Radio RCJ
Paris
LE
DISCOURS DE NETANYAHOU À L’ONU
Jacques BENILLOUCHE au
micro de
Rudy SAADA
C’est une habitude de Netanyahou de vouloir frapper les esprits en présentant des cartes à la tribune de l’ONU. Il veut réveiller les Libanais et les habitants de Beyrouth en particulier en les appelant à protester contre l'utilisation de leur zone par le Hezbollah pour fabriquer des usines de munitions. Il a demandé que l'ONU insiste pour que le Hezbollah cesse d'utiliser le peuple libanais comme bouclier humain puisque le Hezbollah cache une usine de missiles à Beyrouth parmi les civils, et un dépôt d'armes près de l’aéroport.
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En s’attaquant au Hezbollah, il
applique le principe du billard à trois bandes. En visant l’Iran qui le finance
et l’arme, il vise surtout les Palestiniens en leur faisant remarquer avec une
note plus dure qu’ils n’ont plus la capacité de veto sur les décisions arabes
envers Israël et donc qu’ils ont intérêt à reprendre les pourparlers avec
Israël. Il a précisé qu'il «serait
disposé à négocier sur la base du plan de paix de Trump pour mettre fin une
fois pour toutes à notre conflit avec les Palestiniens».
Il a également averti que l’Iran
violait l’accord et qu’il disposera de suffisamment d’uranium dans quelques
mois pour deux bombes nucléaires. Il en a profité pour cibler la passivité des «nos
amis européens» et du Conseil de sécurité de l’ONU qui ferment les yeux sur
les nombreuses transgressions de l’Iran. Il a menacé l’Iran en précisant qu’une
frappe préventive l'Iran restait envisageable.
Il confirme cependant que l’Iran
n’intervient pas directement contre Israël pour éviter des représailles. Alors
il a délégué sa capacité de nuisance au Hezbollah qui fait la pluie et le beau
temps au Liban. C’est un moyen pour Netanyahou pour justifier ses interventions
en Syrie et au Liban contre les structures du Hezbollah qui sont en fait des
structures iraniennes.
Cependant les chefs de
gouvernement ont beaucoup évolué car ils étaient plus silencieux sur les
problèmes sécuritaires d’Israël pour laisser planer le doute.
Par ailleurs, les observateurs
politiques n’ont pas remarqué que la moitié de son discours a consisté à faire
l’éloge de Donald Trump, une manière d’ingérence dans les élections
américaines. Netanyahou a de nouveau félicité le président Trump pour la
stratégie de son administration consistant à tenir tête à Téhéran, en
particulier la décision de 2018 de se retirer de l’accord nucléaire iranien –
officiellement connu sous le nom de plan d’action global conjoint.
Netanyahou a déclaré que ceux
qui critiquent le président Trump avaient «totalement
tort» en prédisant que les tentatives de l’administration Trump pour
ramener la paix au Moyen-Orient échoueraient. Pour confirmer son propos, il a
listé les actes positifs du président américain :
- Il a reconnu Jérusalem comme la capitale
d’Israël;
- Il a reconnu la souveraineté d’Israël sur les
hauteurs du Golan;
-
Il a proposé un plan de paix réaliste qui
reconnaît le droit d’Israël, répond aux besoins de sécurité d’Israël et offre
aux Palestiniens une voie réaliste et digne s’ils font la paix avec Israël
Si avec ce coup de pouce Trump n’avance
pas dans les sondages c’est que Netanyahou a perdu ses capacités de convaincre
l’électorat américain sur le «bon choix»
En Israël, c'est l'une des toutes premières choses qui ont frappé les esprits, ce léchage de bottes (ou plus précisément de ...) qui devient d'une lourdeur étouffante. Tout comme ses interventions incessantes sur nos écrans captifs.
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