RADIO-RCJ JOURNAL DU 22 MARS 2023
L’ABROGATION DE LA LOI DE DÉSENGAGEMENT DE
2005
Jacques
BENILLOUCHE au micro de Rudy SAADA
Des députés de droite, dont Yuli Edesltein, visitant l’avant-poste illégal de Homesh, en 2022 |
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Des documents sur la construction massive illégale
palestinienne sur les ruines de ces implantations montrent que ces terres ont
été envahies par des constructions arabes illégales, bien que Tsahal conservât ostensiblement
le contrôle du territoire. En vidant ces zones de leurs résidents juifs, la loi
de désengagement a ouvert la porte à l'annexion du territoire par l'Autorité
palestinienne. Les dirigeants israéliens de l’époque étaient certains que la
cession de territoire renforcerait la sécurité d'Israël.
Ces villes détruites avaient été un symbole d’injustice pour les partisans du mouvement pro-implantation, d’une injustice qu’ils cherchent aujourd’hui à corriger. La Haute-cour de justice avait estimé qu’au moins une communauté avait été construite sur des terres privées palestiniennes. Le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, Yuli Edelstein, a affirmé que le projet de loi répare une injustice historique en permettant aux Juifs de s’y installer.
Le député Avoda Gilad Kariv |
En revanche, le député
Gilad Kariv de Avoda, prétend que cette mesure contribue à la création d'un
État binational et à une annexion de facto. Pour
lui, le projet de loi sera utilisé pour étendre davantage les
activités d’expansion de la présence juive dans la région en général. On empêche la continuité territoriale entre villages palestiniens. Edelstein estime
que l’expansion des implantations était cruciale pour combattre les efforts des
Palestiniens visant à accroître leur présence dans la zone C de la Cisjordanie,
où Israël exerce un contrôle civil et militaire total.
Après l'abrogation de la loi de 2005, certains députés de
droite envisagent le retour des Israéliens dans le Goush Katif, dans le sud de
la bande de Gaza. C’est un rêve irréalisable car le gouvernement n’y voit aucun
intérêt sécuritaire.
Les
Etats-Unis se sont dits «extrêmement préoccupés» par le vote au
parlement israélien de légitimation de certaines implantations, qualifiant la
décision de «provocante et en violation des promesses faites». Il faudra
toutefois que le Commandement central de l’armée signe une ordonnance permettant
aux Israéliens d’y revenir. Ce texte vise à légaliser un avant-poste de Homesh
ainsi qu’une yeshiva construite par des activistes sur des terres
palestiniennes privées, selon la Haute-cour. Même si le gouvernement espère que
l’abrogation de la loi sur Désengagement facilitera la légalisation de
l’avant-poste controversé, les magistrats doutent de cette possibilité dans la
mesure où il a été largement construit sur des terres palestiniennes privées.
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