Radio-J Paris : La situation en Israël

Radio-J Paris

LA SITUATION EN ISRAËL

Jacques BENILLOUCHE au micro de 
Ilana FERHADIAN

            

          Le problème des ballons incendiaires est un épisode secondaire qui agite le Hamas aujourd’hui. Il sait que des négociations vont se tenir sur l’éventuelle annexion de la Cisjordanie et il en est exclu. Il s’agit pour lui de montrer sa présence face à l’Autorité palestinienne. Il sait qu’il n’a aucun intérêt à entrer en conflit avec Israël au moment où le Hezbollah est fragilisé par l’explosion de Beyrouth. En fait, le propos du Hamas est ailleurs. Il reçoit du Qatar des dollars pour compenser le refus de Mahmoud Abbas de payer les salaires des fonctionnaires de Gaza. Or cette manne qatarie risque d’être suspendue dans quelques mois. Les ballons ont pour but de rappeler aux Émirs que la paix dans la région passe par l’aide économique à Gaza.

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                 La politique intérieure israélienne est triste actuellement car elle s’exprime par des chantages à la dissolution de la Knesset d’un côté et au vote d’une loi interdisant aux députés inculpés par la justice de prétendre devenir premier ministre. Bien sûr Netanyahou est visé par ce projet qui n’obtiendra certainement pas une majorité lors des trois lectures.

            Un accord de coalition a été signé qui engage les deux parties. Netanyahou doit en respecter les termes et en particulier le vote sur le budget sur une durée de deux années tandis que Benny Gantz s’est engagé à ne pas perturber la gouvernance de Netanyahou pendant la première rotation de 18 mois.

Si le budget n’est pas voté avant le 24 août alors la Knesset est automatiquement dissoute et de nouvelles élections seront organisées. Mais un projet de loi retardant la date limite pour adopter le budget de l'État a été voté le 12 août à la Knesset avec le soutien du Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahou et de Kahol-Lavan du ministre de la Défense Benny Gantz. Le projet de loi a été adopté avec 56 voix pour, 41 contre et le reste des députés n’était pas présent pour le vote.

            Il serait temps que les partis se comportent en responsables au moment où la crise économique et sanitaire perdure et que les morts par covid-19 sont en surnombre à présent.