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samedi 1 mai 2021

Le Pen-Macron, degré zéro par Maxime TANDONNET

 

LE PEN-MACRON, DEGRÉ ZÉRO


Par Maxime TANDONNET


          Et toujours la glaciation des sondages qui annoncent depuis 4 ans un triomphe inéluctable du tandem le Pen-Macron au 1er tour des présidentielles de 2022, puis un succès un peu moins inéluctable mais vraisemblable de M. Macron au second tour. Les deux candidats favoris du scrutin procèdent de la même logique et se ressemblent au fond comme des siamois. L’un s’est présenté aux Français après son élection en 2017 comme le dieu des dieux, Jupiter, leur a promis «la transformation de la France et un nouveau monde».


Gilets jaunes et la statue de Juin


Or son quinquennat ne fut que descente aux enfers, avec les crises des GJ puis le mouvement social et le chaos de la crise sanitaire, ponctué par ses insultes contre la nation prononcées depuis l’étranger (Gaulois réfractaires) et des provocations nihilistes contre l’identité et l’histoire de France, – à déconstruire – un immobilisme radical sous le vernis de quelques coups médiatiques destructeurs, un effondrement économique et financier et une explosion de la violence sur fond de fragmentation communautariste du pays. L’autre n’a jamais rien fait ni prouvé, pas un acte, pas un choix officiel à son actif, pas la moindre prise de responsabilité ou expérience de la chose publique ; et n’a pour unique mérite que d’être l’héritière de son père Jean-Marie le Pen à la tête d’un parti qui s’est constamment nourri de provocations et ne dispose d’aucun ancrage suffisant pour espérer une majorité au parlement.

Mais cela ne l’empêche absolument pas de prendre des airs de diva providentielle et de s’auto-proclamer incarnation du peuple. Le binôme le Pen-Macron n’est qu’une médiocre et sinistre chimère hypermédiatisée, coqueluche du pouvoir médiatique et sondagier, qui n’existe que dans la posture, la frime et les coups de menton stériles. Tous deux inspirent la même défiance et hostilité du pays profond – qui les condamnent quoi qu’il arrive à l’impuissance et à la fuite dans l’illusionnisme. La réélection de l’un ou l’élection de l’autre ne se ferait qu’avec un taux d’adhésion infime et un taux d’abstention gigantesque. Elle n’aurait pas forcément pour effet de précipiter la France aussitôt dans l’apocalypse. Mais sans le moindre doute, elle ne ferait que prolonger la pente infernale du pays dans le mensonge, les faux-semblants, le chaos économique, social, politique, intellectuel et la décomposition du pays dans la violence.

Qu’environ la moitié de l’électorat (hors abstentionnistes) envisage de s’en remettre à ce duo est un signe patent d’aveuglement collectif. Que tant de personnes s’en remettent à ce tandem sans issu est un signe affaiblissement du bon sens collectif. Le sort de la France tient dans le bulletin de vote des Français. Si les Français ne trouvent pas dans les 12 mois à venir, d’une manière ou d’une autre, moyen de se débarrasser de cette chimère à deux visages, la France aura franchi une étape supplémentaire décisive dans la voie du déclin.

1 commentaire:

  1. Perso, le jour des élections présidentielles, le bulletin queje glisserai dans mon enveloppe portera un nom :
    Sarah Halimi
    Ce sera la réponse d'un français dont le père fût arrêté par des français pour être livré aux Allemands en Tunisie.
    Ce sera la réponse d'un homme qui a pu constater qu'aucun parti, de l'extrême-droite à l'extrême-gauche n'a manifesté la moindre compassion pour Sarah...
    Je veux lui redonner voix à cette occasion pour dire que, d'une certaine façon elle a été, de fait, exclue de la communauté nationale
    ...comme au temps du Statut des Juifs.
    Ce sera ma réponse.

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