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mercredi 4 mars 2020

Cette Europe des nations qui nous manque tant par Maxime TANDONNET



CETTE EUROPE DES NATIONS QUI NOUS MANQUE TANT

Par Maxime TANDONNET

            

          Au début des années 1960, le général de Gaulle proposait son «plan Fouchet» de création d’une Europe des Nations. L’idée était d’instaurer un gouvernement ou État-major politique commun des grandes nations européennes en charge des décisions stratégiques, internationales ou militaires, s’appuyant sur un secrétariat commun. Il a été rejeté par l’Allemagne et le Benelux qui lui ont préféré la supranationalité, c’est-à-dire la construction européenne par la bureaucratie (Commission), le carcan normatif (règlements et directives), les jurisprudences (Cour de Justice) et bien plus tard cette caricature de parlement européen qui représente tout sauf la volonté des peuples.


Erdogan et sa femme

            De cet échec historique, il ne reste que les ruines d’une Europe fragmentée entre des États déchirés, faibles et impuissants et qui poursuit sa lente décomposition dont le Brexit n’est qu’une étape supplémentaire. Il est désespérant de voir cette Europe au sens politique et géographique du terme, incluant le Royaume-Uni, de loin la première puissance économique mondiale au regard du PIB additionné de ses États, potentiellement géant politique et militaire planétaire, réduite à n’être qu’un nain lâche, soumis et impuissant devant les coups de force de M. Erdogan.
            Le chantage aux migrants est une abomination. Il est un crime contre des êtres humains (déplacements massifs de populations) et un crime contre les États (forcer leurs frontières). Il est un acte de guerre. L’Europe déchiquetée, fragmentée, asservie, tremble devant le dictateur. C’est lui qui devrait trembler devant une Europe unie des Nations, coalisée, confédérée, alliance soudée par l’histoire, la culture, la communauté d’intérêts, parlant d’une seule voix et prête à agir comme un seul homme.

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