Il y a
bientôt deux ans, une nouvelle équipe prenait le pouvoir en promettant «un nouveau monde» qui devait se substituer à «l‘ancien monde», comme le Bien devait remplacer le Mal,
et une transformation radicale du pays dans le sens de l’exemplarité.
Deux ans
plus tard, la France sombre dans un innommable chaos: incapacité des
autorités, depuis quatre mois, à interrompre le cycle de la violence
sauvage, retour des instincts les plus abjects et barbares, pays déchiqueté par
toutes sortes de haines fanatiques et de dérives sectaires, effondrement de
l’intelligence collective, dramatiques scandales au plus haut sommet de l’Etat,
tornade de nihilisme sur fond de désordres, de pauvreté croissante, d’échec
économique et de lourdes hausses d’impôt et de la dette.
En
principe, dans une démocratie normale, après deux ans, les responsables politiques
de ce fiasco devraient être sanctionnés ou d’eux-mêmes, avoir la dignité de
changer de métier. Responsabilité, dignité, honneur, sont des notions devenues
obsolètes, définitivement ringardes. Mais il y a pire.
La faillite de la
politique française ne se limite pas aux responsables directs de ce naufrage.
Personne aujourd’hui, dans le monde politique n’est en mesure de présenter une
alternative vraisemblable. Voilà qui est sans précédent. Les Républicains de
gouvernement ont même réussi à s’effacer devant un courant qui n’a jamais su
incarner autre chose depuis quatre décennies que la provocation vulgaire et salace.
Il fallait le faire…
Une
innommable bêtise suinte de cet affligeant spectacle. Le pays est dans
l’impasse absolue. Que reste-t-il à espérer? Un événement inattendu et
imprévisible, se traduisant par un coup de balai dans la fourmilière et la
possibilité de repartir sur de nouvelles bases. Mais rien de moins sûr et la
course à l’abîme peut durer encore des années…
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