RCJ – LA MATINALE DU 03 JANVIER 2023
BEN GVIR SUPERSTAR AU MONT DU TEMPLE
Jacques BENILLOUCHE au micro de Rudy
SAADA
Cette visite n’était pas interdite, seule la prière
l’était. Mais elle s’inscrivait dans une volonté de se montrer indépendant du
gouvernement qui craignait qu’elle ne suscite de violentes réactions de la part
des Palestiniens. On se souvient que la visite d'Ariel Sharon en 2000 avait été à l'origine de la deuxième Intifada. Il s’agissait d’une provocation dans cette zone sensible,
aussi bien contre les Arabes que contre Netanyahou. Autant on comprenait les
visites de ben Gvir quand il était dans l’opposition pour prouver qu’il
existait et qu’il devait mobiliser ses électeurs, autant cette visite parait
superflue dans une période inopportune.
En effet elle risque de braquer les Musulmans de tous les pays avec lesquels Israël a noué des relations diplomatiques. D’ordinaire la première visite du nouveau premier ministre était réservé aux États-Unis or Netanyahou a décidé de se rendre en priorité aux Émirats Arabes Unis. Il est à craindre que cette visite ne soit pas appréciée par les nouveaux amis.
Par ailleurs Netanyahou avait été critiqué au sein de son parti pour la faiblesse qu’il a montrée dans les négociations de la coalition. Il avait accepté toutes les exigences de ses partenaires. Or Ben Gvir lui fait un pied de nez en ne se pliant pas à sa décision. Toute la crédibilité du premier ministre est à présent en jeu. Le gouvernement doit être une équipe soudée et les initiatives individuelles déconseillées. Ben Gvir a passé outre. Quelques jours après la prestation de serment des ministres, il montre qu’il ne veut recevoir d’ordre de personne et encore moins du premier ministre. Il en va de la durée de vie de cette coalition marquée par un personnage indiscipliné.
Un ministre de la République française devrait-il renoncer à se rendre dans une zone "sensible" des territoires perdus par laxisme et lacheté au motif que sa visite serait susceptible de provoquer de violentes émeutes risquant de se propager dans le pays?
RépondreSupprimerUn ministre Israélien dont on sait qu'il bénéficie d'une large autonomie en principe plus étendue que celle d'un ministre français devrait-il renoncer en contradicion totale de la raison pour laquelle il a été élu à se rendre sur le lieu le plus sacré du judaisme de crainte d'émeutes risquant de se propager dans le pays?
Doit il sacrifier au politiquement correct au motif fallacieux d'un apaisement qui ne se produira jamais eu égard l'intolérance de la partie adverse?
Ce ministre a t'il été élu pour se soumettre aprés son élection à une politique contraire à ses convictions, voire renoncer à ses convictions consistant à affirmer aussi le droit des Juifs dans leur pays sur ce lieu délaissé partiellement sans contrepartie aucune sous l'empire de la peur par des politiciens et des rabbins frileux?
La liberté de culte ouverte en Irael pour les grandes religions doit elle exclure celle de la religion source du pays souverain?
En tout état de cause le courage a payé :la visite de Ben Gvir s'est déroulée sans encombre.
Le courage et la fermeté confortent le respect.
Les Israeliens ultra-orthodoxe interdisent la visite du Mont du Temple. Seraient-ils devenus pro-arabes?
RépondreSupprimer@ Georges
RépondreSupprimerLes ultra orthodoxes ne font pas l'armée, faut-il que personne ne la fasse!
Il est vrai qu'interdire à un ministre l'accès à une part du territoire Israélien est inconcevable. Interdire à des non musulmans d'y prier l'est tout autant d'ailleurs (que diraient les musulmans si on leur interdisait de dire une prière devant Notre Dame)
Cela étant, pour les raisons citées dans l'article, cette visite était inopportune et pouvait être reportée!