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mercredi 18 décembre 2013

BOYCOTT par André NAHUM




BOYCOTT

La chronique de André NAHUM


Sortant un jour de mon lycée à Tunis en 1934 ou 35, j’ai assisté à une manifestation de quelques centaines de Juifs qui, devant le consulat d’Allemagne sous la conduite du chef scout Jules Cohen-Solal, dit Loup gris, criaient «à bas Hitler» et réclamaient sur l’air des lampions un boycott de l’Allemagne nazie. Je découvrais ce mot,  nouveau pour moi et je  n’ai jamais oublié cette scène.

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Les temps ont changé




Aujourd’hui, lorsque j’entends hurler au boycott contre l’État des Juifs, je suis effrayé, écœuré et je n’en crois ni mes yeux ni mes oreilles. Que les temps sont changés ! Comment osent-ils, ces gens qui détruisent les rayons de produits israéliens dans les supermarchés et ceux qui dans les universités européennes et américaines prônent le boycott des universités et des savants israéliens ; comment osent-ils insulter ainsi l’Histoire ?

Le plus navrant c’est qu’il y a parmi eux des Juifs et même des Israéliens. Sont-ils devenus fous ? Ont-ils perdu la mémoire ? Croient-ils  par ce moyen  faire avancer la cause palestinienne qu’ils prétendent défendre  et promouvoir la paix ? Ne réalisent-ils pas que, par ces procédés, ils encouragent les extrêmes  et  braquent les Israéliens qui en majorité  souhaitent une solution équitable d’un conflit centenaire ?

Campagne antisioniste de « Action contre la faim »

Certes on a le droit de critiquer la politique du gouvernement de Jérusalem comme de  n’importe quel autre gouvernement. C’est ça la démocratie. Une démocratie dont les Israéliens ont un tel sens,  une telle exigence, qu’un projet de loi visant à taxer lourdement  les sommes d’argent qui viennent de l’étranger  pour les ONG gauchistes et antisionistes, n’a aucune chance de passer car  la Haute-cour de Jérusalem  fait savoir déjà  qu’elle l’interdira.

Mais au fait, ces universitaires qui recommandent l’abandon de toute collaboration avec leurs collègues israéliens savent-ils que ce n’est pas Israël qui a besoin d’eux  mais bien plutôt l’inverse. Le minuscule État hébreu est arrivé à un tel niveau de savoir et de technicité que le monde ne peut pas se passer de lui. Que reprochent donc ces gens  à Israël ? De construire des habitations en Cisjordanie ou tout simplement d’exister ?



Motivation douteuse


Constructions dans les implantations


Si leur vraie motivation est de voir disparaitre cet État que nos ancêtres ont attendu depuis deux mille ans, alors qu’ils aillent au Diable. Ils disparaitront comme ont disparu tous les  Amalec qui les ont précédés. Si par contre ils sont vraiment préoccupés par les conditions de vie des Palestiniens  ou l’extension des implantations  en Cisjordanie, ce qui est leur droit le plus strict, ils ont d’autres moyens  de  manifester leur désapprobation.

Ce n’est pas en soufflant sur les braises que l’on donne leurs chances à la paix et à la cohabitation harmonieuse de deux peuples qui, malgré les semeurs de haine, sont condamnés à s’entendre  et qui ont  certainement plus de choses en commun que de choses qui les séparent.

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