alors
pourquoi ne pas aller plus vite ?
Cet Émir dépense des fortunes pour «Sunnitiser» à qui mieux mieux autour de
la planète ; pourquoi ne pas lui organiser un référendum national pour
savoir si les Français, en échange du financement de l’Assedic, de l'assurance
chômage, des caisses de retraites, de la sécu, n'accepteraient pas de se faire
tous sunnites ?
Si c'est oui … que de palabres dérisoires
et futiles évitées. Mais si on supprime les palabres dérisoires et futiles, on
pourrait se poser la question de savoir pour quel travail payer nos politiques
? Mais à négocier le remboursement de notre dette par l'Arabie Saoudite, pardi
!!
2 commentaires:
Ce comportement n'est pas celui d'un Etat souverain
Il ne lui parlera pas non plus de son protégé Khaled Meschal le frérot du Hamas qui a fuit Damas pour le Qatar et ordonnateur de l'enlèvement d'enfant israéliens....chez ces gens là, non 'cause pas monsieur...on compte.
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