Zone entre le Liban et Israël |
Lundi 13 juin, à son arrivée à Beyrouth, peu après 16 heures, Amos
Hochstein a eu un premier entretien avec le directeur de la Sûreté générale, le
général Abbas Ibrahim - proche du Hezbollah- qui avait été il
y a peu, l’hôte de la Maison Blanche. Accompagné par l’ambassadrice des
États-Unis au Liban, Dorothy Shea, Amos Hochstein s’est entretenu ensuite avec le
ministre de l’Énergie Walid Fayad et le vice-président de la Chambre, Élias Bou
Saab.
À l’issue de l’entretien avec le médiateur américain, le ministre Fayad a indiqué que les discussions avaient aussi porté sur l’importation de gaz égyptien et d’électricité jordanienne au Liban. Il a affirmé que «les États-Unis étaient prêts à soutenir l’intégralité de ce projet, ainsi que son exécution» et révélé que «Washington serait disposé à entamer des pourparlers avec la Banque mondiale dans le but de faciliter le financement de cette initiative et de procurer les autorisations nécessaires».
Lors du dîner organisé lundi soir par le vice-président de la Chambre,
Élias Bou Saab, Amos Hochstein a fait part de sa disposition à aider à «juguler
le conflit». Un accord faciliterait l’accès des entreprises internationales au
Liban pour commencer l’exploration du gaz libanais. Hochstein a prévenu depuis
des mois qu'en cas d’arrêt des négociations, aucune entreprise ne participerait
à l’extraction des gisements libanais. D’autant plus que «La terre promise» sera le salut de
l’Europe en matière énergétique. Bien décidée à se passer de la Russie pour ses
approvisionnements en gaz, l’Union européenne vient de signer un accord de coopération
avec Israël. L’État hébreu, riche en gaz maritime, exportera vers l’Europe un
gaz devenu vital depuis l’embargo du gaz russe, via des gazoducs en mer ou en
passant par l’Égypte.
Beyrouth |
Mardi matin, Amos Hochstein a publié une photo de Beyrouth sur son compte Twitter et a écrit : " Bonjour Beyrouth, une vue fantastique au réveil, à l’ambassade américaine à Beyrouth ".
Amos Hochstein a rencontré mardi matin au
ministère de la Défense à Yarzé, le commandant en chef de l’armée libanaise, le
général Joseph Aoun qui a estimé qu’«il faut comprendre la
réalité politique et l'analyser avant de prendre une décision sur le dossier de
la frontière maritime. L'armée a annoncé franchement sa position : sa mission
technique est terminée, et elle se tient derrière le pouvoir politique quelle
que soit la décision prise». Puis, c’est d’une même voix que se sont exprimés les
trois pôles du pouvoir que le médiateur a rencontrés mardi à tour de rôle les
présidents de la République, Michel Aoun, du Parlement, Nabih Berry, et le chef
du gouvernement d’expédition des affaires courantes, Najib Mikati.
Baabda |
La position libanaise a été officiellement présentée
oralement au médiateur américain par le président Aoun au palais de Baabda. Ont
pris part à cette réunion, côté libanais, le directeur de la Sûreté générale,
Abbas Ibrahim, et le vice-président de la Chambre, Élias Bou Saab.
Shea- Hochstein- Aoun |
M. Aoun a insisté sur «les droits maritimes
souverains du Liban» et a prié son hôte de «revenir vite au Liban avec
la réponse israélienne, …réponse rapide étant donné les développements en cours».
L’émissaire américain a également été reçu par le président du Parlement Nabih Berry à Aïn el-Tiné |
Nabih Berri a indiqué au médiateur américain que la position que lui a présentée le président de la République, le général Michel Aoun, est celle que tous les Libanais concernant la démarcation des zones économiques exclusives entre le pays des cèdres et Israël.
Hochstein-Mikati |
Tard dans l’après-midi, M. Hochstein devait tenir une
réunion avec l’ambassadrice de France, Anne Grillo, en présence de Mme Shea. La
diplomate française devait à cette occasion souligner son attachement à «une
solution diplomatique» au dossier des frontières. Sur son compte Twitter,
Mme Grillo a écrit : «Échanges denses sur la frontière maritime avec
l’émissaire américain Amos Hochstein. Il est important pour l’avenir du Liban
et la stabilité de la région que ce contentieux trouve une solution
diplomatique, par la négociation. La France ne ménagera pas ses efforts en ce
sens».
Le chef de l’Église maronite Béchara Raï avait
plaidé dimanche pour la participation du gouvernement aux négociations
indirectes avec Israël sur la frontière maritime soulignant que «seul l’État
est habilité à trancher à ce niveau, seul l’État est garant de tout ce qui
concerne la souveraineté et l’indépendance du pays, de ses ressources gazières,
de la gestion des négociations avec des parties étrangères, de la prise de décisions
et de la conclusion de traités ainsi que des décisions de guerre et de paix».
Les nouveaux députés maximalistes
Le groupe des députés dits du changement Najat Aoun,
Melhem Khalaf, Ibrahim Mneymné, Rami Fanj, Marc Daou, Waddah Sadek et Yassine
Yassine a surpris par ses positions maximalistes en faveur du droit du Liban à
la ligne 29 présentées aux trois pôles du pouvoir.
Marc Daou |
C’est le député Marc Daou qui a pris la parole au nom
du groupe pour défendre le droit du Liban à la ligne 29 et réclamer un débat de
politique générale afin de demander des explications sur ce dossier au
gouvernement et à ceux qui mènent les négociations «dans l’intérêt du peuple
libanais». «Les agressions israéliennes pour contrôler la richesse pétrolière
et gazière et la tentative d'imposer un fait accompli en commençant à extraire
du champ de Karish ne seront stoppées que par l'installation de la ligne 29
Cela signifie signer un amendement au décret 6433, afin de préserver les droits
souverains du Liban».
"La Ligne 29 est une ligne rouge" : sit-in à Nakoura en soutien aux revendications maximalistes du Liban |
«Nous
refusons catégoriquement d'abandonner les ressources maritimes du pays, elles
appartiennent à tous les Libanais», a déclaré le député Firas Hamdane
devant la foule de manifestants.
Rhétorique du Hezbollah
«Il faut interdire à l’ennemi d’entamer les travaux d’extraction de Karish», a martelé Hassan Nasrallah qui a mis en avant les capacités militaires de son parti, sous le thème de la complémentarité entre «le droit et la force, l’armée et la résistance». «L’armée libanaise peut parler de sa force, mais pour ce qui est de la résistance, celle-ci détient la capacité matérielle et logistique d’interdire à Israël d’extraire du gaz du champ de Karish (…). L’ennemi doit renoncer à son ‘activité’ et la résistance ne restera pas les bras croisés face à l’extraction de pétrole et de gaz du champ de Karish… le médiateur n’est ni honnête ni juste et travaille dans l’intérêt de l’ennemi du Liban».
Poursuivant sa rhétorique Le chef du Hezbollah réaffirme que son parti «ne
se mêle pas des négociations, responsabilité exclusive de l’État» tout en chargeant
son ancien député Nawaf Moussaoui de suivre le dossier «de près». Une
façon pour lui d’absorber «l’étonnement», voire le «ressentiment» manifesté
par son public qui attendait son adhésion à la ligne 29. Un grand nombre de
partisans du Hezbollah va encore plus loin que ce dernier en refusant même que
la ligne 29 soit considérée comme une base pour les négociations. Le parti
manœuvre pour créer un cas comparable à celui des fermes de Chebaa, mais
maritime cette fois. Cela lui permet de tirer les ficelles en arrière-plan et
de laisser les trois pôles du pouvoir de porter la responsabilité devant
l’opinion publique.
Attente de la
réponse d’Israël
Le
sort des négociations libano-israéliennes indirectes sur la frontière maritime
devrait être connu d’ici à une semaine, le temps que le médiateur américain
Amos Hochstein communique à Jérusalem la proposition de Beyrouth. La réponse de
l’État hébreu à la position libanaise ne tardera pas. Amos Hochstein est
d’ailleurs attendu à Beyrouth la semaine prochaine pour la communiquer aux
responsables libanais. Dans une interview à la chaine américaine al-Hurra
diffusée mercredi, Amos Hochstein, a indiqué qu’un «dénouement heureux»
de ce dossier était possible. «Je pense qu’en général, il vaut mieux se
concentrer sur la construction de choses que de menacer de les détruire. Le
discours devrait se concentrer sur la coopération, non pas sur la façon
d’empêcher l’autre partie de faire quelque chose, mais plutôt sur la manière de
construire quelque chose ici». Le dossier des hydrocarbures est
particulièrement stratégique pour le Liban, un pays en faillite qui devrait miser
sur la prospection pour enrayer un effondrement économique total.
En famille |
Un Chabbat à Washington
Amos Hochstein, double citoyen
américain-israélien, est né en Israël de parents juifs américains. Il a servi dans les
Forces de défense israéliennes de 1992 à 1995. Il s'identifie à un juif
orthodoxe moderne. Il est marié à Julie Rae Ringel. Ils ont quatre enfants et
vivent à Washington D.C.
قرأت مقال ألبيرت نقاش الكاتب الصحفي عديد المرات واستننجت أن المسألة حول " حقل غاز القرش" ستزداد تعفيدأ إن لم نقل ستتحول إلى صراع بين لبنان الجريح الذي لم يقدر على مداوات جراحه و بين اسرائيل التي تبدو أنها تثق في حظوظها إن لم نقل في جدارتها وقدراتها ـ مازلت لم أفهم ، حقل غاو القرش من يملكه ؟ ـ ومع ذلك أقول لماذا لا يتفق اللبنانيون وإسرائل على العمل معا؟ السؤال الذي أطرحه ويبدو ساذجا, كيف للبنان العليل المتعب أن يرفع راية الصدّ؟ بأي قوة سيحارب ؟ لماذا يتهرب اللبنانيون من الحوار ؟ ..لماذا يرفعون شعار " الخط 29 خط أحمر ".. هذا الشعار يتداوله الجميع في الخصومات في المعارك في الحروب حتى أصبح ممجوجا.. رغم الشعار الممجوج ، نجد رأيا مناسبا وفكرا تنويريا متطورا " للإسرائيلي عاموس أوسشتين" هذا الرأي يعكس نظرة إستشرافية بنّاءة، ورأي سدسد ـ ربماـ به يريد الخير للجميع " لبنان قبل إسرائيل لأن لبنان في حالة وهن ". يرى عاموس أوسشتين غير الذي يراه "مارك ضوّ" أو حسن نصرالله الذي يضع عتاده وجيشه على ذمة الشعب اللبناني ولا يرى المصلحة في العمـــل معا، الإسرائليون ولبنان والإستثمار في حقل القرش بلا تنازع و خصومات على ملكية "الحقـــــل" وينسى الربح الذي قد يجنيه الشعب اللبناني .. لا أعتقد أن المسالة ستحل بسهولة .. وقد أصبحت المصلحة مصلحة كل من إسرائيل و لبنان عداوة.. فالخط الأحمر يعني ، أن لا مجال للتفاهم و التقارب و العمل معا من أجل مصلحة الطرفين.
RépondreSupprimerTraduction de l’opinion en langue arabe
RépondreSupprimerJ'ai lu plusieurs fois l'article d'Albert Naccache, journaliste et écrivain, et j'en ai conclu que la question du « champ de gaz de Karish » deviendra de plus en plus compliquée, pour ne pas dire qu'elle se transformera en un conflit entre le Liban blessé, qui n'a pas pu panser ses blessures, et Israël, qui semble confiant dans sa fortune, sinon dans ses mérites et ses capacités... Je ne comprends toujours pas, Le champ de Karish, à qui appartient-il ? Cependant, dis-je, pourquoi les Libanais et Israël n'acceptent-ils pas de travailler ensemble ? La question que je pose semble naïve, comment un Liban malade et fatigué peut-il hisser l'étendard du rejet ? Avec quelle force combattra-t-il ? Pourquoi les Libanais évitent-ils le dialogue ? ..Pourquoi élèvent-ils le slogan "La ligne 29 est une ligne rouge" .. Ce slogan est partagé par tout le monde dans les conflits dans les batailles dans les guerres jusqu'à ce qu'il soit obscurci .. Malgré le slogan obscurci, nous trouvons une opinion appropriée et une opinion développée pensée éclairante de l'Israélien « Amos Hochstein ». Cette opinion reflète une vision constructive, l'opinion de Saab - peut-être - veut le meilleur pour tous : « Le Liban avant Israël, parce que le Liban est dans un état de faiblesse. Amos Hochstein voit autre chose que ce qu'il considère comme "Mark Daou" ou Hassan Nasrallah, qui met son équipement et son armée à la disposition du peuple libanais et ne voit pas l'intérêt de travailler ensemble, les Israéliens et le Liban, et d'investir dans le champ de Karish requins sans conflits et disputes sur la propriété du "champ" et oublie le profit que le peuple libanais peut récolter .. Je ne pense pas que la question sera résolue facilement. L'intérêt est devenu l'intérêt à la fois d'Israël et Le Liban comme inimitié. La ligne rouge signifie qu'il n'y a pas de place pour la compréhension et le rapprochement et pour travailler ensemble dans l'intérêt des deux parties.