Un hommage national a été rendu au
colonel, à titre posthume, Arnaud Beltrame, à l’Hôtel des Invalides. Le président
Macron a prononcé une véritable homélie emplie de lyrisme : «Dès que nous avons appris son geste,
nous tous avons tremblé d’un frisson singulier. L’un d’entre nous venait
de se dresser, droit lucide et brave. Il faisait face à la folie meurtrière, à
la haine. Et avec lui surgissait l’esprit de résistance des Français». C’était
aussi un discours empli de gravité, un discours de mobilisation quand le
président rappela les sursauts de résistance qui se sont produits au cours de
notre histoire : «ce geste
convoqua dans nos mémoires toutes ces femmes et tous ces hommes qui
un jour avaient décidé que la France, la liberté France, la fraternité France ne survivraient qu’au prix de leur vie et que
cela en valait la peine».
Ce gendarme, Arnaud Beltrame, ce
héros, considérait que sa vie valait moins que celle de ceux et de celles qu’il
avait à défendre. Il a donné sa vie pour sauver une vie alors que celui qui lui
faisait face se glorifiait de devenir un martyr. Il donnait la mort à des
innocents, et il en attendait une récompense divine. Ce sont deux conceptions de la vie totalement
inconciliables.
Radouane Ladkim |
A Trèbes, le terroriste, un franco-marocain
fiché-S a revendiqué son acte au nom de l’Etat islamique ; à Paris les
deux meurtriers, des délinquants sortis récemment de prison savaient que
Mireille Knoll était handicapée, qu’elle n’opposerait pas de résistance. Ils
savaient surtout qu’elle était juive, qu’elle devait donc avoir de l’argent, comme
tous les Juifs. Contrairement à ce qui s’était passé avec Sarah Halimi, qui
avait été défenestrée un an avant jour pour jour, la piste antisémite a été très
rapidement retenue. Le président de la
république a associé la figure de Mireille Knoll à l’hommage rendu à Arnaud Beltrame,
estimant qu’elle avait été victime du même «obscurantisme barbare». Il a assisté à son enterrement qui a
eu lieu, hier, au cimetière de Bagneux.
Le CRIF avait appelé à une marche blanche, contre
l’antisémitisme en mémoire de Mireille Knoll qui a réuni plusieurs milliers de
personnes, des Juifs en majorité et des hommes et des femmes politiques de tout
bord, à Paris et dans plusieurs villes de province. Mais peu d’associations
musulmanes, malheureusement, ont appelé à participer à cet hommage. Le
CRIF ne souhaitait pas la présence de Marine
le Pen et de Jean-Luc Mélenchon à cette marche. Francis Kalifat, son président
avait dit clairement qu’ils étaient indésirables. Je pense que c’était une
erreur. Elle a provoqué une polémique inutile en ce jour de recueillement. La
rue appartient à tout le monde et cette interdiction ne les a pas empêchés de
participer à cette marche et de polariser la presse sur leur présence qui n’a
duré que quelques minutes, car ils ont été obligés de s’en éloigner rapidement.
Dans son discours, Emmanuel Macron a
appelé : «chaque citoyen
à un regain de vigilance et de civisme» pour combattre «l’islamisme souterrain, un ennemi insidieux»
On peut rétorquer à Emmanuel Macron que l’islamisme n’est que la forme
exacerbée de l’islam. Quand il n’est pas violent, il n’est plus souterrain. Il propose,
ouvertement, aux musulmans un modèle de société qui puise ses valeurs dans le
Coran et qui rejette les nôtres. Il est
en progression ; pour s’en convaincre il suffit de constater dans les
rues, dans les universités l’augmentation du nombre de femmes qui portent ou
qui sont obligées de porter la tenue de la parfaite musulmane : un hidjab
noir, un pantalon noir sur lequel retombe une tunique blanche, rarement de
couleur.
Une question pour finir : dans
les quartiers à forte concentration musulmane, combien ont-ils pu adhérer
ouvertement au discours d’Emanuel Macron et considérer Arnaud Beltrame comme un
héros. Nous devons défendre nos valeurs de liberté d’égalité de fraternité et
de laïcité contre l’islamisme
Il est très dommage - et sans doute dommageable - qu'au très beau discours du Président Macron qui, le matin, disait :
RépondreSupprimer"... Nous l'emporterons par la cohésion d'un Nation rassemblée..."
il ait été apporté, le soir même, un cinglant démenti, au cours de la "marche blanche" organisée par le Crif, en mémoire de Mireille Knoll, où Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ont dû être exfiltrés du cortège par le service d'ordre, devant la violence des attaques contre leurs personnes.
Il faut le dire clairement, cette décision très politicienne du président du Crif, d'aller résolument contre l'unité nationale, malgré la demande expresse de la famille de Mireille Knoll, est plus qu'une erreur : c'est une faute !
Je me souviens d'une marche contre l'antisémitisme d'où les Juifs avaient été exclus par des membres de la CGT ou de je ne sais plus trop quelle organisation. Quand une manif se fait récupérer par des politicards, je ne vois pas en quoi il faudrait les encourager. Ils n'ont qu'a faire des déclarations claires et condamner hautement et avec courage leurs électorats pour que l'on puisse les accueillir, la démarche inverse est totalement inutile et même nuisible. Si ces gens avaient appelé tous les Français à se joindre sans distinction politique à la marche, ça aurait certainement été possible...
RépondreSupprimerIl n'ira pas très loin "l'esprit de résistance des français", célébré par Emmanuel Macron dans le comportement du colonel Beltrame. Quand ils résistaient, les Français ne se contentaient pas tomber sous les balles allemandes. Ils appelaient les citoyens à résister. Ils organisaient des sabotages, ils attaquaient des convois militaires. Si vraiment il y avait un authentique "esprit de résistance", on verrait des Français faire une descente à Saint-Denis ou à Trappes un jour de marché. Ce ne seraient pas les cibles qui manqueraient... Allons allons, Monsieur Macron, arrêtez de nous prendre pour ce que nous ne sommes plus !
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