Si j’écris lèche-bottes, c’est pour rester
poli car j’aurais volontiers utilisé un autre terme. Bien. 72 maires dits «de
droite et du centre», c’est-à-dire venus du parti LR, viennent de signer
une tribune de soutien à la présidence Macron : «Nous sommes de ceux
qui souhaitent la réussite impérative de la France, c’est pourquoi nous voulons
la réussite du président de la République et du gouvernement car rien ne se
construira sur leur échec». De fait, la vraie question est toute autre.
Elle est de savoir si la politique telle
qu’elle est conçue et menée depuis deux ans et telle qu’elle s’annonce pour les
années à venir, ainsi que les résultats obtenus (chômage au regard des autres
pays, pauvreté, dette publique, déficits, sécurité, immigration, école,
désindustrialisation, influence internationale, etc…), sont conformes oui ou
non aux intérêts de la France. Là-dessus, la tribune des 72 maires lèche-bottes
est bien entendu muette.
Et puis, est-ce le rôle de maires
d’apporter leur soutien au pouvoir élyséen ? Leur mission est d’administrer une
commune, et non de cirer les pompes du pouvoir central. D’ailleurs, le texte de
leur tribune ne brille pas par l’intelligence. Signifie-t-il que les autres
élus, les non-lèche-bottes, ne souhaitent pas la réussite impérative de la France
? Et puis, qu’est-ce que cela veut dire, «maire de droite et du centre» ?
On est maire pour l’intérêt général, pour
le bien de sa commune, pas pour incarner une faction contre une autre ! Les
maires lèche-bottes jouent petit bras et font un mauvais calcul. Ils se sont laissé impressionner par la
mystification politico-médiatique consistant à transformer la défaite
électorale de LREM (22% soit 11% du corps électoral avec l’abstention) en
victoire. Ils pensent ainsi faciliter
leur réélection en 2020. Grave erreur d’appréciation : dans un an, l’occupant
de l’Elysée sera sans doute toujours aussi impopulaire et il se pourrait fort
que cette allégeance opportuniste obtienne l’effet inverse à celui recherché.
Et d’ailleurs, par-delà le chaos, l’imprévisibilité et la complexité de
l’opinion publique, il est quelques constantes : les Français, Gaulois
réfractaires, globalement, n’apprécient guère la flagornerie envers les «puissants»
ni l’obséquiosité, ni l’excès d’opportunisme.
je partage totalement votre avis, ces maires se fourvoient dune part et d'autre part sortent de leur rôle.
RépondreSupprimerje ne crois pas que l'on doive quitter le navire quand il prend l'eau...
pour ma part cela me conforte dans l'idée de ne pas adhérer à EM....
je n'aime pas que l'on me dise ce que je dois penser.... aujourd’hui plus que jamais....