Israël n'a rien à craindre d'une attaque aérienne

 

ISRAËL N’A RIEN À CRAINDRE D’UNE ATTAQUE AÉRIENNE

Par Jacques BENILLOUCHE

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          Après le discours de Benjamin Netanyahou à l’ONU sur les risques que fait courir le Hezbollah avec ses usines d’armement au Liban et ses nombreux missiles pointés sur Israël, la question de la défense aérienne d’Israël est remise sur le tapis. Face à ses ennemis les plus irréductibles au Moyen-Orient,  Israël a conçu une défense aérienne généralisée contre les roquettes et missiles, certains sophistiqués,  orchestrée autour de cinq couches de défense. Les industries militaires, à la pointe de la haute technologie israélienne, rassurent ainsi la population sur les capacités de sa défense. Chaque système a été élaboré selon le type d’armement utilisé en face.

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Intercepteur laser

L’intercepteur de cibles à base d’un faisceau laser vient encore d’être remis à jour par les trois entreprises Elbit, Mapat et Mashabat. Israël dispose d’un nouveau laser facilitant l’interception de drones ou de missiles antichars. Cette percée technologique, qui renforce l’arsenal antiaérien, a été testée sur le terrain lors d’une frappe en Syrie pour contrer une attaque au drone kamikaze que l’Iran préparait contre Israël. Le Hezbollah avait tiré des missiles antichars sur Israël, qui avait aussitôt répliqué en frappant le sud du Liban avec le nouveau laser qui est capable d’intercepter tout ce qui est lancé en direction d’Israël, notamment des missiles à moyenne et longue portée, des missiles antichars et des drones. Ces lasers fonctionnent aussi sur des plateformes mobiles. L’originalité du système tient à l’utilisation de l’électricité et non de la chimie pour générer la puissance du laser, plus efficace et moins onéreux que les missiles actuellement utilisés pour contrer les menaces aériennes. Mais le plus important est le facteur vitesse, car une fois que le laser a identifié sa cible, il peut l’éliminer en une seconde.

Arrow-2

Arrow-2 : missile sol-sol à moyenne et longue portée qui appartient à la couche de défense supérieure. Ses points forts : capacités d'interception à haute et basse altitude, vitesse hypersonique, ogive à fragmentation puissante et unique, grande zone défendue, létalité élevée contre tous les types de TBM (missile balistique tactique), maniabilité élevée grâce à l'aérodynamique avancée et au contrôle vectoriel de poussée (TVC), navigation, guidage et contrôle avancés, deux étages de propulsion solides, temps de réaction très court. L'intercepteur Arrow 2 a des capacités d'interception précises, le lancement se fait sur un missile à deux étages, le missile a une maniabilité et une vitesse supérieure à la vitesse du son et transporte des explosifs pour la destruction d'un missile menaçant, des capteurs avancés et un radar Elta.

Arrow-3

Arrow 3, qui agit sur la couche de défense supérieure est considéré comme l'un des intercepteurs les plus avancés au monde Il a été conçu pour détruire les missiles balistiques avec une interception réalisée loin de l'atmosphère. Le coup est direct dans le missile attaquant. Aucun explosif n’est utilisé car l'énergie cinétique créée détruit le missile. Arrow 3 est conçu pour intercepter et détruire les menaces à plus longue portée, en particulier celles qui transportent des armes de destruction massive.

Fronde de David

Fronde de David (Sling of David) Ce système est conçu pour intercepter des roquettes de courtes à longues portées ainsi que des missiles de croisière. Son missile intercepteur est un missile à deux étages, le système de guidage et de ciblage sont placés dans le nez du missile (un radar et un capteur optique-électronique).

Dôme de fer : système de défense aérienne mobile, intercepte les roquettes à courte portée au niveau de la couche inférieure. Il a été spécialement conçu pour les habitants de la périphérie de Gaza. Il est opérationnel, jour et nuit depuis 2010, pour faire face aux attaques de roquettes lancées depuis la bande de Gaza et le Liban en direction des villes israéliennes et dans un rayon de 4 à 70 km. Il est efficace quelles que soient les conditions météorologiques, et il est capable de faire face à des attaques simultanées et nombreuses. Il est composé de trois éléments : un radar tridimensionnel à balayage électronique de détection et de pistage, un ordinateur de gestion de bataille et d'armement et un lance-missiles. Le radar détecte les lancements de roquettes, calcule leurs trajectoires, envoie les informations à l'ordinateur central, qui les utilise pour déterminer la localisation de l'impact. Si le projectile constitue une menace, notamment s'il se dirige vers une zone peuplée, un missile d'interception est alors lancé par un tireur depuis un des trois lanceurs contenant 20 engins composant la batterie de missiles sol-air. Le ministère de la défense vient de livrer aux Etats-Unis une batterie de Dôme de fer.

Tsahal s’estime donc tout à fait en état de défendre les villes et les frontières israéliennes contre toute attaque lointaine ou proche sans compter ses propres capacités d’intervention au-delà de ses frontières si le danger se précisait. La dissuasion fonctionne parfaitement ce qui explique le calme relatif qui prévaut actuellement et qui décourage toute action aventureuse de la part du Hamas, du Hezbollah et de l’Iran basé en Syrie. Certes, ces groupes terroristes continuent à s’armer et à multiplier leurs stocks d’armes de destruction massive mais parallèlement, les hauts techniciens de l’armée développent de nouvelles solutions de défense de haute technologie.

Le discours de Netanyahou, qui a frappé les esprits n’était pas à usage interne pour rassurer la population mais à destination des Libanais, et des habitants de Beyrouth en particulier, pour les appeler à protester contre l'utilisation de leur pays par le Hezbollah pour fabriquer des usines de munitions. Il s’adressait à l'ONU pour lui demander d’intervenir pour que le Hezbollah cesse d'utiliser le peuple libanais comme bouclier humain puisque le Hezbollah cache une usine de missiles à Beyrouth parmi les civils, et un dépôt d'armes près de l’aéroport. La voie militaire de la milice de Nasrallah est sans issue. Si elle persistait elle ne pourrait conduire qu’à une extension du conflit et à une déflagration générale au Moyen-Orient avec à la clé, la destruction totale du Liban. C’est peut-être ce que recherchent la Syrie et l’Iran qui attendent  de mettre la main sur un pays sans défense.