Haim Weizman et au deuxième plan Lord Balfour |
Le 2 novembre
1917, Arthur Balfour, ministre des Affaires Etrangères du Royaume Uni, adresse
à Lord Walter Rothschild, haut représentant de la communauté juive britannique,
une lettre dactylographiée, approuvée par le cabinet, qu’il lui demande de
porter à la connaissance de la Fédération Sioniste : «le gouvernement de sa majesté envisage
favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple
juif et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet
objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter
atteinte aux droits civils et religieux des communautés non juives en Palestine
ou aux droits et statuts politiques dont jouissent les Juifs dans tout autre
pays». Une phrase, 67 mots qui vont ouvrir la voie à la création de
l’état d’Israël.
Fin août 1897,
Théodore Herzl avait réuni à Bâle, en Suisse le premier congrès sioniste qui
proclama «le sionisme aspire à
créer pour le peuple juif, un foyer en Palestine garanti par le droit public».
Théodore Herzl avait compris, qu’il fallait s’adosser à une grande puissance,
avoir son soutien pour pouvoir créer ce foyer. Mais il fit vainement le tour
des capitales dans lesquelles il pensait trouver un soutien. Ce visionnaire
mourut en 1904 sans avoir vu son projet
aboutir. Mais la situation internationale allait se modifier, la revendication
sioniste devenir plus audible. L’organisation sioniste allait pouvoir
intervenir auprès des Grands.
En 1914, éclate la
première guerre mondiale. L’Empire Ottoman, celui qu’on surnommait «l’homme malade de l’Europe»,
que l’on considérait comme puissance
européenne par ses possessions dans les Balkans, entre en guerre aux côtés de l’Allemagne, de
l’Empire austro hongrois et de la Bulgarie. Ses possessions au Moyen-Orient, où
se situe entre autres la Palestine, aiguisent les appétits de la France, de
l’Angleterre et de la Russie. En 1916, sont signés, avec l’aval de la Russie,
les accords Sykes-Picot qui prévoient le partage des provinces arabes, en deux
zones d’influence, l’une française au nord, l’autre britannique au sud. La
Palestine et ses lieux saints seraient soumis à un contrôle international.
Chaïm Weizmann qui
deviendra le premier président de l’Etat d’Israël dirige alors l’Organisation
Sioniste Mondiale, «son intuition politique
primordiale - comme le dit l’historien Henry Laurens - fut de faire des
revendications sionistes un instrument totalement et exclusivement au service
des exigences de la situation britannique dans le monde». Il tient le
discours suivant aux responsables anglais qu’il rencontre, il leur
déclare : «En soutenant
les revendications sionistes, l’Angleterre obtiendrait la sympathie des Juifs
du monde entier, en particulier celle de la forte communauté juive américaine
qui inciterait les Etats-Unis à entrer en guerre».
Nous sommes en
1916, la guerre piétine, les alliés ont vivement besoin du secours américain.
La déclaration Balfour est rendue publique. Vingt ans après le congrès de Bâle,
le mouvement sioniste obtenait de la Grande Bretagne son consentement à la
réalisation de ce Foyer juif que Théodore Herzl avait vainement demandé. Dans le même temps, pour avoir les Arabes de leurs
côtés contre les Turcs, les Anglais avaient promis au chérif de la Mecque
Hussein Ben Ali la création d’un Califat, après l’effondrement de l’Empire
ottoman.
Conférence San Remo |
Mais, selon certains historiens, les Arabes n’auraient été ni
consultés ni même informés de la déclaration Balfour. Les premières
manifestations arabes auront lieu en février 1920. La conférence de San Remo
place, en avril 1920, la Palestine sous mandat britannique. La déclaration
Balfour sera inscrite dans la charte du Mandat britannique, deux ans plus tard,
en 1922 par la Société des Nations. Les Arabes se livrent à de nouvelles
violences en 1936. Les aspirations des sionistes et des Arabes de Palestine
sont «irréconciliables».
En novembre 1947,
l’ONU adopte un plan de partage de la Palestine en deux États, un juif et un
arabe, Jérusalem étant placé sous contrôle international. Le partage accorde la
majorité du territoire aux Arabes. Ils le refusent. David Ben Gourion a la
sagesse d’accepter, malgré l’opposition de ses extrémistes, la portion de territoire
qu’on lui accorde. Le 14 mai 1948, il proclame la création de l’Etat d’Israël.
C’est le début d’une guerre qui n’en finit pas.
Partage 1947 |
Benyamin
Netanyahou est invité à Londres pour célébrer le centenaire de la déclaration
Balfour. Des députés du labour «exigent
que justice soit faite également pour le peuple palestinien». Une
campagne appelant le gouvernement à présenter ses excuses pour cet acte
fondateur que constitue la Déclaration Balfour circule dans le pays. Le
gouvernement a répondu en déclarant : «Nous sommes fiers de notre rôle dans la création de l’Etat d’Israël,
l’établissement d’un foyer pour le peuple juif sur la terre avec laquelle ils
ont des liens historiques et religieux d’une telle force était une chose juste».
C’est beau, faisons grâce à la Grande-Bretagne de ne pas se souvenir de ses
atermoiements et de ses Livres Blancs.
Il n'y aura rien car il n'y a rien |
Notre souhait le
plus cher est que l’Etat d’Israël puisse enfin vivre en paix mais cela ne peut
se faire que par la création d’un État palestinien libre et indépendant vivant
à ses côtés.
Notre souhait le plus cher est que l’Etat d’Israël puisse enfin vivre en paix mais cela ne peut se faire que par la création d’un État palestinien libre et indépendant vivant à ses côtés.
RépondreSupprimerLa jordanie est libre ,independante au cote d'Israel
La majorite de sa population est palestinienne avec une jolie reine palestinienne
alla bonheur,