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lundi 28 janvier 2019

Gilets jaunes, foulards rouges, cravate noire par Maxime TANDONNET





Aujourd’hui, en réponse aux gilets jaunes, censés représenter la France périphérique en rébellion contre le pouvoir des élites,  il y avait, paraît-il, des manifestations de «foulards rouges» en solidarité avec le pouvoir en place; bref, les lèche-bottes opposés aux contestataires. Le pouvoir en place est à l’origine du mouvement des gilets jaunes par sa taxe carbone avant de la retirer trop tard, précipitamment, puis de surenchérir dans une escalade de mesures démagogiques.



Une marche des foulards rouges pour «défendre la démocratie et les institutions»

Depuis trois mois, il n’a pas su répondre au mouvement de colère, ni en matière d’ordre public, ni de discours ou de politique. Il n’a pas su trouver la voie de l’apaisement et de la réconciliation. La contre-manifestation des «foulards rouges» n’est pas non plus à son honneur. La responsabilité fondamentale du pouvoir politique est d’assurer l’unité nationale. La discorde entre les Français est la source de toutes les calamités. Les dirigeants d’un État ont pour mission de gouverner le pays, d’effectuer des choix, d’agir et d’incarner la Nation dans son unité, pas d’y favoriser la zizanie.
Les foulards rouges prétendent défendre les «institutions et la démocratie». Mais elles sont en ruines, minées par un régime qui a fait, depuis trop longtemps, naufrage dans le culte de la personnalité, écrasant les équilibres institutionnels sans lesquels il n’est pas de démocratie ni de gouvernement possible. La cause de l’équipe au pouvoir est officiellement motivée par le combat contre le lepénisme et l’insoumission. Mais depuis des mois, et plus encore aujourd’hui, dans le désordre, il ne fait que les attiser par ses maladresses.

Si demain, à cause du pouvoir actuel, un courant protestataire s’empare des commandes de l’État, la France aura franchi un nouveau palier dans sa déchéance politique. Le pire est à venir. Sachons-le. Ni gilet jaune, ni foulard rouge, c’est la cravate noire du deuil que nous portons ce soir.

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