Irina Bokova de l'Unesco |
Confirmant le 18 octobre le projet adopté le 14 avril dernier, qui ne reconnaissait aux Lieux Saints de Jérusalem que son seul caractère arabe et musulman, l’institution internationale siégeant à Paris a une fois encore bafoué un fondement de ses statuts, l’histoire des peuples et des nations. Faisant mine de revenir sur son vote positif du printemps, la France s’est prêtée à cette violation des engagements pris par la communauté internationale dans la résolution 181 adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 29 novembre 1947.
Loi de Jérusalem 1980 |
Certes, au lendemain de la
Déclaration européenne de Venise le 13 juin 1980, affirmant le droit des
Palestiniens à l’auto-détermination, la Knesset a elle-même contrevenu à ce
texte fondamental en adoptant le 30 juillet la loi qui proclamait Jérusalem «capitale
éternelle et indivisible» d’Israël. Trois semaines plus tard, le Conseil de
sécurité adoptait la résolution 478 où il réaffirmait que toutes les mesures prises
pour modifier le statut de la ville sont «nulles et non avenues».
Fallait-il pour autant, par une
abstention au demeurant contrariée par le refus de nos partenaires européens de
s’y associer, accepter à l’Unesco un texte allant en sens contraire ? Il
contredit en effet et de la même manière, ce que prévoyait la résolution 181
sur le «statut spécial» de Jérusalem : «Il ne sera porté aucune
atteinte aux droits existants concernant les Lieux Saints, édifices ou sites
religieux… Toute action de nature à compromettre, de quelque façon que ce soit,
leur caractère sacré sera interdite».
Jérusalem ne concerne pas
seulement les Israéliens et les Juifs. La laïcité défendue à tout instant par
le monde de la politique, soutenue par nombre d’institutions diverses, rappelée
par les médias, ne saurait nous permettre d’occulter ce que nous devons à nos
racines judéo-chrétiennes, récusées par Jacques Chirac dans la négociation de
la Constitution européenne. «Je serais fort étonné qu’en définitive
Jérusalem ne fît pas partie de leur (les Juifs) État, à la condition qu’il y ait
pour Jérusalem un régime international qui assure les droits de la chrétienté».
C’est à de Gaulle que l’on doit ces mots, prononcés dans sa conférence de
presse du 17 novembre 1948.
Fin janvier dernier, à la veille
de rejoindre le Conseil constitutionnel, Laurent Fabius avait souhaité que
Paris puisse accueillir d’ici la fin de l’année une conférence internationale
pour la paix au Proche-Orient. Ce projet est désormais promis à avorter de la même
façon que celui que François Mitterrand avait lancé fin 1985 et qui aboutit six
ans plus tard à la piètre conférence de Madrid. Le gouvernement aura ainsi beau
jeu de mettre cet échec au compte de Netanyahou qui ne viendra pas.
Cela est regrettable, mais les
guerres tragiques qui ensanglantent la région retiennent davantage l’attention.
En outre, compte tenu de la situation politique qui prévaut dans les
territoires occupés, nos dirigeants ne seront pas mécontents de renoncer à
inviter une représentation palestinienne scindée en deux fractions, celle de
Cisjordanie déjà en difficulté locale et celle de Gaza réfractaire à toute
concession.
Une nouvelle fois, sur cette
question du Proche-Orient qu’elle connaît pourtant si bien, la France se sera
ridiculisée aux yeux du monde.
Il n'est pas important aux yeux des dirigeants que la France soit comme vous dites "ridiculisée aux yeux du monde"
RépondreSupprimerDe nos jours le vote Francais n'est plus libre, il est tout simplement noyauté et dicté par les puissances arabes investisseurs et clients en armement.
Le reste est secondaire!!
Bernard Meyer
Le fait qu'Alain Pierret connaisse le Proche Orient ne signifie nullement que "la France" (?) connaisse le Proche Orient, et surtout pas que les socialistes français soient capables de sortir de leur vision idéologique de l'Histoire et de la géographie nationales ou internationales.
RépondreSupprimerJe relève sur le blog de Richard Millet, écrivain, essayiste et polémiste français, la phrase suivante :
RépondreSupprimer"...l’Unesco, tête de pont du révisionnisme politico-culturel, depuis longtemps phagocyté par les tyrans arabes, africains, asiatiques : cette « instance internationale » ne vient-elle pas en effet de voter une résolution affirmant le « caractère palestinien » de Jérusalem, qui nie, par conséquent, tout lien du peuple juif avec le Mont du Temple et le Mur des Lamentations ?
La « république française » se fût honorée en protestant contre cette affront aux valeurs spirituelles et historiques légitimes du peuple juif. Il est vrai que la France de Hollande est non seulement prostituée aux Arabes mais également soumise à une islamisation irrésistible pour laquelle le lien avec l’origine doit être effacé au profit des « nouveaux venus »."