L’IRAN ÉVACUE DES SITES SYRIENS SOUS LA PRESSION ISRAÉLIENNE
Par Jacques BENILLOUCHE
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Présence iranienne en Syrie |
carte des sites militaires syriens impliqués dans la fabrication de missiles avancés pour l’Iran, |
La
Russie a donc exigé que les milices iraniennes quittent leurs positions militaires
près des villes syriennes de Hama et Tartous pour éviter les frappes aériennes
israéliennes. La demande a été formulée lors d'une rencontre entre trois
responsables russes et leurs homologues iraniens à l'aéroport militaire de Hama.
Des officiers russes ont informé la partie iranienne de la nécessité d'évacuer
le quartier général militaire iranien près du site du régiment 49, qui
appartient aux forces du régime syrien. Les
officiers russes ont également exigé que les Iraniens évacuent un deuxième site
militaire iranien dans la région de Hamidiya, au sud du gouvernorat de Tartous
sur la côte syrienne.
Frappes à Hama |
Cette
décision est liée aux nombreuses frappes en Syrie qui ciblaient principalement
des convois d'armes ou des magasins appartenant aux alliés iraniens. En juin, Israël avait détruit l’aéroport
international de Damas le mettant hors service pendant plusieurs semaines.
Tsahal accusait les Iraniens d’utiliser des avions civils pour transporter de
l’armement. Mais les services israéliens de renseignement précisent que les
retrait a été très limité.
En plus de l’aéroport de Damas, l’aéroport civil d'Alep a lui-aussi été touché.
La
pression russe est justifiée car plusieurs sites iraniens en Syrie se trouvent à proximité de bases russes. La Russie craint
des pertes dans ses propres rangs avec la récente escalade des frappes
aériennes israéliennes, d’autant que Moscou a beaucoup à faire avec ses propres
problèmes de main-d'œuvre en raison des récents revers de l'invasion de
l'Ukraine. L'Iran avait envoyé des milliers de miliciens et de mercenaires pour
renforcer le régime de Damas lorsqu’un soulèvement avait menacé le régime de Bachar
El-Assad.
Généraux syriens |
Israël affirme que
la présence de l'Iran et du Hezbollah en Syrie constitue une menace
existentielle pour le pays et qu'il est particulièrement préoccupé par les nombreuses
usines de fabrication de roquettes dans le pays. Il confirme que l'Iran utilise
la Syrie comme canal pour les livraisons d'armes au Hezbollah au Liban
Le ministre de la
Défense, Benny Gantz, a diffusé une carte montrant dix usines iraniennes
d’armement : «L'Iran a transformé le CERS [centre de recherche] en
installations de production de missiles et d'armes de précision à moyenne et
longue portée, fournis au Hezbollah et aux mandataires iraniens. En d'autres
termes, il est devenu un autre front iranien - une usine d'armes stratégiques
avancées».
Hezbollah en Syrie |
Selon des
informations sécuritaires, le président syrien Bachar el-Assad et le Premier
ministre Yaïr Lapid sont en communication directe au sujet de la présence
militaire iranienne en Syrie. Un haut responsable de la sécurité israélienne a confirmé
que Lapid avait offert à Assad des garanties que les frappes israéliennes sur
la Syrie ne viseraient pas les forces du régime, mais se concentreraient plutôt
sur les milices soutenues par l'Iran. Ces affirmations font suite à une frappe
aérienne israélienne ciblant les pistes de l'aéroport d'Alep et à une frappe
similaire sur l'aéroport international de Damas en juin. Après les deux
frappes, les médias israéliens ont déclaré qu'elles répondaient aux milices
iraniennes qui tentaient de faire passer en contrebande des systèmes d'armes
avancés par les deux aéroports. Israël avait réussi à contrecarrer «la
grande majorité» des livraisons d'armes iraniennes à ses milices alliées en
Syrie et que la présence iranienne en Syrie était désormais à un «niveau
sans précédent».
Israël aurait effectué, dans la nuit du 17 septembre, une frappe aérienne sur l'aéroport international de Damas et d'autres positions au sud de la Capitale, tuant cinq soldats syriens. Téhéran persiste à adopter le transport aérien comme moyen le plus fiable pour acheminer du matériel militaire vers ses forces et ses alliés en Syrie, à la suite de perturbations des transferts terrestres. Les frappes israéliennes sur les aéroports civils et les installations militaires en Syrie nuisaient gravement au prestige et à la capacité du régime d'Assad à contrôler la Syrie, après avoir réussi à reprendre le contrôle de 70% du pays avec le soutien crucial des Russes.
Frappe aéroport Damas |
Si la Russie avait un intérêt stratégique à renforcer le contrôle du
régime d'Assad sur la Syrie, Assad avait sous-estimé à quel point les dommages
causés par la guerre en Ukraine avaient affaibli la capacité de la Russie à
l'aider. La Russie n’est plus en mesure de dissuader Israël de mener des
frappes en Syrie bien qu'elle les ait publiquement condamnées.
Voilà un retournement bénéfique pour Israël ! comme quoi les difficultés russes en Ukraine ont du bon.
RépondreSupprimerPoutine a voulu "punir" Israël de son soutien des Ukrainiens (ces braves antisémites) et le boomerang lui revient en pleine face .
L'impression donnée par les Russes est celle d'un tigre de papier . Gare à une réaction désespérée d'un Poutine acculé .
Alors l'Ukraine aurait reconquis 3,0000 km2 sur les 250,000 conquis par les Russes! Big deal!
RépondreSupprimerLes batteries anti-aeriennes russes en Syrie ne servaient a rien. Plus personne n'attaquait sauf Israel, et celui-ci se gardait bien de trop approcher les Russes.