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vendredi 14 novembre 2014

GUERRE DE RELIGIONS Par André NAHUM



GUERRE DE RELIGIONS

La chronique de André NAHUM

Hébron le 11 novembre 2014
   
Les violences à Jérusalem et les méthodes nouvelles adoptées par les terroristes sont très préoccupantes. On connaissait déjà  les attentats-suicides, les jets de pierres sur les forces de police, les voitures et le  tramway. Maintenant les tueurs  foncent avec leur voiture  sur des groupes de civils aux stations de bus ou poignardent les gens qui ont le malheur de se trouver à proximité. Jusqu’à présent, seuls les Palestiniens de Cisjordanie ou de Gaza étaient impliqués dans de telles opérations, mais depuis peu, les habitants de Jérusalem-Est et les Israéliens arabes se mettent aussi de  la partie.



Dimension religieuse

Que s’est-il donc passé ? On a de plus en plus l’impression que le conflit  a dépassé le cadre politique et prend une dimension religieuse. Mahmoud Abbas, comme le président turc Recep Erdogan n’appellent-ils par  les Musulmans à sauver la mosquée Al Aqsa, comme si elle était menacée ? On ne se bat plus seulement  pour «libérer la Palestine», mais surtout pour mourir en martyr et gagner sa  place au paradis. Quelle parade peut-on opposer à des gens  qui  ont choisi, au nom de la religion, de mourir en tuant des Juifs ?
S’il faut prendre toutes les mesures de sécurité et sanctionner les coupables, il faut aussi agir en amont, c’est-à-dire rechercher et mettre hors d’état de nuire, les imams et les différents  laveurs de cerveaux qui leur bourrent le crâne. Et il est indispensable aussi  de tenter d’apaiser la situation. La violence ne résoudra rien. Il faut analyser les causes du ressentiment des masses palestiniennes et arabo-israéliennes et négocier  pour arriver au moins à un modus vivendi  en acceptant celles de leurs revendications qui ne mettraient pas en danger la sécurité d’Israël.

Arabes israéliens




Les Arabes israéliens se plaignent de ne pas être tout à fait égaux à leurs concitoyens juifs. Ce qui n’est pas impossible, il faut les écouter ; mais pour jouir de l’égalité totale des droits ils doivent aussi accepter l’égalité des devoirs, notamment, à défaut de servir dans l’armée, donner comme les jeunes juifs trois ans de leur vie  à la nation sous forme de service civil.
Il est indispensable pour Israël d’arriver à se dé-diaboliser,  de  revoir ses relations avec les Palestiniens. Ils ne sont pas tous des terroristes. Une majorité d’entre eux, comme une majorité de Juifs souhaitent certainement  vivre den paix avec leurs voisins. Il faudrait aussi que les antisémites professionnels, en Europe comme ailleurs, arrêtent d’attiser les flammes de la haine et de prendre des mesures farfelues et inopportunes.
Ce n’est pas facile, mais le combat n’est pas seulement sécuritaire et militaire.

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