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mardi 2 octobre 2012

ÉCONOMIE DE BAZAR Par Jean SMIA


ÉCONOMIE DE BAZAR

Par Jean SMIA
copyright © Temps et Contretemps



Lorsque les conditions de remboursement d'un emprunt mettent l'emprunteur dans l'impossibilité de payer sa dette, cet emprunt peut être dénoncé et ses modalités de remboursement modifiées. Or, il se trouve que, lors de la construction de l'Europe, on a octroyé à des institutions financières privées le pouvoir de dicter leurs modalités de remboursements d'emprunt au nom d'une nouvelle religion appelée «la mondialisation». Ce qui les rend juge et partie.



Mondialisation

Caricature de Plantu

Or la mondialisation n'est pas une loi universelle, comme la pesanteur ou le théorème d’Archimède. Ce n'est qu'une règle économique, érigée par des groupements financiers, afin d'optimiser le rendement des placements de leurs finances. Donc, il ne faut pas considérer l'endettement comme quelque chose répondant à une loi de la nature, indépendante de notre volonté, mais comme une situation créée à dessein par un mécanisme artificiel.
Cependant, pour revoir ces règles, il faut prendre en considération le rapport des forces. Et, dans ce rapport de forces, chaque état, étant moins riche que ces groupements financiers, n'a plus les moyens de proposer d'autres règles. La seule préoccupation de chaque État est l'acceptation du prochain prêt, priant le ciel pour une croissance aléatoire, à l'image d'un chamane invoquant la pluie. Le «système» est clairement expliqué sur ce lien [1].
Pendant que nos journalistes polarisaient notre attention sur divers supposés printemps orientaux, ces mêmes journalistes ont omis de nous informer qu'à un tout autre bout de la planète, en Islande, les habitants ont décidé de rejeter tout ce système et ses conséquences [2].
·  Référendum
·  démission du gouvernement
·  nationalisation des banques
·  cessation de paiement de la dette
·  responsables de la crise en prison
·  nouvelle constitution

Cessation de paiement

Islande

Cela s'est passé en 2010 et aujourd'hui la croissance en Islande est de 3 %. Et, ils ne payeront que ce qu'ils estiment devoir payer de leur dette et, de surcroît, au rythme qu'il leur conviendra. Alors, rêvons un peu : Imaginons que la France, l'Espagne, l'Italie, le Portugal, la Grèce, ainsi que tous les pays européens, à l'endettement insurmontable, décident, EN MÊME TEMPS, de se mettre en cessation de paiement de leur dette.
Geler les dettes pendant 10 ans, (et les intérêts) afin de financer la reconstruction d'une activité industrielle européenne viable, puis rembourser cette dette lors du «retour à meilleure fortune». C'est le principe de la cessation de paiement des entreprises. Sauf que :
·  nous fixerons le délai à 10 ans, pas un syndic.
· nous remonterons les dettes au capital (les créanciers deviennent associés temporaires)
·  nous serons en position d’exiger de revoir les règles d'un système qui nous été imposé.
Les montants seront tels que ce sont les créanciers qui, sauf à perdre la totalité de leurs actifs, n'auront pas d'autres options que de soutenir leurs associés à retrouver un taux de croissance. De plus, il leur sera impossible de jouer «à la baisse» parce que c'est de leur propre investissement qu'il s'agit. Si je gagne.... tu gagnes mais si je perds......tu ne peux plus rien gagner.
Quant à ceux qui refuseraient de nous vendre, ils iront vendre à des pays dont les compétences, le savoir-faire et les facteurs de croissance seront supérieurs aux nôtres. Ils ont juste à aller les trouver…pas bien loin…dans la banlieue de Mars. Il semble qu’ils soient déjà en train de chercher car ils ont envoyé une sonde sur Mars.



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