Il est un principe combattant
immuable qui exige d’aller au-devant des ennemis politiques qui critiquent ou détestent
Israël. Refuser le combat c’est déserter ; or on ne fuit pas devant des
opposants. Dans le milieu politique, on sait depuis longtemps de l'attaque est la meilleure défense. Il est donc légitime de se demander si ce n’était pas
contre productif d’interdire à deux militants du BDS d’entrer en Israël. Certes
les partisans du mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions, appellent
au boycott économique, culturel ou scientifique d'Israël afin de protester
contre l'occupation des Territoires palestiniens. Mais nous avons des communicants capables de contrer de minables désinformations.
Le respect des élues de nos alliés est une constante en diplomatie. Mais que pouvaient réussir deux
petites frappes inconnues jusqu’au moment où on leur a donné droit de cité dans
les médias. Elles n’étaient pas en état de provoquer en Israël ou en
Cisjordanie une révolution, une guerre médiatique ou même des troubles publics
car elles auraient été vite canalisées. Rien de tout cela. On aurait pu leur faire toucher
du doigt la réalité israélienne et non celle transcrite par des sites douteux
qui les ont intoxiquées en diffusant leur version mensongère. Elles
auraient rencontré des soldats de Tsahal arabes chrétiens et musulmans ou
druzes qui expliqueront mieux que quiconque leur implication dans la vie d’un État
«d’apartheid».
Elles auraient pu découvrir tout
ce qu’elles ignoraient dans leur petit "bled" américain, le district du Michigan. Elles auraient pu
visiter des usines où les Arabes sont en majorité, des hôpitaux où les médecins
et les infirmières arabes côtoient leurs collègues juifs et qui plus est, leurs
patients juifs et arabes. Elles auraient pu entrer en contact avec ces
caissières de supermarchés voilées qui n’ont jamais attiré la critique de la
population. On aurait pu les introduire dans quelques amphithéâtres
d’universités où les Arabes bénéficient d’une discrimination positive et où
leur voile n’a jamais fait l’objet d’une loi le leur interdisant. On aurait
même pu leur faire visiter certaines implantations où les Arabes construisent
des logements pour les Juifs parce que leurs dirigeants palestiniens détournent
à leur profit des millions de dollars au lieu de leur donner d’autres moyens de
subsistance.
Diplômés arabes israéliens |
En faisant preuve
d’autoritarisme, le gouvernement a mis en évidence notre faiblesse. Les deux élues
démocrates américaines, Ilhan Omar et Rashida Tlaib, ont été interdites
d’entrer en Israël. Mais plus grave est d’avoir été soumis à l’injonction d’un
pays étranger dans les décisions du gouvernement. Au lieu de transformer cette
visite en une démonstration de l’inanité de BDS, on a mis en lumière deux élues
qui ne méritaient pas une telle publicité. Elles ont réussi leur coup.
La communication a été ratée parce que nous avons été
montrés du doigt par nos amis. Israël a été violemment critiqué par le puissant
lobby américain pro-Israël Aipac, organisation dont les membres de
l'administration Trump sont habituellement très proches : «Nous
désapprouvons le soutien d'Ilhan Omar et de Rashida Tlaib au mouvement
anti-Israël et antipaix BDS, mais nous pensons également que tout membre du
Congrès devrait être en mesure de se rendre chez notre allié démocratique
Israël pour le découvrir en personne ».
Soldat bédouin israélien |
Israël ne peut se permettre de perdre
le soutien de la moitié des Américains et celui des leaders démocrates au Sénat et à
la Chambre des représentants qui ont dénoncé l'interdiction d'accès, mais aussi
l'intervention de Donald Trump : «Le refus d'Israël de laisser entrer
les représentantes Tlaib et Omar est un signe de faiblesse et de mépris qui n’est
pas digne du grand État d'Israël», a déclaré la présidente de la Chambre,
Nancy Pelosi. «Les déclarations du président sur les représentantes sont un
signe d'ignorance et de manque de respect, indignes de la fonction
présidentielle».
En
tout état de cause la victoire des deux leaders BDS est totale. Elles sont sorties de l'ombre de leur petit village alors qu’élues, par le jeu électoral spécial américain, d’un
petit État presque inconnu, elles ont occupé les premières pages des médias et
réussi à mettre à l’honneur le village de Beit Ur al-Fawqa en Cisjordanie, où
vivent les membres de la famille de Rachid Tlaib devenus une fierté locale.
Léon
Zitrone avait réussi sa formulation célèbre devenue un adage communicationnel :
«Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel, c'est qu'on
parle de moi». Eh bien, on a parlé d'Ilhan Omar et de Rashida Tlaib
promues au titre de vedettes internationales par la maladresse d’une décision
ministérielle israélienne mal préparée.
Je suis catastrophé !!!
RépondreSupprimerQuelle effroyable honte que cette interdiction !
Quelle grotesque pantalonnade que la levée précipitée de l'interdiction !
Quelle gifle que ce final refus de l'intéressée !
Ca s'appelle donner des verges pour se faire battre...et dire que certains osent qualifier Bibi de fin diplomate !!!
Israël autorise sa venue puis change d’avis après que Trump ait déclaré que les recevoir serait « le signe d’une grande faiblesse » de la part de l’état hébreu. En cela Israël démontre sa soumission sans réserve et c’est cette ingérence qui me choque le plus dans cette affaire.
RépondreSupprimerBien cordialement
Vous dites : « deux petites frappes inconnues jusqu’au moment où on leur a donné droit de cité dans les médias ». Or, si elles étaient « deux petites frappes inconnues » pour les médias, elles ne l’étaient cependant pas pour le peuple américain puisqu’elles en sont des ELUES, dont les médias finalement dépendent pour faire marcher leur business. En effet, pour les médias, avant leur élection, elles n’étaient effectivement RIEN, mais pour le peuple étant QUELQUE CHOSE, automatiquement elles le sont devenues pour les médias, qui autrement les auraient toujours méprisées si le peuple ne les avait pas choisies, le propre des médias étant non pas de regarder vers la terre, mais plutôt vers le ciel les étoiles filantes, leurs étoiles à eux…
RépondreSupprimerEt si elles sont devenues des ELUES, c’est bien parce qu’elles n’étaient ni ignorantes ni perdues dans un quelconque « petit « bled » américain ». Tout au contraire ! Ces femmes savent très bien ce qu’elles veulent et comment arriver à leur fin, la preuve en est là aujourd’hui…
Par ailleurs, vous dites : « nous avons été montrés du doigt par nos amis ». Or, un véritable ami n’abandonne pas dans la tourmente, pas plus d’ailleurs qu’il ne montre du doigt mais va discrètement vers celui dont il est l’ami pour lui parler à l’oreille, et non pas l’exposer aux yeux du monde entier. Cette occasion est vraiment une occasion pour Israël pour voir qui, dans ce milieu politique, est ou n’est pas son véritable ami...
La diplomatie est un art dans lequel sympathies et antipathies n'ont pas leur place. Objectivement, l'interdiction a fait infiniment plus de tort à Israël que ne l'aurait fait la visite de ces deux parlementaires américaines.
RépondreSupprimerBeaucoup de discussions pour pas grand chose.
RépondreSupprimerDoit on recevoir ses ennemis chez soi? Probablement pas et Israel n'est pas le premier pays à choisir cette option.
La Chine, les EU et la Russie le font déjà comme beaucoup d'autres pays.
Pourquoi le porte -t-on haut et fort pour Israel ? Parce que tout est amplifié à son sujet, de part et d'autre.
Dans un second temps, Israel a accepté pour raison humanitaire la venue de R Tlaib pour voir sa grand-mère.
Il était normal qu'Israel "encadre" cette visite et en bonnes politiciennes, les deux élues se sont rétractées en accusant Israel de mille maux.
Ne faisons pas le jeu de nos adversaires.
Tout à fait d’accord avec Gaston. J’ajouterai que le refus de R.Tlaib de venir en Israel a rendu un immense service à l’Etat Hébreu, qui, in fine a tres bien joué. Cette élue US a démontré, de nouveau sa veritable nature viscéralement anti-israélienne et pro BDS. Pas sûr que les Democrates US apprecient....
RépondreSupprimerPeu importe l'éphémère notoriété que tireraient ces "démocrates" de leur périple médiatique. Sous-jacent, se pose désormais un problème vital pour le parti démocrate américain et son devenir. Ces deux "élues" en sont le thermomètre qui relève la fièvre léthale. L'une gagné son mandat faute d'opposant ou de compétiteur... L'autre l'emporte avec 15% des suffrages totaux, soit moins de 7% des suffrages exprimés dans une élection à un seul tour : premier arrivé, premier servi... Ainsi va la légalité démocratique aux USA, variable selon les États et les comtés, permettant aux anti- démocrates de la fusiller à bout portant en se parant des habits de la vertu. Peut-on d'un mot rappeler le pédigrée de ces dames? L'une,Omar, est fille d'un criminel de guerre somalien, un général d'une armée démantelée d'un ex État déliquescent. Lui,a dissimulé son effroyable passé en demandant la nationalité américaine, son passé et les millions de dollars qu'il avait acquis par corruption. Elle ne l'a dénoncé, ni pris ses distances à l'égard des actes monstrueux commis par son géniteur. La justice serait appelée à dire son fait à la suite des révélations de la presse. Il est souhaitable en effet d'établir le profil exact de cette matamore de pacotille,suegie, surgie de nulle part. Quand à sa collègue, ce n'est guère mieux. Ses auteurs seraient entres aux USA sur la foi d'un refuge politique sollicité au titre de la nationalité syrienne...
RépondreSupprimerTypique de ce qu'est devenu le parti démocrate américain comme le dénonce brillamment un politologue américain Daniel Warner. Un conglomérat de minorités revendicatrices, souvent opposées dans leur conception de la société, sans aucun horizon ni aucun avenir commun. Des clans qui s'entraident pour défaire l'Amérique qui ne leur convient pas, sans d'autres alternatives. Pèle-mèle s'y auditionnent les blacks afro-animistes Avec ceux de Nation of Islam, Les LGTB Avec les hispano-catholiques ou les Mayas centre amricains. Les bobos de Boston et les Peaux-Rouges du Montana et de l'Etat de Washington. Un contexte socio politique toujours favorable aux opportunistes et aventuriers d'un temps. Maintenant que la vérité de ces dames est donnée à voir, il ne subsistera d'elles que la pantalonnade qu'elles feront hériter au parti qui les a portées et à ses éminents porte-parole qui y auront laissé leur crédibilité chemin faisant. Au fond, Israël n'a rien perdu en laissant à la porte ces hégéries de l'échec revendiqué. Elles ont transformé le parti Démocrate américain en meilleur agent électorale de parti Républicain.Donald Trump n'a pas de souci à se faire, avec des des congressmen (oui, c'est ainsi) un boulevard s'ouvre devant lui.