Barack Obama s’est félicité de l’accord trouvé entre les 5+1 et
l’Iran, il a déclaré : «cet accord
nous donne une chance d’aller dans une nouvelle direction, nous devons la
saisir, cet accord peut produire des changements réels et significatifs dans la
région». Mais il a aussi précisé, à
l’intention de ceux qui mettent en avant sa naïveté et surtout sa volonté d’obtenir
un résultat à tout prix: «cet accord
n’est pas fondé sur la confiance, il est fondé sur les vérifications, les
inspecteurs auront un accès, 24 heures sur 24 aux installations nucléaires
iraniennes clés».
Il n’a pas rassuré, pour autant, les pays du Golfe, l’Arabie
Saoudite et surtout Israël. Benyamin Netanyahou
a qualifié « l’accord sur le programme
nucléaire iranien d’erreur grave aux
conséquences d’ampleur historique». Pour
lui il n’y a aucun doute, l’Iran sort renforcé de cette négociation, en
particulier sur le plan économique, avec la levée des sanctions. Téhéran va pouvoir récupérer des centaines de milliers
de dollars, qui étaient sous séquestre, dont il disposera «pour continuer à agresser et terroriser la région et le monde». Quant
aux garanties sur les limitations qui lui sont imposées sur son programme
nucléaire militaire, elles ne seront pas respectées et, au mieux, l’Iran
attendra que s’écoulent les dix années prévues dans l’accord pour relancer son
programme militaire.
Benyamin Netanyahou ne se pose pas la question de savoir ce qu’il
fallait faire avec l’Iran à partir du moment où l’option militaire avait été
rejetée par les Américains et qu’Israël était incapable de la mettre en œuvre
sans le soutien logistique et politique des États-Unis. La communauté internationale
avait pu constater que depuis dix ans, malgré des sanctions internationales de
plus en plus contraignantes, l’Iran n’a cessé d’accroître ses capacités
nucléaires. Le délai de «break out», le temps nécessaire pour que l’Iran
accumule suffisamment d’uranium enrichi pour fabriquer une bombe s’était réduit
à deux ou trois mois. L’économie iranienne
s’écroulait mais le programme nucléaire continuait à se développer.
Les Iraniens, certes, considèrent comme leur droit inaliénable,
l’utilisation de l’énergie nucléaire mais les mollahs ne pouvaient continuer à
faire vibrer la fibre nationaliste pour faire accepter, surtout à la jeunesse,
les privations et les frustrations. Il était difficile de persévérer
sur cette voie. L’heure du compromis avait sonné malgré l’aversion du
Guide Suprême pour l’Amérique. De même
que Khomeiny avait arrêté la guerre avec l’Irak de Saddam, quoiqu’il lui en coûtât, son successeur Ali Khamenei, en permettant à
Rohani d’être élu, s’était engagé dans
la voie de la négociation avec « le Grand Satan».
Benyamin Netanyahou en alertant, en permanence l’opinion
internationale, les 5+1, sur l’enrichissement de l’uranium, sur l’augmentation
du nombre de centrifugeuses, sur leur modernisation, sur les finasseries, les
tromperies des Iraniens, sur leur double jeu, a obligé les négociateurs
occidentaux à se montrer plus méfiants, et par la même, plus exigeants sur les contrôles et les limitations du programme nucléaire
iranien. Mais il n’a pas mesuré à leurs justes valeurs les évolutions en cours
dans la région avec en particulier l’irruption inattendue de Daesh. Il s’est
imaginé qu’il pouvait s’opposer de front à Obama et obliger l’administration
démocrate à modifier sa politique moyen-orientale. De plus il s’est immiscé dans
la politique intérieure américaine.
Lors des élections présidentielles, il a appelé à voter Mitt Romney
et Obama a été réélu. Les relations entre les deux dirigeants ne se sont pas
améliorées comme vous pouvez vous en douter et Israël s’est trouvé coupé de son
meilleur allié. Il n’a donc pu intervenir, indirectement bien sur, dans la négociation avec l’Iran. J’ajouterai, qu’à son corps défendant, il est
devenu un allié objectif des partisans de la négociation avec les États-Unis au
sein de la République Islamique. Il leur
apportait un argument de poids : Un accord contre lequel Israël s’opposait
ne pouvait qu’être bon pour l’Iran !! Israël doit maintenant renouer les liens avec
les États-Unis car Israël a besoin des États-Unis. Benyamin Netanyahou n’est peut être pas le mieux placé
pour y parvenir, dans la mesure où il veut essayer de faire bloquer l’accord de
Lausanne par le Congrès. Mais Barack Obama a déjà dit qu’il utiliserait son
droit de veto.
Comment définir un bon compromis : c’est celui où chacun des
participants, à l’issue de difficiles négociations, sait qu’il n’a pas gagné,
mais peut s’imaginer qu’il a gagné un peu plus que l’autre. Il faut souhaiter
qu’il en soit ainsi.
Le monde donne une leçon aux politiques corrompus arrogantes d'Israël,, hélas ils écœurent même nous Goy prêt à mourir pour Israël
RépondreSupprimerIl s'agissait d'une négociation entre l'Iran et les USA, les autres pays étaient des figurants pour avaliser et applaudir. Les iraniens ont tout gagné et la victoire d'Obama c'est sur Natanyaou.
RépondreSupprimerCe n'est pas un bon compromis.Le retournement d'alliance que fait Obama, laissant tomber les allies des USA : Israël, Jordanie, Egypte, Arabie Saoudite, pour les frères musulmans dans un premier temps, puis pour l'Iran des mollah dans un deuxième temps, est de tres mauvaise augure.Les retournements de situation , les changements d'alliance, tout ca fait penser a des preliminaires de guerre
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