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mercredi 9 septembre 2015

LES GUERRES AU MOYEN-ORIENT : JUSQU’À QUAND ? Par André NAHUM



LES GUERRES AU MOYEN-ORIENT : JUSQU’À QUAND ?

            La chronique de André NAHUM

Les Européens se sont donc  entendus pour se distribuer des quotas de réfugiés. Nous, Français, allons en recevoir 24.000 en deux ans. Mais cette décision humanitaire, qui nous honore vu notre situation, ne met pas un point final à ce douloureux problème, même si l’Allemagne est disposée à accueillir 800.000 personnes. Nous savons parfaitement qu’il y aura encore des  embarcations surchargées qui voudront atteindre nos côtes, il y aura encore  des centaines de noyés, dont d’autres  enfants dont le corps viendra s’échouer sur les plages.






Qui est assez naïf pour croire que le tsunami migratoire auquel nous assistons actuellement va subitement s’arrêter ?  Ne va-t-il pas au contraire s’amplifier et peut-être d’une façon exponentielle ? L’implosion du Moyen-Orient, dont les États-Unis (cf. par exemple la désastreuse guerre d’Irak) et nous-mêmes (cf. l’élimination de Mouammar Kadhafi) sommes en partie responsables,  ne donne aucun signe d’essoufflement. Le Daesh est loin  d’être vaincu et l’éclatement dans le sang  des États-nations comme la Libye, l’Irak et la Syrie se poursuit. Face à cette situation dramatique, que fait le monde ?

Dans la sphère  arabo-musulmane, on ne sait plus qui soutient qui et qui combat qui. L’administration américaine actuelle remet en selle un Iran chiite qui ne s’est distingué jusqu’à présent que par son fanatisme, sa haine de l’Occident et d’Israël et son soutien au terrorisme. La Turquie est plus préoccupée de combattre le PKK kurde que l’État islamique, le Daesh, dont certains affirment aujourd’hui qu’elle l’aurait soutenu dès le début. Le Qatar ne ménage ni ses forces et ni ses dollars pour  manifester son existence au service du fondamentalisme. Et l’Europe émasculée, assiste impuissante à la formidable transformation de ce monde sans pouvoir réagir alors que la Russie n’en finit  pas de voler au secours de Bachar Al Assad...
Il est certes important de traiter humainement les gens qui nous demandent asile et protection, mais il serait surtout nécessaire et urgent de traiter les raisons qui les font fuir leurs pays. Les guerres en Syrie, en Irak, en Libye n’ont  que trop duré et rien ne dit qu’elles vont s’arrêter. Aujourd’hui la France envisage de bombarder les zones syriennes, dans lesquelles l’État islamique progresse. Il administre un territoire grand comme la Belgique et étend ses pseudopodes au Sinaï, à Gaza, en Cisjordanie, au Maghreb, en Afrique noire etc…
Les bombardements alliés lui ont fait subir des pertes, mais  ne l’ont pas vaincu. L’Occident est dans l’impasse et ne sait pas où il va. Alors, si l’on ne peut pas gagner cette guerre, le moment n’est-il pas venu pour les grandes puissances de se réunir avec les États concernés et prendre langue avec les gens qui se battent pour essayer de s’en sortir ? N’est-il pas temps de chercher une issue politique ?

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