Les négociateurs à Vienne |
Aucun accord n’a été conclu à
Vienne avec l’Iran au sujet de son programme nucléaire et une prochaine
date-butoir a été fixée au 1 juillet 2015, le laissant ainsi disposer de sept
mois pour peaufiner ses installations nucléaires. L’Iran s’en sort fort bien.
Il n’a rien cédé, a échappé à de nouvelles
sanctions et a obtenu un déblocage de 700 millions de dollars par mois
sur ses comptes à l’étranger.
Dix ans de négociations
En fait, il mène l’Occident en
bateau depuis 10 ans, n’a aucune volonté de faire des concessions sérieuses et
son Guide suprême a encore affirmé hier qu’il ne plierait pas devant les
Occidentaux. Lesquels ne sont pas aussi patients par contre en ce qui concerne
Israël. Le dernier numéro du Courrier International fait sa couverture avec ce
titre : «Israël-Occident la rupture». Autrement dit les États-Unis et
l’Europe lâchent Israël, le laissant pratiquement isolé sur la scène
internationale.
La table des négociateurs |
On s’en doutait à vrai dire au
vu de la puissante campagne anti-israélienne à laquelle nous assistons et
l’antipathie profonde de Obama pour Netanyahou et vice-versa. Outre ces
ressentiments personnels, on ne comprend pas pourquoi le président américain
axe maintenant sa politique moyen-orientale sur l’Iran et les Palestiniens en
prenant ses distances avec l’État hébreu, son allié le plus fiable et le plus
puissant dans la région. Simple bouderie ou volonté de renversement d’alliances
? Difficile à imaginer, mais, tout est possible.
Un haut fonctionnaire de l’Administration Obama n’aurait-il pas traité
Netanyahou de petite fiente ? Un parlementaire turc ne vient-il pas de déposer
une motion à son parlement pour qualifier Israël d’État terroriste ? N’assiste-t-on
pas en Europe à un alignement de plus en plus marqué sur les thèses arabes les
plus extrêmes et n’y évoque–t-on pas d’éventuelles sanctions pour punir l’État hébreu ? Le punir de quoi ? D’exister
?
Intifada des couteaux
On accuse Israël de se montrer «arrogant dans ses
relations et peu enclin à faire la paix avec les Palestiniens» écrit le Courrier
International. Est-ce une raison suffisante pour le mettre au ban des
Nations ? Pourquoi refuse-t-on de reconnaître que ses ennemis, et ils sont
nombreux, ne supportent pas l’existence d’un État juif et que ceci explique
cela ? «L’Europe L'Europe parle des droits de l’homme, mais ne parle pas des
droits des Juifs….Elle s’est illustrée pendant
mille ans dans l’humiliation, l’expulsion et le meurtre des Juifs, mais
désormais la menace (islamiste) concerne aussi les Européens», écrit le
Yediot Aharonot.
L’actuelle intifada des couteaux prend comme prétexte, les menaces que feraient planer les Juifs sur la mosquée Al Aqsa. Accusation calomnieuse, bien entendu. Et dans ce contexte de diabolisation et de haine d’Israël, qui nous rappelle les temps anciens de l’avant-guerre, on se prépare en France sur proposition des socialistes à reconnaître un État de Palestine qui n’existe pas encore. Comme s’il n’y avait pas d’autres problèmes plus urgents à résoudre. Pour quelles raisons ? Peut-être trouverai-je la réponse en relisant certaines fables de notre grand La Fontaine !
Dans une interwiev de Nicolas Sarkozy, publiée ce matin même par Le Figaro, à la question : "Que pensez-vous du projet de résolution soutenu par les socialistes à l'Assemblée en vue de reconnaître la Palestine ?"
RépondreSupprimerSarkozy répond : "Je considère que la création de l'Etat d'Israël est un fait majeur du XXème siècle et que le droit à la sécurité d'Israël est non négociable.J'ai été le président de la République qui a fait entrer l'Autorité palestinienne à l'Unesco et j'estime aussi que le droit des Palestiniens à avoir un Etat est incontestable. Pour autant, faut-il reconnaître unilatéralement l'Etat palestinien, au pire moment, quelques jours après un attentat sanglant à Jérusalem, alors qu'il n'y a pas l'ombre d'une discussion d'un processus de paix ? Est-ce que quelqu'un réfléchit encore au sommet de l'Etat ? Ou est-ce que les décisions les plus graves sont désormais le fruit d'un arbitrage entre courants du P.S. ? Vous l'avez compris : je ne recommanderai pas à mes amis de voter cette résolution."
Cela méritait d'être dit, d'autant qu'on n'a guère entendu "les Juifs de François Hollande" sur le sujet !
Cher Andre,
RépondreSupprimerTres bien ecrit, comme toujours.
Oui c'est Le Loup et l'Agneau.
La raison du plus fort est toujours la meilleure.
Triste mais vrai.