Molenbeek |
Après Madrid, après Londres, après Paris, par deux fois, avant-hier
c’était au tour de Bruxelles d’être la
victime du terrorisme islamiste. Ces assassins y ont semé la mort en se faisant
exploser dans l’aéroport de
Bruxelles-National à Zaventem et en
déposant une valise piégée dans un wagon du métro. Les morts se comptent par
dizaines, les blessés par centaines. Ce n’était pas seulement la capitale de la
Belgique qui était visée mais aussi celle de l’union Européenne. La station de
métro, Maelbeek prise pour cible,
dessert en effet le quartier des institutions européennes, mais aussi des
ministères et le parlement belge.
L’émotion, est forte en Belgique, sincère
et émouvante en Europe, mais aussi dans le reste du monde. Des manifestations
de solidarité ont lieu dans de nombreux pays, à
Paris, par exemple, la Tour Eiffel
a brillé cette nuit aux couleurs de la Belgique, c’est chaleureux, mais cela
peut paraître dérisoire tant que l’on n’aura pas trouvé la
parade pour contrer l’action des djihadistes.
Nous sommes en guerre nous disent le
président de la République, le premier ministre, le ministre de l’intérieur,
oui nous sommes en guerre contre l’islamisme radical, qui veut détruire nos
valeurs, notre mode de vie. Cet ennemi se trouve à l’extérieur, au Moyen-Orient,
en Afrique où nous le combattons militairement, mais il se trouve aussi à
l’intérieur au sein même de notre population, au sein de la population
d’origine musulmane ou convertie à l’islam. C’est une très petite minorité et loin
de moi l’idée de considérer que tous les musulmans sont des terroristes en
puissance, qu’ils constitueraient une cinquième colonne, l’ennemi intérieur en
quelque sorte, ce serait stupide, pour au moins deux raisons : la
première, la grande majorité des
musulmans condamnent le terrorisme dont ils sont souvent les principales
victimes comme on a pu le voir en
Algérie et dans maints pays musulmans, la seconde serait de provoquer, comme le
voudraient les islamistes, des guerres
civiles dans les pays européens dans lesquels résident des minorités musulmanes
importantes.
Ce piège, les djihadistes le tendent
aussi aux musulmans, ils veulent les contraindre à les soutenir. Ce qui s’est passé
à Bruxelles en est une illustration, Salah Abdeslam, un des responsables des
attentats de Paris du 13 novembre a échappé, pendant quatre mois, aux forces de
l’ordre qui le traquaient, en se cachant à Molenpeek alors qu’on le croyait en Syrie.
Il savait qu’il pouvait demeurer en toute sécurité, dans ce quartier peuplé à
40% par des musulmans dont beaucoup, sans doute
ne partageaient ni ses idées ni son combat mais ne le dénonceraient pas
par solidarité religieuse ou ethnique.
En gardant le silence sur sa
présence, les musulmans de ce quartier se sont faits les complices de
cet assassin. Si, pour le bien de tous, nous voulons nous débarrasser de cette
engeance, les terroristes doivent savoir qu’ils ne trouveront ni aide, ni assistance de la part de leurs coreligionnaires
et ceux là doivent le clamer haut et fort. Si nous voulons vivre ensemble en
France, en Europe, nous devons refuser
et l’amalgame, et le silence.
Nous sommes en guerre, nous disent
nos dirigeants, mais dans une guerre asymétrique, nous nous battons contre
Daesh en Afrique, au Moyen-Orient, sur le territoire national, tantôt contre une armée, tantôt contre des groupes terroristes contre un ennemi qui
se joue des frontières existantes, il
veut les détruire, un ennemi capable d’utiliser les technologies les plus
modernes, les plus sophistiquées mais aussi la barbarie la plus sanglante, les
attentats suicide, les décapitations pour arriver à ses fins, la renaissance du
Califat, l’application de la charia pour gouverner.
Le Shabak ou FBI israélien |
Nous devons combattre ce
nouveau totalitarisme mais si nous
voulons le vaincre et l’éradiquer, tout
en gardant nos libertés démocratiques, nous devons changer de logiciel, nous avons besoin de plus d’Europe avec
une politique des frontières commune, la création d’un FBI européen, la
création d’une défense commune.
Cette guerre sera longue, nous ne
pouvons rester divisés, chacun veillant,
jalousement, sur son pré carré.
Un magistrat belge expliquait à l'Obs la semaine dernière : "Les El Bakraoui n'avaient pas du tout le profil d'islamistes radicaux, plutôt celui de personnes issues du grand banditisme, prêts à tout pour de l'argent..."
RépondreSupprimerD'accord, ils ont tué, mais le "pas d'amalgame" est sauf !
Et puisque les commentateurs n'ont pas l'air de vouloir se bousculer, j'ajouterai : ne jamais oublier, devant tous ces cadavres d'Européens, de bien préciser - comme le fait monsieur Akoun - que les musulmans sont "les principales victimes".
RépondreSupprimerVous trouvez que La grande majorité des musulmans condamnent le terrorisme? Comme chacun a pu le constater, ils sont effectivement très nombreux à descendre dans la rue pour dire non! On l'a vu à la grande manifestation de Paris après les attentats de janvier, et ce malgré tous les efforts de BFM qui cherchait désespérément un musulman dans la foule et qui finalement admettait du bout des lèvres qu'ils n'étaient pas pléthore.
RépondreSupprimerQuant aux "terroristes qui doivent savoir qu’ils ne trouveront ni aide, ni assistance de la part de leurs coreligionnaires", il semble évident que ce n'est pas le cas de Salah Abdeslam qui a profité d'une protection certaine pendant 4 mois.
Arrêtez monsieur Akoun et bien d'autres journalistes de brandir le "pas d'amalgame", le "loin de moi l'idée" en faisant croire qu'il s'agit d'une "très petite communauté" agissante. Arrêtez de dédouaner sans cesse les musulmans de peur d'être taxé de raciste.
Veronique Allouche
Oui! Nous devons impérativement être
RépondreSupprimerUNIS !LA SEULE RELIGION QUI DOIT PRIMER
EST L'AMOUR ET NON LA HAINE ET LE PARTAGE SANS AUCUNE DIVISION !