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dimanche 1 avril 2018

Donner sa vie pour la vie par Gérard AKOUN



DONNER SA VIE POUR LA VIE

Par Gérard AKOUN
Judaïques FM

           
          Vendredi dernier, à Trèbes près de Carcassonne un homme Arnaud Beltrame, lieutenant-colonel de gendarmerie, a donné sa vie pour sauver celle d’une femme qui était retenue en otage dans une Super-U par un djihadiste qui venait déjà de tuer trois personnes. A Paris, le même jour, une octogénaire, rescapée de la rafle du Vel d’hiv, Mireille Knoll, était sauvagement assassinée à son domicile dans le onzième arrondissement de Paris.  Son corps lardé de coups de couteau a été retrouvé à moitié carbonisé ; les agresseurs, dont l’un était un voisin de la victime, leur forfait accompli ont mis le feu à l’appartement.



            Un hommage national a été rendu au colonel, à titre posthume, Arnaud Beltrame, à l’Hôtel des Invalides. Le président Macron a prononcé une véritable homélie emplie de lyrisme : «Dès que nous avons appris son geste, nous tous avons tremblé d’un frisson singulier.  L’un d’entre nous venait de se dresser, droit lucide et brave. Il faisait face à la folie meurtrière, à la haine. Et avec lui surgissait l’esprit de résistance des Français». C’était aussi un discours empli de gravité, un discours de mobilisation quand le président rappela les sursauts de résistance qui se sont produits au cours de notre histoire : «ce geste convoqua dans nos mémoires toutes ces femmes et tous ces hommes qui un jour avaient décidé que la France, la liberté France, la fraternité France ne survivraient qu’au prix de leur vie et que cela en valait la peine».
            Ce gendarme, Arnaud Beltrame, ce héros, considérait que sa vie valait moins que celle de ceux et de celles qu’il avait à défendre. Il a donné sa vie pour sauver une vie alors que celui qui lui faisait face se glorifiait de devenir un martyr. Il donnait la mort à des innocents, et il en attendait une récompense divine.  Ce sont deux conceptions de la vie totalement inconciliables.
Radouane Ladkim

            A Trèbes, le terroriste, un franco-marocain fiché-S a revendiqué son acte au nom de l’Etat islamique ; à Paris les deux meurtriers, des délinquants sortis récemment de prison savaient que Mireille Knoll était handicapée, qu’elle n’opposerait pas de résistance. Ils savaient surtout qu’elle était juive, qu’elle devait donc avoir de l’argent, comme tous les Juifs. Contrairement à ce qui s’était passé avec Sarah Halimi, qui avait été défenestrée un an avant jour pour jour, la piste antisémite a été très rapidement retenue.  Le président de la république a associé la figure de Mireille Knoll à l’hommage rendu à Arnaud Beltrame, estimant qu’elle avait été victime du même «obscurantisme barbare». Il a assisté à son enterrement qui a eu lieu, hier, au cimetière de Bagneux.
            Le CRIF avait appelé à une marche blanche, contre l’antisémitisme en mémoire de Mireille Knoll qui a réuni plusieurs milliers de personnes, des Juifs en majorité et des hommes et des femmes politiques de tout bord, à Paris et dans plusieurs villes de province. Mais peu d’associations musulmanes, malheureusement, ont appelé à participer à cet hommage. Le CRIF   ne souhaitait pas la présence de Marine le Pen et de Jean-Luc Mélenchon à cette marche. Francis Kalifat, son président avait dit clairement qu’ils étaient indésirables. Je pense que c’était une erreur. Elle a provoqué une polémique inutile en ce jour de recueillement. La rue appartient à tout le monde et cette interdiction ne les a pas empêchés de participer à cette marche et de polariser la presse sur leur présence qui n’a duré que quelques minutes, car ils ont été obligés de s’en éloigner rapidement.
            Dans son discours, Emmanuel Macron a appelé : «chaque citoyen à un regain de vigilance et de civisme» pour combattre «l’islamisme souterrain, un ennemi insidieux» On peut rétorquer à Emmanuel Macron que l’islamisme n’est que la forme exacerbée de l’islam. Quand il n’est pas violent, il n’est plus souterrain. Il propose, ouvertement, aux musulmans un modèle de société qui puise ses valeurs dans le Coran et qui rejette les nôtres.  Il est en progression ; pour s’en convaincre il suffit de constater dans les rues, dans les universités l’augmentation du nombre de femmes qui portent ou qui sont obligées de porter la tenue de la parfaite musulmane : un hidjab noir, un pantalon noir sur lequel retombe une tunique blanche, rarement de couleur.
            Une question pour finir : dans les quartiers à forte concentration musulmane, combien ont-ils pu adhérer ouvertement au discours d’Emanuel Macron et considérer Arnaud Beltrame comme un héros. Nous devons défendre nos valeurs de liberté d’égalité de fraternité et de laïcité contre l’islamisme

3 commentaires:

  1. Marianne ARNAUD29 mars 2018 à 14:32

    Il est très dommage - et sans doute dommageable - qu'au très beau discours du Président Macron qui, le matin, disait :
    "... Nous l'emporterons par la cohésion d'un Nation rassemblée..."
    il ait été apporté, le soir même, un cinglant démenti, au cours de la "marche blanche" organisée par le Crif, en mémoire de Mireille Knoll, où Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ont dû être exfiltrés du cortège par le service d'ordre, devant la violence des attaques contre leurs personnes.

    Il faut le dire clairement, cette décision très politicienne du président du Crif, d'aller résolument contre l'unité nationale, malgré la demande expresse de la famille de Mireille Knoll, est plus qu'une erreur : c'est une faute !

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  2. Je me souviens d'une marche contre l'antisémitisme d'où les Juifs avaient été exclus par des membres de la CGT ou de je ne sais plus trop quelle organisation. Quand une manif se fait récupérer par des politicards, je ne vois pas en quoi il faudrait les encourager. Ils n'ont qu'a faire des déclarations claires et condamner hautement et avec courage leurs électorats pour que l'on puisse les accueillir, la démarche inverse est totalement inutile et même nuisible. Si ces gens avaient appelé tous les Français à se joindre sans distinction politique à la marche, ça aurait certainement été possible...

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  3. Il n'ira pas très loin "l'esprit de résistance des français", célébré par Emmanuel Macron dans le comportement du colonel Beltrame. Quand ils résistaient, les Français ne se contentaient pas tomber sous les balles allemandes. Ils appelaient les citoyens à résister. Ils organisaient des sabotages, ils attaquaient des convois militaires. Si vraiment il y avait un authentique "esprit de résistance", on verrait des Français faire une descente à Saint-Denis ou à Trappes un jour de marché. Ce ne seraient pas les cibles qui manqueraient... Allons allons, Monsieur Macron, arrêtez de nous prendre pour ce que nous ne sommes plus !

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