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jeudi 9 octobre 2014

MARCHANDISATION Par Jean SMIA



MARCHANDISATION

Le billet d'humeur de Jean SMIA




La mondialisation a ouvert la porte à la marchandisation de tout et de n'importe quoi. Ainsi, si la GPA est sur le devant de l'actualité, c'est que des milieux d'affaires portent à cette opportunité un intérêt immense. Car, organiser légalement la GPA ouvre un marché gigantesque dans le monde, qui ne concerne pas seulement les femmes stériles et les couples homosexuels mais aussi ceux qui seraient attirés par la sélection génétique, sans compter toutes celles qui préféreront éviter que leur silhouette ne soit déformée par une grossesse ou par les désagréments de neuf mois de nausées.



Mères porteuses


Des agences, à travers le monde, proposant les services de mères porteuses, génétiquement catégorisées et sélectionnées, avec suivi médical et autres services administratifs pour les relations avec l'État civil et ce sont des fortunes assurées. Lorsque l'on sait que le trafic d'organes génère, actuellement, plusieurs milliards de chiffre d'affaire : des volontaires, en échange de quelques dollars, se réveillent avec un œil ou un rein en moins, quant aux non-volontaires ils ne reçoivent rien, mais se réveillent aussi avec quelques organes en moins...lorsqu'ils se réveillent. Bien peu s'en offusquent.
Quel poids peut avoir la morale en regard de l'attrait du gain et l'exploitation de la misère?  D'autre part, la guerre : elle aussi est «marchandisée». Lorsque l'on voit la timidité avec laquelle les gouvernements «coalisés» agissent, on se rend bien compte qu'ils se demandent tous : on va dépenser beaucoup d'argent pour gagner quoi ? Rien ? Mais alors c'est une croisade !!
La défense de valeurs humanitaires universelles n'entre dans la mission d'aucune armée nationale : aucun gouvernement n'a de financement prévu pour ça ! Et surtout lorsque aucun retour sur investissement n'est à prévoir. Au Mali et en Centrafrique, d'accord : on y a des sources d'approvisionnement de matières premières qui sont menacées, mais en Syrie, au Soudan, en Irak ou en Ukraine : on n'a rien à y gagner qui vaille l'investissement.

Sortir du guêpier

Etat islamique

Comme je l'écrivais, ici, dès le 19 septembre, la coalition ne cherche pas à éradiquer Daesh : elle cherche un moyen sortir de ce guêpier et son seul objectif est de tenter d'influer sur les futures frontières du nouvel État : l'E.I. Un État qui disposerait de 60 % de ressources de l'Irak et de 30 % de celles de Syrie devient, pour les marchands, un interlocuteur respectable, n'est-ce pas ?
Car pour éradiquer Daesh, il faut détruire ces 60 % de ressources d'Irak et ces 30 % de Syrie : ce qui fera augmenter notre litre d'essence d'au moins 50 centimes. Et, avec cette conséquence-là, le sort des Chrétiens d'Irak préoccupera beaucoup moins de gens. Les Chrétiens d'Irak ? Quels Chrétiens ? Citez-moi le nom d'un seul irakien chrétien décapité !! Qui se souvient des Tutsis ?

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