Dans le grand public, nul ne
sait vraiment au juste ce qu’il a fait. Mais souvenons-nous. Carlos Ghosn était
présenté depuis des années comme un véritable héros national. Il fut le sauveur
de Renault et de centaines de milliers d’emplois, directs ou indirects. Puis il
devint le redresseur de Nissan, une entreprise à l’agonie. Longtemps, il a été loué, encensé par la
France d’en haut, les médias, les dirigeants nationaux et européens, les
intellectuels, comme le bâtisseur du premier groupe automobile planétaire,
l’une des grandes fiertés françaises. Il était alors au sommet de sa gloire et
de son prestige, capitaine d’industrie, de fait bien plus puissant et plus
craint qu’un ministre.
Nul, parmi les Français lambda
ne sait vraiment ce qu’il a fait. Une ou deux certitudes pourtant : les faits
et gestes qui lui sont reprochés par la justice japonaise étaient bien connus
dans les milieux influents depuis longtemps : villas, jets, mariage en grande
pompe, rémunérations, etc. Rien qui ne soit vraiment dissimulable aux regards.
Autre chose : ce genre de pratiques dans les milieux les plus fortunés de la
puissance économique et financière n’a sans doute rien d’exceptionnel.
Ghosn sortant de prison |
Il n’est pas question de le
défendre sachant que je n’ai pas la moindre idée du dossier. Mais ce qui me
sidère c’est la facilité avec laquelle tout ce beau monde l’a abandonné. Pas un
geste de soutien des plus hautes autorités nationales, pas un mot, pas un
article, pas un souffle pour lui exprimer une once de solidarité, ni dans les
sphères politiques, ni dans les médias, ni dans les milieux économiques. Il est
passé, en quelques jours, du sommet de la gloire planétaire au fond de l’enfer
d’une geôle japonaise dans des conditions de garde à vue interminables et des
allers-retours en prison malgré les garanties de représentation, qui sont
radicalement contraires à la vision française des droits de la défense.
Une once de protestation des
défenseurs des droits de l’homme ? Que nenni ! Les courtisans ? évanouis comme
une volée de moineaux ! Plus d’amis, plus de soutiens, plus de collègues.
Silence absolu, indifférence totale. Un grand, un puissant que tout le monde
entier vénérait à genou, passé en quelques heures du firmament au fond du trou,
quelle aubaine, quelle joie, quelle jubilation secrète pour tant de lâches, de
médiocres et de jaloux. Elle est pas formidable, dites-donc, la nature humaine ?
Eh oui, triste constat. Cependant Jésus l’avait déjà fait, ce constat, dans sa réponse à ses disciples qui l’interrogeaient au sujet des signes précédant son retour : « Et PARCE QUE L’INIQUITE SE SERA ACCRUE, la charité du plus grand nombre se refroidira. » (Bible, Evangile de Levi-Matthieu 24, 12)
RépondreSupprimerJésus met en relation cet état de fait : charité refroidie, ou manque d’amour, d’humanité, de compassion… avec L’ACCROISSEMENT DE L’INIQUITE, ou mal, ou péché...
Ce que l’apôtre Saul-Paul écrira à Timothée : « Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force...» (Deuxième Lettre à Timothée 3, 1-5)
N.B. : Les « derniers jours » ici ne signifient pas la « fin du monde » mais la « fin des temps ». En effet, la « fin du monde » n’aura lieu qu’après le règne messianique de mille ans de Jésus alors que la « fin des temps » ou « derniers jours » se rapportent à la période précédant le retour de Jésus sur la terre.
Le monde a choisi de rejeter les valeurs divines bibliques, par conséquent il a choisi le mal, sous toutes ses formes, avec pour résultat le constat que vous faites à l’appui : « Plus d’amis, plus de soutiens, plus de collègues. Silence absolu, indifférence totale (…) Elle est pas formidable, dites-donc, la nature humaine ? ». Cette nature humaine est en fait tout simplement la nature humaine sans la régénération de l’Esprit de Dieu donné par Jésus à tous ceux qui placent leur confiance en lui. Car lorsque la nature humaine est régénérée par l’Esprit de Dieu, elle produit alors ce que la Bible appelle le fruit de l’Esprit : « Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance...; la loi n'est pas contre ces choses. » (Saul-Paul aux Galates 5, 22-23)