Jeanne Weil Portrait de Madame Adrien Proust, Jeanne Weil âgée de 30 ans, en 1880 par Anaïs Beauvais. |
Pour marquer le centième anniversaire de la disparition de l’immense
écrivain Marcel Proust, trois expositions ont été, sont et seront organisées de
concert pour lui rendre hommage : la première, «Le Paris de Proust»
s’est terminée au musée Carnavalet, la deuxième, «Du côté de la mère» débute
au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ), pour laisser place, à partir
du 11 octobre 2022, à une dernière proposée à la BNF.
Marcel
Proust. Du côté de la mère
L’exposition «Marcel Proust, du côté de
la mère» est la première manifestation en France présentant l’écrivain à
travers le prisme de sa judéité. Cette exploration met en avant un axe
important de la construction de sa personnalité et de son œuvre. Peintures,
dessins, gravures, ouvrages permettent de découvrir ce sujet inédit, à
travers des thèmes touchant aux liens familiaux et aux «mondes» de
Proust, ainsi qu’à ses engagements.
Avec près de 230 peintures,
dessins, gravures, ouvrages, documents — dont des œuvres majeures de Monet
(l’un de ses peintres préférés), Rodin, Bonnard ou Vuillard, ainsi que des
épreuves corrigées par l’auteur de Du côté de chez Swann et de Sodome
et Gomorrhe — l’exposition aborde un aspect fondamental de la personnalité
et de l’œuvre de Marcel Proust (1871-1922) qui, à la disparition de sa mère, en
1905, se mit sérieusement au travail, porté par la pensée qu’il lui serait «si
doux avant de mourir de faire quelque chose qui aurait plu à maman».
L’écriture de son grand œuvre, À la recherche du temps perdu,
l’accaparera dès lors jusqu’à sa mort.
Après avoir mis en lumière le
lien de Proust avec sa famille maternelle, les Weil — israélites parfaitement
intégrés à la bourgeoisie moderne de leur temps qui jouèrent un rôle important
dans l’histoire des Juifs de France —, l’exposition s’articule autour de
plusieurs thèmes abordant les sociabilités de l’auteur, son engagement au
moment de l’affaire Dreyfus, sa vision de l’homosexuel considéré comme un alter
ego du juif, l’éclosion d’une modernité portée par des intellectuels et des
artistes juifs au début du 20e siècle, ainsi que la question de la mémoire
comme élément central de l’identité juive et de l’écriture de la
Recherche.
L’exposition évoque également les
lieux qui ont marqué sa vie, sa participation à la Revue blanche,
l’influence qu’eut sur lui l’écrivain anglais John Ruskin – dont Proust et sa
mère traduiront Sésame et les lys –, la structure des manuscrits proustiens
rappelant celle du Talmud, son intérêt pour l’histoire d’Esther ou le Zohar,
les personnages juifs de la Recherche, l’antisémitisme dans la France de la fin
du 19e et du début du 20e siècle, ou encore la réception critique de ses
ouvrages dans les revues sionistes des années 1920.
À travers la judéité de l’écrivain, l’exposition révèle aussi cette «part juive», trop souvent ignorée, de la France du 19e siècle, où les israélites purent accéder à tous les domaines de la vie politique, économique, sociale et culturelle, dans un mouvement d’intégration sans précédent dans l’histoire et alors sans équivalent en Europe. Commissaire Isabelle Cahn, conservatrice générale honoraire des peintures au musée d'Orsay. Conseiller scientifique Antoine Compagnon, de l'Académie française
Marcel Proust (1871-1922), d’après la photographie d’Otto Wegener (1849-1924). |
Proust catholique et juif
La mère de Proust,
Jeanne Weil, était d’une grande famille juive. Elle avait fait un mariage
mixte, mais ne s’était pas convertie. À sa mort en 1905, elle a d’ailleurs eu
des obsèques juives. Le père de Proust, Adrien, était de culture catholique.
Mais c’était un scientifique, un chirurgien éminent et un libre-penseur. Leurs
deux fils, Marcel et Robert, ont été baptisés et élevés dans la religion
catholique. Proust a eu un enterrement catholique, à Saint-Philippe-du-Roule.
Otto Wegener, Portrait de Marcel Proust, 1895 |
Marcel et Robert Proust avec leur mère, 1896 Paris, Bibliothèque nationale de France |
Le Paris de Proust
La sortie du lycée Condorcet par Jean Béraud – Paris – Musée Carnavalet |
Proust et les salons de la Plaine Monceau
À l’occasion du festival «Le Paris
retrouvé de Marcel Proust», le musée Jean-Jacques Henner propose
une balade sur les traces du jeune Proust dans la Plaine Monceau, où
régnait alors une émulation artistique et intellectuelle sans précédent. Sont
évoqués les salons les plus prisés, notamment celui de Lydie Aubernon ou de
Madeleine Lemaire, où l’écrivain fit son entrée dans le monde.
Prinet le Balcon |
«Proust pivot des Juifs modernes – À propos d’un livre d’Antoine Compagnon. Les travaux consacrés à la judéité de Proust ne manquent pas. D’un Proust non-juif allant jusqu’à mobiliser des troupes antisémites dans sa description d’Albert Bloch à un Proust revenant au judaïsme comme Charles Swann ; d’un Proust juif-ésotérique, connaisseur secret du Zohar ou talmudiste subtil dont le grand œuvre reproduirait les motifs, à un Proust marrane… toutes les hypothèses semblent avoir d’ores et déjà été formulées pour caractériser la marque qu’aurait laissée sur l’auteur de La Recherche le judaïsme de sa famille maternelle. L’ouvrage d’Antoine Compagnon les restitue et les explore toutes : riche et savante, agréable à lire et stimulante, cette synthèse du thème juif dans la critique proustienne justifierait à elle seule l’existence de cet excellent livre. Mais parmi toutes les réceptions de Proust attentives à ce thème juif, il en est une qui intéresse particulièrement Compagnon : celle que propose dans les années vingt un groupe de jeunes juifs ou, comme il les appelle, des jeunes sionistes. C’est dans ce monde oublié, notamment parce que partiellement englouti par la Shoah, que nous plonge une grande partie de l’ouvrage» [1]
Donnons la parole à Antoine Compagnon auteur de «Proust
du côté juif» (Gallimard, 2022). «Nous
savions que Proust, catholique par son père, fut un ardent dreyfusard et ne
renia jamais sa judéité. Nous savions aussi que La Recherche en témoignait
d’une manière que d’aucuns, hâtifs lecteurs ou polémistes mal intentionnés,
jugent aujourd’hui contestable. Pire, condamnable. Mais nous ne mesurions pas à
sa juste échelle, loin de là, le sentiment d’appartenance de Proust et son
intérêt, au lendemain de la guerre de 1914, pour la cause sioniste. Cela
remonte à une invitation de l’université de Tel-Aviv et au colloque qu’elle a
organisé en 2007, Israël avant Israël. Je m’étais alors penché sur
quelques figures du sionisme français des années vingt, très favorables à Proust
et aucunement hostiles à l’image que donne des Juifs À la recherche du
temps perdu. Ma communication portait aussi sur les allusions au sionisme dans
le roman proustien même. Cela dit, je m’étais précédemment intéressé à l’une
des expressions de l’antisémitisme qui s’amplifia au temps de l’affaire
Dreyfus, celle du «profil assyrien» comme marqueur des israélites français…Mon
dernier livre résulte surtout d’une enquête que personne n’avait conduite aussi
loin sur la famille maternelle de Proust. Au départ, il y a cette citation qui
m’a longtemps intrigué et que tous les biographes de l’écrivain mentionnent
sans avoir jamais dissipé ses zones d’ombre. C’est Proust qui parle, mais
on ne savait à qui et quand. Voici ce qu’il écrit à ce destinataire inconnu : «Il
n’y a plus personne, pas même moi, puisque je ne puis me lever, qui aille
visiter, le long de la rue du Repos, le petit cimetière juif où mon grand-père,
suivant le rite qu’il n’avait jamais compris, allait tous les ans poser un
caillou sur la tombe de ses parents». Le texte daterait des dernières années de
la vie de Proust, au temps où la maladie le cloue souvent au lit et lui
interdit d’accomplir ce qui semble bien être un devoir de mémoire, un rite
devenu presque obscur, mais auquel il s’attache fermement…. Alsacien de
naissance, l’arrière-grand-père de Proust, Baruch Weil (1780-1828), a passé une
partie de son enfance en Allemagne, dont il ramena une grande maîtrise de la
porcelaine. L’affaire familiale se déplace en France sous le Directoire et
culmine sous l’Empire et la Restauration. Baruch est fait chevalier de la
Légion d’honneur à l’occasion du sacre de Charles X. Ce notable de la
Restauration n’en est pas moins très impliqué dans la vie de ses
coreligionnaires, puisqu’il est le circonciseur attitré de la communauté
ashkénaze parisienne et qu’il opéra tous ses fils, premier et second lit... Son
fils aîné, Godchaux (1806-1878), mérite une attention particulière. Très lié au
Consistoire, très opposé à l’idée d’une réforme radicale des coutumes
religieuses il fut aussi le premier écrivain du clan…..Aux Archives de Paris,
qui n’avaient pas été sollicitées par les proustiens, j’ai pu constater que
Baruch signa un grand nombre d’actes concernant les cousins et cousines de
Jeanne, Marcel n’a pas pu ignorer cet arrière-plan familial, où l’on croisait
toutes sortes d’individus, de destins et de rangs sociaux divers, entre Paris
et Alger, du monde des affaires à un Prix de Rome de musique. L’ensemble est
assez fascinant, et il est symptomatique des processus d’assimilation variés
dans le respect des rites d’origine » [2]
«L’autre anecdote, célèbre aussi, rapporte une
dispute entre Proust et sa mère qui conduisit ce dernier à briser de colère un
vase qu’elle adorait. Comme s’il avait par ce geste cruel inversé la
signification même de leur conflit, sa mère, de la voix la plus calme du monde
– racontait Proust à Céleste Albaret –, déclara : «Eh bien, mon petit Marcel,
ce sera comme dans les mariages juifs… Tu as brisé la coupe ; notre affection
n’en sera que plus grande. …Si elle n’apparaît pas formellement dans La
Recherche, la source maternelle juive de Proust ne s’y dissimule pas moins et
c’est précisément dans cette dissimulation qu’il faut chercher le secret de la
théologie en torsades de l’indépassable chef-d’œuvre. …Une remarque antisémite
du baron de Charlus donne un indice important de la dissimulation juive à même
la trame du verbe, autrement dit sous un nom catholique : «Dès qu’un juif a
assez d’argent pour acheter un château, il en choisit toujours un qui s’appelle
le Prieuré, l’Abbaye, le Monastère, la Maison-Dieu». [3]
Bloch versus Swann |
«Le mufle et le prophète : Bloch versus Swann, ou le judaïsme imaginaire de Marcel Proust» [4]. «Écrivain et juif, mais aucunement écrivain juif, Marcel Proust n’en a pas moins peuplé son œuvre de figures juives mémorables, et parfois séminales. Si le Narrateur de La Recherche n’est pas juif, son plus vieil ami, Albert Bloch, l’est très visiblement, ne fût-ce que par ses mauvaises manières, et Charles Swann, son initiateur, passe encore pour l’être malgré son baptême. L’ironie veut pourtant que Bloch finisse en écrivain célébré sous le pseudonyme très chrétien de Jacques du Rozier, tandis que Swann, mondain bien en cour jusque dans les cercles antisémites, achève sa vie en dreyfusard fanatique, comme s’il rentrait au bercail religieux de ses pères»
Entre sociologie et mythologie
fin-de-siècle, méditation sur la «race» et exploration indirecte de ses
propres origines, Proust dessine à travers le tandem de Bloch et de Swann une
passionnante cartographie imaginaire du judaïsme.
Dégradation de Dreyfus |
L’affaire Dreyfus dans la recherche
Dreyfusard convaincu, Proust a donné à l’Affaire une
postérité littéraire décisive dans la Recherche. Discrètement mentionnée dès À
l’ombre des jeunes filles en fleurs, l’Affaire devient centrale
avec Le Côté de Guermantes I. Les
références se multiplient tout au long des volumes suivants jusqu’au Temps
retrouvé, brouillant les pistes quant à la position du narrateur, impassible
voire ironique face aux passions politiques des personnages, qu’ils soient
d’ardents dreyfusards ou de virulents antisémites.
Patrick Mimouni |
Je conclus cet article en recommandant la remarquable étude de Patrick Mimouni. Le Talmud dans le roman proustien parue dans La Règle du jeu.
[1] Milo Lévy-Bruhl K la revue.com 11 mai
2022
[2] Revue des deux mondes mai-juin 2022
[3] Stéphane Zagdanski Revue des deux mondes mai-juin 2022
[4] Conférence
de Philippe Zard, professeur de littérature comparée, université Paris Nanterre
mardi 24 mai 2022
Que cent ans après sa mort, certains s’essaient – avec plus ou moins de talent – à intégrer Proust à leurs chapelles respectives, quoi d’étonnant, mais quoi de plus parfaitement anecdotique ?
RépondreSupprimerLa seule et unique réalité indiscutable, irréfutable, est que Marcel Proust a été, et restera pour l’éternité, le plus grand écrivain français du XXème siècle !
Albert Naccache
SupprimerIsabelle Cahn commissaire de l’exposition précise que Proust n’a jamais dit qu’il se sentait juif mais aussi qu’il n’avait jamais dit qu’il se sentait catholique.
Antoine Compagnon qui est l’auteur de l’essai « Proust coté juif » déclare qu’on pourrait aussi écrire un « Proust côté catholique ». Une piste à suivre
@ Marianne
RépondreSupprimerEn fait ce qui vous ennuie le plus c'est qu'il soit juif.
@marianne
RépondreSupprimerProust a des origines juives et ne les a jamais cachées, Dreyfusard convaincu il se fît bien des ennemis.
Juif et homosexuel en un temps où ni l’une ni l’autre de ces caractéristiques ne plaidaient en sa faveur, voilà qui force notre administration de jamais s’en être caché.
C’est effectivement à mes yeux comme aux vôtres l’ un des plus grands écrivains et le fait qu’il soit de mère juive accentue notre tendresse et j’irais jusqu’à dire, notre fierté.
Merci à l’auteur pour cet article.
Bien cordialement
Vous écrivez :"l’homosexuel considéré comme un alter ego du juif". Là, je ne vous suis pas du tout. Cette affirmation [qui revient à dire homosexuel = juif] rejoint exactement ce que pensait Hitler des homosexuels : là preuve, c'est qu'il a aussi cherché à les éradiquer. Peut-être avez-vous été influencé par ce qui se passe dans notre grande métropole balnéaire. Le livre millénaire qui sert de référence pour définir ce qu'est un juif est parfaitement clair sur la question de l'homosexualité. Voyez Vaykra (Lévitique) 18:22 et 20:13.
RépondreSupprimer《 Homosexuel = Juif 》je n'ai pas eu la même lecture que vous
SupprimerLes deux entités sont appréhendés avec la même réserve par la majorite des Français de la fin de ce 19ème siècle. On ne leur fera aucun mal mais on évitera de fréquenter l'un et l'autre
Albert Naccache
SupprimerJe crois que Le Lévitique est un livre essentiel de la Torah et un des fondements de la religion juive.
Avez-vous lu mon article paru début mai dans Temps et contretemps
Lévitique 19: Au cœur de la Torah (et des Évangiles ?
D’autre part la Torah écrite est depuis toujours complétée par l’enseignement de la loi orale.
C’était aussi le cas pour les Protestants
Supprimer@Yaakov Ou es ce ecrit que juif = homosexuel ?
RépondreSupprimer@Yaakov : Ou es ce écrit juif = homosexuel ou alter ego?
RépondreSupprimerOui il fallait assumer les deux a cet époque et malgré les lois patriarcales que vous citez l n'est nulle part écrit que cela est incompatible avec la judéité ... Le judaisme ne peut pas etre l'application de la bible a la lettre
@Unknown >> Ou es ce écrit juif = homosexuel ou alter ego? >> Retournez dans le corps de l'article. C'est écrit dans le paragraphe intitulé "Marcel Proust. Du côté de la mère" à la 14ème ligne.
RépondreSupprimer@ Albert NACCACHE >> Ce que j'ai voulu dire c'est : comment se fait-il que cette exposition «Marcel Proust, du côté de la mère», qui est la première manifestation en France présentant l’écrivain à travers le prisme de sa judéité, se plaise à souligner l'homosexualité de Proust ? Le français non-juif, au sortir de cette exposition, pourrait finalement penser que juif = homosexuel (d'où mon refus de cautionner cette lecture, selon laquelle "l'homosexuel est l'alter égo du juif"). Car derrière toute cette manifestation culturelle, se profile la lecture subliminaire que le judaïsme est une religion de pédés. Bien sûr j'exagère, mais de nos jours, la communication a fait de tels progrès qu'il faut voir au-delà de ce qui vous est présenté avec bonhomie, et traquer l'intention derrière toute affirmation aussi objective qu'innocente.
شكرا للصحفي الكاتب " ألبير نقاش " أريد أن أقول أني أعجبت بالطريقة التي تناول يها الصحفي كتابة المقال و إن ركز في كتابته على العلاقة التي تربط "مرسيل بروست " أيْ النشأة ..نشأة " مرسيل بروست " أولا : جهة الأم التي من أصل يهودي وقد شدد على ذلك وهوحق شرعي، ثانيا : جهة الأب، وهي الجهة المسيحية.. لا أرى ضررا في ذلك مادامت الوثائق متوفرة والأحداث التاريخية من الميلاد حتى الموت تقر وتؤك و تدعم.. ما يهمني شخصيا هو أن الصحفي أبدع في وصف الكاتب " مرسيل بروستّ" وأراد أن يحتفي بذكراه لنقل بذكرى والدته التي هي من عائلة غنية عائلة " وايل " اليهودية..وقد أتى على تفاصيل دقيقة يجهلها القارىء.. أعتقد أن من حق الصحفي ألبير نقاش أن يكتب وينوه يالجهة اليهودية التي ينتمي إليها "مرسيل بروست" .. أعود و أقول إن ما يهمني شخصيا هو الأدب. ّ الأديب مرسيل بروست ّ أديب عالمي .. والأدب ليس له جنسية.. والأثر الأدبي يصبح بعد النشر ملكا للقارىء والناقد والدارس..المهم في الأدب ما يقدمه الكاتب .. مهم أيضا أن نعرف الجهة التي ينتسب إليها الكاتب مهم أيضا أن ندخل عالمه ونفهمه من خلال مراحل حياته مهم أيضا أن نعرف جنسيته وبلد النشأة وبلد الإقامة ..
RépondreSupprimerTraduction du commentaire en langue arabe
RépondreSupprimerMerci au journaliste écrivain Albert Naccache. » Je tiens à dire que j'ai été impressionné par la façon dont il a traité l'écriture de l'article, même s'il s'est concentré dans son écriture sur la relation entre « Marcel Proust » et son milieu., c'est-à-dire l'éducation. cela et c'est un droit légitime, deuxièmement: le côté paternel, qui est le côté chrétien. Je n'y vois aucun mal tant que les documents sont disponibles et que les événements historiques de la naissance à la mort sont reconnus et soutenus.
Ce qui m'inquiète personnellement, c'est que le journaliste excellait à décrire l'écrivain "Marcel Proust." Et il voulait célébrer sa mémoire, pour dire la mémoire de sa mère, qui est issue d'une famille riche, la famille juive "Weil". Il est venu avec des détails minutieux que le lecteur ignore.. Je pense que le journaliste a le droit d'écrire et de mentionner le côté juif auquel appartient "Marcel Proust"..
Je reviens et je dis que ce qui m'intéresse personnellement est la littérature. L'écrivain Marcel Proust est un écrivain international.. et la littérature n'a pas de nationalité.. et l'impact littéraire devient après publication la propriété du lecteur, critique et étudiant.. ce qui est important en littérature c'est ce que l'écrivain présente.. c'est aussi Il est important de connaître le parti auquel appartient l'écrivain. Il est également important d'entrer dans son monde et de le comprendre à partir des étapes de sa vie, il est également important de connaître sa nationalité, son pays d'origine et son pays de résidence.
A Unknown : Bonjour. Vous dites à Y.N. «Oui il fallait assumer les deux (Juif et homosexuel ou alter ego) à cette époque et malgré les lois patriarcales que vous citez il n’est nulle part écrit que cela est incompatible avec la judéité… Le judaïsme ne peut pas être l’application de la Bible à la lettre.»
RépondreSupprimerAlors voici les lois justement citées par Y.N. :
- En Lévitique 18, 22 : «Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme ; c'est une abomination.» ;
- En Lévitique 20, 13 : «Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont commis tous deux un acte abominable ; ils seront mis à mort et porteront seuls la responsabilité de leur mort.»
PREMIEREMENT. Dans les «lois patriarcales», l’homosexualité, comme vu ici, est un interdit divin. De ce fait, pratiquer l’homosexualité est un PECHE, par conséquent la personne qui commet ce péché est appelée soit précisément homosexuel, soit plus généralement PECHEUR ou PECHERESSE.
Par ailleurs, en y regardant de plus près, on lit ceci : «Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont commis tous deux un ACTE abominable...». Il n’est donc pas question ici du tout de l’homosexuel en tant qu’alter ego DU Juif, c’est-à-dire dont l’homosexualité serait alors une caractéristique propre de la personnalité DU Juif, mais il est question ici d’ACTE contre la loi, c’est-à-dire de péché que tout(e) Juif(ve) serait en capacité de commettre, comme d’ailleurs tout(e) non-Juif(ve).
N.B. : Si donc on voulait vraiment parler, pour employer votre mot, de «compatibilité» avec la judéité, ce serait alors uniquement du fait que l’homosexualité est un péché pouvant être commis par tout(e) Juif(ve) sans en être toutefois une de leurs caractéristiques propres.
L’HOMOSEXUALITE N’A RIEN A VOIR DU TOUT AVEC UN QUELCONQUE ALTER EGO DU JUIF ou de qui que ce soit d’autre.
DEUXIEMEMENT. Vous dites : «il fallait ASSUMER les deux». Pour vous donc ASSUMER veut dire PRATIQUER en fait ce péché d’homosexualité en toute âme et conscience ? C’est bien ce que je dois comprendre ici ? Dans ce cas, qu’est-ce qui vous empêcherait de dire exactement la même chose au sujet des péchés, par exemple, de meurtre ou d’inceste ou de viol ? Car s’il fallait à l’homosexuel ASSUMER son péché alors pourquoi pas au meurtrier, à l’incestueux ou encore au violeur qui auraient ASSUME également leurs péchés de meurtre, d’inceste, ou de viol, en les pratiquant en toute âme et conscience, bref vivre avec quoi ?!
Unknow, Le péché ne s’assume pas en se pratiquant, ouvertement ou non, MAIS SE REGLE par et selon la Loi divine. Or on a vu précédemment que, pour ce qui concerne l’homosexualité, le pécheur était puni de MORT. C’était la sanction sous la Loi divine communiquée au Sinaï par l’intermédiaire de Moïse à Israël. Or…
à Unknown (Suite et fin)
RépondreSupprimerOr, au temps marqué par Dieu, Dieu a publié le décret suivant par la bouche de son Messie, et Fils, Jésus, qui a déclaré ceci : «Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme (lui) soit élevé afin que QUICONQUE croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque CROIT en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit SAUVE par lui.» (Bible, Bonne Nouvelle selon Yohanan-Jean 3, 14-17)
Cette Bonne Nouvelle du salut en Jésus a fait dire à l’apôtre Shaul-Paul ceci :
- aux Corinthiens : «Ne savez-vous pas que ceux qui pratiquent l'injustice n'auront aucune part au royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : il n'y aura point de part dans l'héritage du royaume de Dieu pour les débauchés, les idolâtres, les adultères, les pervers ou les HOMOSEXUELS, ni pour les voleurs, les avares, pas plus que pour les ivrognes, les calomniateurs ou les malhonnêtes etc. Voilà bien ce que vous étiez, certains d'entre vous. MAIS vous avez été lavés, MAIS vous avez été purifiés du péché, MAIS vous en avez été sanctifiés et déclarés justes au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l'Esprit de notre Dieu.» ( Première Lettre aux Corinthiens 6, 10-11)
- aux Colossiens : «Or vous, autrefois, vous étiez exclus de la présence de Dieu, vous étiez ses ennemis à cause de vos pensées qui vous amenaient à faire des oeuvres mauvaises ; mais maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui PAR LE SACRIFICE de son Fils qui a livré à la mort son corps humain, pour vous faire paraître saints, irréprochables et SANS FAUTE devant lui. Mais il vous faut, bien sûr, demeurer dans la FOI ; elle est le fondement sur lequel vous avez été établis : tenez-vous y fermement sans vous laisser écarter de l'espérance qu'annonce l’Évangile. Cette Bonne Nouvelle, vous l'avez entendue, elle a été PROCLAMEE parmi toutes les créatures sous le ciel, et moi, Shaul-Paul, j'en suis devenu le serviteur.» (1 Colossiens 1, 21-23)
La Bonne Nouvelle (ou Evangile) du pardon et de la purification des péchés par la mort expiatrice de Jésus que Dieu a décrétée pour UN temps est proposée à QUICONQUE se reconnaît pécheur, et se repent de ses péchés en acceptant tout simplement de CROIRE que ses péchés, quels qu’ils soient, et quelque soit leur gravité, ont été expiés à la croix de Golgotha par la mort du Messie, Jésus, Sauveur et Seigneur. C’est cela le message central de l’Evangile.
Unknown : Le péché ne s’assume pas en se pratiquant mais SE REGLE par la repentance avec son abandon définitif, et ce, au moyen de la FOI en l’oeuvre expiatrice de Jésus à la croix de Golgotha. C’est cela le Judaïsme divin, qui s’applique à la lettre, officiellement en vigueur depuis la destruction du Temple. Ce Judaïsme divin a également pour nom le MESSIANISME.
Le délai de cette AMNISTIE divine, manifestation extraordinaire de la GRÂCE DIVINE, qui dure depuis environ 2000 ans, court toujours actuellement mais va tout doucement vers son TERME, et ce, pour faire place, dans un proche avenir, aux jugements divins...