L’ACCORD SUR LE NUCLÉAIRE IRANIEN EST UNE FARCE
Par Éric LESER, Slate.fr
À en
croire les versions présentées à Washington, Téhéran et Paris, les grandes
puissances et l’Iran ne sont en fait d’accord sur rien…
Après
les autocongratulations ayant suivi l’annonce d’un accord de principe entre les
grandes puissances et l’Iran sur le contrôle de son programme nucléaire, les
doutes ne cessent de grandir sur la réalité des engagements pris. Car l’accord
de principe, non signé, auquel tenait tant l’administration américaine, n’est
pas du tout le même selon les versions rendues publiques à Washington, Téhéran
et Paris. Le site The Atlantic se demande même s’il y a bien un accord et il
n’est pas le seul media à se poser cette question.
Le New
York Times pointe les différences considérables, qui portent sur des questions
essentielles, entre ce que présente d’un côté la diplomatie américaine et
Barack Obama et de l’autre les dirigeants de la République Islamique. Pour
ajouter à la confusion, la France a même une troisième version de l’accord.
«Pas
d’accord tant que les sanctions n’auront pas été levées»
Selon le
document rendu public par Washington «l’Iran a accepté de réduire son stock
d’uranium enrichi [de 10 000 tonnes] à 300 kilos, un engagement qui n’est pas
mentionné par la version de l’accord rendue publique par l’Iran…», écrit le
New York Times. De la même façon, Téhéran évoque un développement de la
coopération nucléaire entre l’Iran et les six puissances qui ont négocié
l’accord et cela comprend «la construction de centrales nucléaires et de
réacteurs de recherche… Cette coopération potentielle n’est pas mentionnée par
le document américain». Le document
américain affirme que l’Iran ne pourra pas utiliser ses centrifugeuses les plus
avancées pour produire de l’uranium pendant au moins 10 ans. Et pendant ce laps
de temps, l’Iran pourra conduire des recherches «limitées» sur les
centrifugeuses. Dans la version iranienne, le mot «limité» n’existe
pas.
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1 commentaire:
En attendant le seul qui nous rabâche la même crainte d'un mauvais accord avec les mollahs Iraniens et ce depuis plus de deux ans: c'est bien Monsieur Netanyahou tant vilipendé par la gauche caviar.
Bernard Allouche
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