TROIS JOURS EN MAI
La chronique de André NAHUM
Outre son soleil (pas toujours présent), son muguet et ses célèbres ponts, le joli mois de mai se signale aussi et surtout par trois grandes dates historiques.
Yom Haatsmaout
Hier, c’était Yom Haatsmaout,
anniversaire de la création de l’État d’Israël. Un évènement essentiel dans
l’histoire tourmentée du peuple juif qui se voyait renaitre en tant que nation,
après 2000 ans d’errance et de malheurs. Je me souviens de ce vendredi où
j’appris par mon petit poste de TSF que David Ben Gourion et ses compagnons
venaient de proclamer à Tel-Aviv la naissance d’un État juif dénommé Israël. Impossible
de décrire notre émotion, notre joie mais aussi notre inquiétude, car nous
redoutions que les Arabes ne l’accepteraient jamais.
Aujourd’hui, Israël a 66
ans. Il est devenu une
puissance avec laquelle il faut compter. Ce pays minuscule, qui avait moins de
sept cent mille habitants lors de sa création, en compte aujourd’hui près de
huit millions dont 75% de Juifs. Démocratie exemplaire, mais non exempte de
problèmes ; il se situe parmi les premiers pour la technologie, la
science, l’informatique, la médecine, les arts et les lettres etc. Il possède
l’une des meilleures armées du monde et probablement la meilleure aviation
militaire.
Mais, malgré les accords signés
avec l’OLP, l’Égypte et la Jordanie, il est encore en butte à une hostilité
permanente qui dépasse les frontières du Moyen-Orient et s’étend à l’Europe et
à d’autres continents. Les tentatives de négociations avec les Palestiniens se
sont jusqu’à présent soldées par un échec tant les positions sont opposées et
les points de discorde nombreux. Mais cette paix arrivera bien un jour et la
haine fera place à la coopération et à la concorde pour le plus grand bien de
tous.
Aujourd’hui, nous célébrons, du
moins ceux qui s’en souviennent encore, la libération de la Tunisie, la fin de six mois
d’occupation allemande avec l’entrée à Tunis, le 7 Mai 1943, des premiers
éléments de la huitième armée britannique du général Montgomery après une
course de 3.000 km dans les déserts de Cyrénaïque et de Libye, la déroute de
l’Afrika-Korps qui, acculé à la mer, n’eut d’autre choix que de se rendre. Cette
victoire des alliés, après celle d’El Alamein marqua un tournant dans le
déroulement de la guerre. Avec la débâcle allemande à
Stalingrad, elle signifiait le commencement de la fin.
Les 140.000 Juifs de Tunisie,
quand ils apprirent après la guerre ce que les nazis avaient fait au judaïsme
européen, réalisèrent après coup qu’ils avaient été des miraculés et étaient
les seuls Juifs d’un pays occupé par
les nazis à avoir échappé aux eisensgruppen et aux chambres à gaz.
L’eau a coulé depuis sous les
ponts de la Medjerdah et moins de vingt ans après avoir été sauvés de
l’enfer nazi, les Juifs tunisiens prenaient le chemin de l’exil.
Victoire des Alliés
Demain, 8 Mai, nous célébrerons
la fin de la deuxième guerre mondiale, la victoire des Alliés sur l’axe Rome
Berlin, la fin du nazisme et du rêve d’hégémonie mondiale d’Adolf Hitler. Un
conflit qui fit 50 millions de morts dont 6 millions de Juifs, des destructions
massives dans une Europe qui mit des dizaines d’années à s’en remettre.
Après un tel cataclysme et une
telle victoire sur les
forces du mal on croyait les hommes
assagis et les vieux démons de l’antisémitisme, du racisme et du nazisme
disparus, ensevelis à jamais sous les décombres de la chancellerie du IIIème
Reich. Ils reviennent hélas à la surface comme si de rien n’était et font
école. D’autres sont apparus sous d’autres bannières, tout aussi fanatiques,
tout aussi féroces, tout aussi sanguinaires, persuadés d’être investis d’une
mission divine. Il faut leur barrer la route.
D'où la nécessite impérative, au delà du tout aussi impérieux devoir de mémoire, de se préparer, d'être prêt à affronter toutes les éventualités
RépondreSupprimer....et un peuple averti en vaut deux !
mais pourquoi les arabes n acceptent pas k etat juif?
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