David Ben Gourion |
Les territoires occupés par Israël
sont souvent présentés comme l’obstacle principal à l’établissement de la paix
entre israéliens et palestiniens.
Guerre d’Indépendance (1948-49)
La Guerre d’Indépendance fut la première
tentative arabe de détruire l’État d’Israël dès sa création le 14 mai 1948, à
la suite du plan de partage de la Palestine en deux États arabe et juif. Le 14
mai 1948, l’État d’Israël déclare son indépendance, conformément à la décision
de l’ONU du 29 novembre 1947. Dans la nuit du 14 au 15 mai, Tel Aviv est
bombardé par les avions égyptiens. Cinq États arabes – l’Égypte, le Liban, la
Syrie, la Jordanie et l’Irak – et leurs armées régulières attaquent et
envahissent le jeune État juif, au nord, au sud et à l’est. Le 7 janvier 1949, après 13 mois de guerre, un
cessez-le-feu est établi. Israël est vainqueur au prix de lourdes pertes.
L’État arabe de Palestine ne voit pas le jour. La Cisjordanie est occupée par
la Jordanie et Gaza par l’Égypte.
Les territoires pris par Israël lors de la guerre des Six Jours |
La guerre des Six-Jours
La guerre des Six-Jours s'est déroulée du lundi 5 au samedi 10 juin 1967 et opposa Israël à l'Égypte, la Jordanie et la Syrie. Cette guerre fut déclenchée par Israël en réaction aux mouvements de troupes égyptiennes et à la suite du blocus du détroit de Tiran aux navires israéliens par l'Égypte le 23 mai 1967. Israël demanda à la Jordanie de rester en dehors de la guerre mais ce pays engagea les hostilités le 5 juin ce qui entraina la prise de la Cisjordanie. Gaza fut aussi occupé par Israël.
Depuis,
Israël s'est depuis retiré de la plus grande partie des territoires occupés ;
du Sinaï en totalité et de la bande de Gaza. Le plan de désengagement du
Premier ministre israélien Ariel Sharon a mis fin à l'occupation militaire de
la bande de Gaza, et a supprimé les 21 implantations israéliennes qui s'y trouvaient.
Jérusalem-Est et le plateau du Golan ont été annexés. Une partie de la
Cisjordanie est toujours occupée. L’Autorité palestinienne gère 40% de ce territoire.
Non à l’occupation
Non à l’occupation |
Collectif Paris |
Tribune dans l’Humanité / Contre la colonisation. Tribune dans l’Humanité / Contre la colonisation, l’Initiative Citoyenne Européenne #StopColonies ! 27 janvier 2023
L’Humanité publie ce texte de femmes et hommes de culture et de la
création, qui, aux côtés d’Annie Ernaux, prix Nobel de littérature 2022, sa
première signataire, lance un appel à soutenir cette démarche et de signer une
pétition. La colonisation de la Palestine par l’État d’Israël, qui n’a jamais
cessé depuis des décennies, va encore s’accentuer avec le nouveau gouvernement
israélien, qui donne une large place et des pouvoirs importants à des partis et
des personnalités ouvertement racistes, et met au premier rang de son projet
l’accélération de la colonisation des terres palestiniennes. Premiers
signataires (ou l’on reconnait les adversaires habituels de l’état d’Israël) : Annie
Ernaux, écrivaine, prix Nobel de littérature 2022, Dominique Vidal, journaliste
et historien, Rony Brauman, médecin, essayiste, ex-président de MSF, Alain Gresh, journaliste, Jean-Paul
Chagnollaud, professeur émérite des universités, Bertrand Badie, professeur
émérite des Universités, Pierre Barbancey, journaliste, Stéphanie Latte-Abdallah, politiste et anthropologue, CNRS
«Conflit
israélo-palestinien : un statu quo mortifère. La possibilité d’une
Palestine viable s’est malheureusement évanouie depuis longtemps, faute d’une
confiance minimale dont les deux protagonistes sont désormais incapables et
faute d’un arrêt de la colonisation israélienne de la Cisjordanie qui ronge
inlassablement le territoire qui aurait dû constituer un Etat palestinien…. tant
que le lien entre l’occupation et les violences ne sera pas reconnu ». [1]
Judée Samarie au cœur d’Eretz Israël. L’espace cisjordanien dont le nom biblique est la Judée et la Samarie est au cœur «d'Eretz Israël» (la Terre d’Israël).
Emmanuel Navon |
Cisjordanie : «Une annexion par Israël des
implantations et la vallée du Jourdain serait justifiée et nécessaire. L’éventuelle
extension de la souveraineté israélienne (ou annexion) à une partie de la
Judée-Samarie soulève deux questions distinctes sur ce projet : est-il
souhaitable ? est-il légal ? Ma réponse
à ces deux questions est affirmative. L’annexion est
souhaitable car elle lèvera un obstacle à la solution des deux États. Le fait
que cette phrase vous laisse sans doute bouche bée prouve la pérennité des
mythes. Car l’idée selon laquelle la solution des deux États sera fondée sur le
retour d’Israël aux lignes d’armistice de 1949, sur la division de Jérusalem,
et sur le retour des descendants des réfugiés palestiniens en Israël est un
mythe. Aucun gouvernement israélien n’acceptera un État ennemi et armé
surplombant Tel Aviv et traversant Jérusalem ; le délogement d’un demi-million
d’Israéliens ; et l’immigration en Israël de la troisième génération des
réfugiés arabes de 1948. Tant que les Palestiniens et les gouvernements qui les
soutiennent insisteront sur ces chimères, il n’y aura pas de solution de deux
États. En revanche, il est une solution de deux États qui est acceptable pour
une majorité d’Israéliens : un État palestinien démilitarisé ; une souveraineté
israélienne sur les blocs d’implantations, et le maintien de la présence
israélienne dans la vallée du Jourdain ; la préservation d’une Jérusalem
unifiée sous souveraineté israélienne mais sans les quartiers périphériques à
l’est et au nord de la ville ; l’intégration des réfugiés palestiniens dans
leur futur État. Ces principes sont précisément ceux qu’Yitzhak Rabin avait
énoncés peu avant son assassinat en novembre 1995. En annexant les blocs
d’implantations et la vallée du Jourdain, et en gelant toute construction dans
les territoires destinés à l’État palestinien, Israël créera les conditions
d’une solution de deux États acceptable pour une majorité d’Israéliens. Ce sera
ensuite aux Palestiniens de décider s’ils préfèrent le statu quo ou un État
démilitarisé qui ne paiera pas des salaires à vie aux familles des terroristes
et qui n’éduquera pas ses enfants dans la haine des Juifs. Une telle annexion
ne serait pas contraire au droit international car la Cisjordanie n’était pas
un territoire souverain avant sa conquête par Israël en juin 1967. Lorsque la
Grande-Bretagne mit fin à son mandat en mai 1948, elle créa un vide juridique
qui fut rempli par Israël, par la Jordanie, et par l’Égypte à la suite des
accords d’armistice de 1949. La Jordanie conquit une partie de l’ancien mandat
britannique en 1948, puis l’annexa en 1950. Par ailleurs, la Jordanie conquit
ce territoire dans une guerre d’agression en 1948, tandis qu’Israël le conquit
dans une guerre de légitime défense en 1967. Enfin, ce territoire faisait
partie de l’ancien mandat britannique que la
Société des Nations avait destiné au foyer national juif en 1922. La résolution
242 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée en novembre 1967, n’exige pas
d’Israël un retour à cette ligne, et la résolution 233, adoptée en 2016, permet
des ajustements frontaliers mutuellement agréés». [2]
Ancien mandat britannique |
Il y a occupation et occupation
En fait, il ne s’agit pas de l’occupation de certains territoires mais l’occupation de la Palestine du refus de l’Etat juif. En voici quelques illustrations : «Pour que les choses soient claires : nous ne céderons rien ! Nous continuerons notre soutien au peuple palestinien et à sa résistance jusqu’à la libération de la Palestine de la mer au Jourdain !»
Le Collectif Palestine Vaincra de Toulouse |
L'organisation terroriste FPLP sur le meurtre de 7 personnes à
Jérusalem : • « Que les armes qui ont mené à bien cette opération soient
bénies... Que ce groupe de combattants du Jihad soit béni... Que cette
résistance soit bénie.». [3]
Mythes bibliques
Joseph Massad |
Profanation
Hassan Nasrallah |
Itamar Ben-Gvir |
La
Mosquée Al-Aqsa profanée par Itamar Ben-Gvir, l’ultra-raciste ministre
israélien de la Sécurité nationale. «Outrageusement provocatrice, l’incursion, mardi 3
janvier, dans la mosquée bénie d’Al-Aqsa, du sinistre personnage qu’est Itamar
Ben-Gvir, l’ultra-sioniste et raciste ministre israélien de la Sécurité
nationale, fraîchement promu à ce poste, est La profanation de trop pour les
Palestiniens. Son irruption fracassante dans le troisième haut lieu saint
de l’islam, avec ses gros sabots d’extrémiste de droite vouant une haine
viscérale aux Arabes et violant sciemment l’une de leurs enceintes les plus
sacrées (comme il l’avait promis à la tribune de la Knesset s’il devenait
ministre), a déclenché une colère noire, inapaisable, à la fois des autorités
palestiniennes et de leur population opprimée, mais aussi du monde arabe ».
[5]
Les fils de singes et de cochons et souris
Les députés jordaniens réagissent à la visite du membre du cabinet
israélien Itamar Ben-Gvir sur le Mont du Temple : Les fils de singes et de
cochons doivent savoir que nous répondrons par des balles ; Nous prendrons
d'assaut Tel-Aviv. La vidéo a été publiée sur YouTube du Parlement jordanien le
4 janvier 2023. Dans la vidéo, le député jordanien Khalil Attiyah () a déclaré
que Ben-Gvir est un "lâche" et un "porc" et que la Jordanie
frontière avec Israël est une bombe à retardement qui va lui exploser au
visage. Le député Muhammad Al-Shatnawi a déclaré que les Juifs sont l'une des
nations les plus lâches du monde et que les Jordaniens sont prêts à être des
"martyrs" pour le bien de Jérusalem et des lieux saints. La députée
Asma Saleh Al-Rawahneh a déclaré que Ben-Gvir est une "souris". Le
député Suleiman Abu Yahya a déclaré que les Juifs de Palestine doivent savoir
que le vent tourne et que le jour viendra où les Jordaniens envahiront
Tel-Aviv. Le député Zohair Al-Saideen (voir) a cité un hadith prédisant qu'au
Jour du Jugement, les arbres et les pierres en Palestine appelleront les
Musulmans à tuer les Juifs qui se cachent derrière eux. Khalil Attiyah : «Rappelons-nous,
espèce de lâche, espèce de porc, que la frontière jordanienne avec la Palestine
fait plus de 300 kilomètres de long. C'est une bombe à retardement qui va
exploser sur ton visage et sur celui de gens comme toi, espèce de lâche".
Yanal Fraihat : «Tous les Jordaniens deviendront des feddayin et
des martyrs pour le bien de la Palestine et de la mosquée Al-Aqsa. [...]
"Les fils de singes et de porcs devraient savoir qu'en ce moment, les
réactions des Jordaniens et des Palestiniens, mais ces mots laissent présager
un volcan imminent, si Allah le veut." [6]
[1] Éditorial Le Monde du 30 janvier 2023
[2] Emmanuel
Navon enseigne les relations internationales à l’Université de Tel-Aviv et au
Centre interdisciplinaire de Herzliya, est membre du Likoud, Emmanuel Navon :
FigaroVox. 30 juin 2020.
[3]
Jacques Zilberdik | Gatestone Institute
31 janvier 2023
[4] Joseph
Massad, Middle East Eye 9 janvier 2023
Traduction : Mireille Rumeau pour Charleroi pour la Palestine. Joseph Massad
est professeur de politique arabe moderne et d’histoire intellectuelle à
l’université Columbia de New York.
[5]
Oumma-com 6 janvier 2023,
[6] MEMRI TV Clip No. 5941 MEMRI TV Clip No. 8875
Merci pour ce travail de recherche aux sources permettant de clarifier les positions justement exprimées dans ce conflit. Le conflit en question, on l'aura compris, ne relève pas d'un partage territorial en pratique impossible vu l'exiguité du territoire d'Israel.
RépondreSupprimerLes palestiniens ne veulent simplement pas d'un état juif ou d'un état d'Israel fut-il laïque.
Quelque soient les organisations dont les palestiniens se réclament ( Hamas, FPLP, Djihad islamique, Hezbollah, OLP ou l'AP) malgré quelques nuances "diplomatiques de langage" à usage des occidentaux, le but final déclaré depuis 1948 reste inchangé : l'éradication de l'Etat d'Israel avec toutes les conséquences génocidaires imaginables dans le cadre de revendications musulmanes.
Ils le disent et le repétent avec constance comme le rappelle l'article :"«Pour que les choses soient claires : nous ne céderons rien ! Nous continuerons notre soutien au peuple palestinien et à sa résistance jusqu’à la libération de la Palestine de la mer au Jourdain !» A quoi bon dans ces conditions leur octroyer un Etat ou plus de territoires?
Le scandale ne vient pas de la franchise de ces ennemis affirmés . Nous sommes en territoire connu! Tant bien que mal dans le cadre de guerres assymétriques Israel parvient à les gérer militairement.
Le danger émane de la malhonneteté de la gauche. Pas seulement des gouvernements français successifs ou du Quai d'Orsay - mais de ses islamo-gauchistes et de leurs kyrielles de pseudo intellectuels agissant par l'intermédiaire de multitudes de petites associations et autres comités dits "citoyens" donnant l'impression, médias à l'appui, d'une influence effective partant du principe que les ruisseaux finissent par donner des rivières...puis un fleuve.
Toute cette mouvance constitue le véritable ennemi de l'Etat d'Israel.
Il n'est pas excessif d'accuser ces faux intellectuels de complicité génocidaire à l'encontre du peuple juif dans le cadre d'une continuité historique européenne consciente ou inconsciente sous couvert d'idéologies diverses, religieuses, raciales ou plus modernes et acceptables, les dernières en date étant les plus hypocrites cachées sous la feuille de vigne des "droits de l'homme".
Eux savent parfaitement ce quils font, se mobilisent, interviennent sans vergogne sur le territoire israélien, manifestent, occupent les rues et au niveau des états distribuent généreusement des fonds au soutien des terroristes qui assassinent des citoyens juifs.
Quel bouleversement sera susceptible de bouleverser la donne? Pour l'instant nul ne le sait. La presse propagandiste au fond antijuive telle "Le Monde" "Libération" ou "La Croix" a encore de beaux jours devant elle.
Mais Israel n'acceptera pas malgré la folie d'une minorité de gauchistes de se suicider pour satisfaire ses ennemis dont les européens pour ne viser que les prétendues élites françaises soumises mais acceptantes et consentantes, lesquelles n'ont rien à envier aux collabos d'antan.
Pourquoi nous traitent-ils de porcs et de singes ? Nous sommes des lions et des aigles !
RépondreSupprimerRésumé objectif de l'histoire de l'état d'Israël et de la situation présente.
RépondreSupprimerHarry Nussbaum
RépondreSupprimerPourquoi avoir réitéré ce post auquel j'avais déjà répondu ?
Je réitère ma réponse :
Je ne partage pas du tout votre raisonnement qui est fondé sur une présentation manichéenne et biaisée de la solution à deux états.
Celle-ci n'implique pas forcément le retour intégral aux lignes de partage de 1967, ni à la partition de Jérusalem. Elle n'implique pas non plus le "retour des réfugiés" sur le territoire d'Israël. Tous ces points sont négociables.
Il est par ailleurs incontestable que la situation actuelle est effectivement et juridiquement une occupation par Israël de territoires qui ne lui ont jamais appartenu et sur lesquels personne ne lui reconnaît la souveraineté.
Ce serait l'intérêt d'Israël que de se débarrasser de territoires et de populations qui ne veulent pas de lui et dont il n'a que faire. Il est légitime que les palestiniens puissent disposer d'eux mêmes et choisissent librement leur gouvernement et leur destin.
La difficulté sera de réimplanter les 500000 habitants des colonies. Des surfaces disponibles, il y en a pléthore, notamment dans le Negev. Celà coûtera très cher, mais c'est le prix à payer de la paix et de la sécurité.
La paix et la sécurité d'Israël valent bien ça !
Suicide assisté qui réglera le problème au bénéfice des arabes ! Non nous ne l’accepterons pas! Êtes vous naïf ou un traître ?
Supprimer« C’est le prix à payer de la paix et de
RépondreSupprimerla sécurité » dites-vous… On a vu à Gaza le résultat. Exactement le contraire. Israël ne se fera pas avoir une seconde fois. Il en va de son existence.
Réponse à Harry Nussbaum
RépondreSupprimerCher monsieur , je ne comprends pas votre commentaire. Vous avez mal lu mon article Je n’ai préconisé aucune solution ni un retour « intégral aux lignes de partage de1967 ». je n’ai pas abordé l’aspect juridique de l’occupation par Israël de territoires ; ce qui est une question intéressante qui mérite d’être débattue. Par exemple à propos de Cisjordanie, s’agit-il juridiquement d’une occupation quand ce territoire était occupé par la Transjordanie et que c’est ce pays qui a déclaré la guerre à Israël. Je voulais simplement montrer que l’occupation de territoires par Israël n’est pas la seule ni la principale cause de l’absence de de paix comme c’est répété quotidiennement par les très nombreux ennemis du pays. Aujourd’hui encore par Pascal Boniface ! Les Palestiniens ne veulent toujours pas de l’état juif. Imaginer que l’installation dans le Néguev des 500 000 habitants des implantations est une vue de l’esprit vouée à l'échec, car TOUS les palestiniens pensent que le Néguev dont le nom est prononcé Naqab leur appartient. De plus, envisager ce type de solution amènerait à coup sur une guerre civile en Israël . Il y a d’autres solutions beaucoup plus intelligentes, mais ils n’en veulent pas.