NON AU SÉPARATISME ISLAMISTE
Par
Gérard AKOUN
Judaïques FM
Dans une tribune exclusive pour le Figaro, publiée le 20 mars, cent intellectuels français se sont élevés contre le séparatisme islamique qui, selon eux menace, la République. Ils sont d’opinions différentes et même souvent opposées ; ils se sont trouvés d’accord, disent-ils, pour exprimer leur inquiétude face à la montée de l’islamisme. «Ce ne sont pas nos affinités qui nous réunissent mais le sentiment qu’un danger menace la liberté en général et pas seulement la liberté de penser». Les signataires sont de droite comme de gauche, des hommes, des femmes, des historiens, des écrivains, des essayistes, des philosophes, croyants ou athées.
UOIF |
Les dirigeants
islamistes, qu’ils soient salafistes ou Frères musulmans ou les deux à la fois
font partie de mouvements qui ont des visées expansionnistes en Europe et en
particulier en France où se trouve la plus grosse communauté musulmane. Leur
politique consiste à isoler les musulmans, nos concitoyens, du reste de la
société, d’organiser leur sécession de la République sur une base,
confessionnelle, en les confortant dans l’idée que la laïcité s’exerce contre
eux. Les signataires pensent que l’islamisme
progresse en France de manière dissimulée en utilisant tous les droits
qu’accorde le système démocratique pour les retourner contre la démocratie. Ils
tirent donc le signal d’alarme.
La loi de 1905 a
permis qu’en France, la paix civile puisse être garantie, que le droit de
pratiquer une religion ou de ne pas pratiquer soit permis à tous les citoyens.
Dans son article-1 il est écrit : «La
République assure la liberté de conscience, elle garantit le libre exercice du
culte». La séparation des Eglises et de l’Etat ne fut pas acceptée facilement
par les catholiques. Les Protestants et les Juifs, quant à eux, entreprirent
rapidement de se mettre en conformité avec la nouvelle loi. Les Juifs
adhérèrent pleinement à l’injonction du Talmud : «la loi du royaume est ma loi». Cela leur était d’autant plus facile
qu’ils avaient eu à affronter une situation bien plus compliquée quand ils
durent accepter les conditions posées par Napoléon 1er pour que le
judaïsme soit reconnu comme le troisième culte officiel en France. Ils surent
s’adapter et ne le regrettèrent point.
La reconnaissance
du culte musulman ne pose pas de problème, en revanche l’acceptation par les Musulmans
de la loi de 1905 reste problématique ; ils ont du mal à accepter d’être
une religion minoritaire. Ils ont du mal à admettre que la pratique religieuse
doive se situer dans la sphère privée. Près de treize ans après sa promulgation,
la loi restreignant les signes religieux à l’école et interdisant le port du
voile est encore mal acceptée, même si elle est respectée par la majorité des Musulmans
français. Selon un sondage effectué en septembre 2016, 29% des Musulmans
mettent la charia au-dessus des lois de la République ; en janvier 2017
ils sont 40% chez les jeunes de moins de vingt-cinq ans, la troisième
génération née en France, à en faire autant ! On comprend l’inquiétude des signataires de
la tribune du Figaro.
Macron en Inde |
Emmanuel Macron
devait prononcer un grand discours sur la laïcité, il ne l’a toujours pas fait.
En revanche, au mois de décembre, en recevant les représentants des cultes, il
avait déclaré «la République
est laïque mais non la société» et il s’était dit «vigilant» face au risque «d’une radicalisation de la laïcité».
Des propos étonnant de la part du Président de la République ; il ne
pouvait pas considérer des citoyens favorables à la laïcité qui n’ont jamais
tué ni blessé personne, comme porteurs d’un risque de même nature que les
assassins fanatiques religieux radicalisés qui ont ensanglanté le monde. L’utilisation le mot radicalisé, conduit à
penser automatiquement aujourd’hui à l’extrémiste religieux fanatisé jusqu’au
meurtre. Un lapsus sans doute !
En présentant son
plan national de prévention de la radicalisation le 23 février 2018 à Lille, Edouard
Philippe a commencé son allocution en rappelant que «la France est
indivisible, laïque, démocratique et sociale (…) sans distinction d’origine, de
race et de religion». Il a fait ensuite un certain nombre de
propositions pour lutter contre la radicalisation, soixante au total en
demandant aux Musulmans de participer à leur application. Mais je crois que les
Français attendent du Président Macron qu’il s’exprime sur la laïcité ; doit-elle
s’appliquer telle quelle ou être accompagnée d’accommodements ?
Les signataires de la tribune
terminaient leur texte ainsi :
«nous voulons vivre dans un monde complet où les deux sexes se regardent sans se sentir insultés par la présence de l’autre. Nous voulons vivre dans un monde complet où les femmes ne sont pas jugées inférieures par nature. Nous voulons vivre dans un monde complet où les gens peuvent se côtoyer sans se craindre. Nous voulons vivre dans un monde complet où aucune religion ne fait la loi».
2 commentaires:
En fait, il y a deux courants foncierement opposes sur la tactique a islamiser la France ou tout au moins une majorite de Francais. Les Freres Musulmans pratiquent l'entrisme (cher aux trotskystes) par l'exploitation des lois francaises jusqu'au dernier codicille. C'est legal mais c'est dangereux.
Les salafistes, eux, sont partisans de l'utilisation de la violence et preparent leurs coups d'avance, en cherchant les buts les plus spectaculaires pour effrayer et proposer une "solution", l'Islam.
J'aime bien l'article, mais j'ai du mal à comprendre que tout ce monde intellectuel ou pas, n'a rien vu venir car cela fait longtemps qu'il y a des problèmes liés à la religion musulmane, le christianisme n'a jamais poser des problèmes à ce point, nous autres juifs
n'avons aussi jamais eu de problèmes de ce point de vue,exepter la dernière guerre !
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