LES OCCIDENTAUX DANS L’IMPASSE EN UKRAINE
Par
Francis MORITZ
Le Chancelier autrichien rencontre Zelenky à Kiev |
Contrairement
à l’idée propagée par certains médias, on est loin de l’unanimité à Bruxelles. Les
États membres sont en colère contre la Commission, le parlement européen est
contre la position des États et la commission, la Pologne en veut à tout le
monde, y compris à la France. Que se passe-t-il
derrière cette façade d’unanimité à géométrie variable ? La Pologne accuse
l’Allemagne de faire obstacle à des sanctions plus sévères. «Elle est
le principal obstacle à des mesures plus strictes» a déclaré le Premier
ministre polonais Mateusz Morawiecki.
Mateusz Morawiecki Premier ministre de Pologne |
«Je suis très mécontent du
comportement du gouvernement allemand», a déclaré Jaroslaw Kaczynski, chef du parti
national conservateur PiS. «L'Allemagne pourrait fournir plus d'armes,
elle pourrait se prononcer en faveur d'un embargo pétrolier». Varsovie tire aussi à boulets rouges sur
l'ex-chancelière Angela Merkel au prétexte que l’Ukraine n’a pas été acceptée
dans l’OTAN en 2008 au sommet de Bucarest, pratiquement dans les mêmes termes que
Kiev.
Jaroslaw Kaczinsky Chef du parti PIS |
La Pologne veut le départ de Poutine quel qu’en soit le
prix. Ironie de la grande politique quand on a en mémoire les rapports
antagonistes entre la Commission et la Pologne ainsi que la Hongrie.
Réunion du format de Normandie, France, Allemagne, Russie, Ukraine |
W. Poutine et Viktor Orban |
Le 11 avril,
le chancelier autrichien se rendra à Moscou, pendant que cette dernière semaine
Boris Johnson a suivi la visite de Mme Van der LEYEN présidente de la
Commission, et chacun d’affirmer son soutien au président ukrainien. Depuis il
y a des tensions entre Paris et Varsovie. Le gouvernement français voit
des va-t-en-guerre réactionnaires à l'œuvre en Pologne. Cette dernière s’est
trouvé un allié encore plus belliqueux, le très honorable J. Borrell, haut
représentant de l’UE pour les affaires étrangères. On pensait qu’il s’agissait
d’un rôle diplomatique. On a dû se tromper ou il aurait changé de fonction dans
la plus grande discrétion. En effet, à son retour de Kiev il a fait une
déclaration qui ne souffre aucune nuance «cette guerre se gagnera sur
le champ de bataille, a-t-il tweeté, en ajoutant qu’il s’agit de sa
priorité numéro-1, l’UE enverra encore plus d’armes «sur mesure» selon
les besoins ukrainiens.
Il s’est également
prononcé pour accroitre la pression sur la Russie et ajouter des sanctions aux
sanctions. Il n’a pas exigé d’embargo sur le gaz, car, affirme-t-il, cela ne
mettra pas fin à la guerre. Et d’ajouter : «Tout le monde me demande,
mais quand donc arrêteras-tu la fourniture du gaz ?» Pour ce qui
concerne la guerre, ce n'est pas la question-clé affirme J. Borrell qui
souligne que même si nous cessons d’acheter du gaz, la Russie poursuivra la
guerre et de préciser «La Russie a encore suffisamment de réserves
monétaires pour continuer le conflit. Donc la question-clé absolue est la
livraison d’armes». Quand, comment et quelles armes seront livrées. Le
lecteur peu informé, sait maintenant ce que l’éminent haut responsable définit
comme la position de l’UE, sauf s’il a pensé tout haut ?
Le parlement européen vote des sanctions contre la Russie |
Mais les choses ne
vont pas mieux à Bruxelles, les purs et durs du Parlement européen, plus de 200
députés européens ont appelé à un embargo énergétique total et accusent l'UE
d'être timorée. En conséquence, Mme von der Leyen, a présenté un cinquième
paquet de sanctions qui affecte le secteur de l'énergie pour la première
fois : exit le charbon russe, mais on verra plus tard pour le pétrole. On
sait déjà qu’un sixième paquet de sanctions est présenté le 11 avril à Bruxelles
aux 27 ministres de l’UE dont les délibérations traînent en longueur. La règle
de l’unanimité est un redoutable handicap dans une situation inédite de guerre.
Les 27 se retrouvent dans une
impasse après les votes successifs de sanctions, on en est au sixième paquet,
qui sont de nature à générer autant de problèmes aux Européens eux-mêmes,
confirmés par les hésitations des grands pays, face à Varsovie et d’autres pays
de l’Est, beaucoup plus catégoriques.
L'Allemagne,
l'Autriche et la Hongrie ne veulent pas d’un un arrêt des importations de gaz, qui
nuirait à leur économie. Même remarque concernant le pétrole. Finalement, il
n’y a qu’un embargo sur le charbon.et encore pas sur toutes les variétés. Le
chancelier autrichien Karl Nehammer est le premier chef d’État de l’UE à s’être
rendu à Moscou et à Kiev depuis le début du conflit. À son retour il a souligné
avoir eu avec le président russe ce qu’on appelle «un entretien franc et
direct». Il a notamment réitéré à W. Poutine «que les sanctions seraient
maintenues et même renforcées tant qu’il y aurait des victimes en Ukraine»
Le message le plus important a été «Cette guerre doit enfin se terminer».
Le chancelier a également abordé
les crimes de guerre et la nécessité d’une enquête internationale, selon une
déclaration écrite. Il a beaucoup insisté sur l’ouverture urgente de couloirs.
Son voyage n’a pas été exempt de critiques de divers cotés. K. Nehammer a souligné
«ne pas être moralement neutre, parler ne signifie pas abandonner votre
position, il faut tout tenter. Ce voyage était une initiative risquée. Mais la
possibilité d’un dialogue se présentait. Il faut tout essayer»
Côté russe, avant la rencontre, le
porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a indiqué que les questions
d’approvisionnement pourraient être discutées à huis clos. Ni les photos du
début de la réunion, ni les informations destinées aux médias russes ne sont prévues
par la suite. Cependant W. Poutine s’adressera mardi aux journalistes. Après le
président Biden qui a déclaré que l’Otan ne combattra pas militairement, voici
l’UE qui se tire une balle dans le pied au risque de faire du sur place. L’impasse
est stratégique et économique. Où va l’UE ?
Oui, Francis Moritz, où va l’UE ? Quand ce matin on se réveille avec cette info supplémentaire sur les réseaux : «France Soir : Confirmation des laboratoires d’armes biologiques en Ukraine, compromission de la famille Biden. Les dernières révélations mises à jour par le New York Post ne laissent plus de place au doute. La famille du président des États-Unis - en l'occurrence Hunter Biden, son fils -, est impliquée dans un gigantesque schéma de création de laboratoires d’armes biologiques en Ukraine portant sur 24 pathogènes."Les affirmations russes selon lesquelles le fils du président Joe Biden, Hunter, serait en train de financer des laboratoires biologiques sont véridiques", affirme le New York Post. Ces informations pourraient ouvrir sur le plus grand scandale du siècle, obligeant à REMETTRE EN PERSPECTIVE tous les événements depuis LE DEBUT de la crise russo-ukrainienne. (…) Un enjeu de sécurité majeur pour la sécurité européenne (…) Il est urgent de faire la lumière sur ces laboratoires, sur l’implication de la famille Biden et d’éventuelles agences américaines. Il y a maintenant 100 000 soldats américains présents en territoire européen, en absente de toute concertation démocratique sur le sujet. Une Union européenne divisée entre une partie Est très atlantiste et une autre plus autonome, encore que membre historique de l’OTAN. Il pourrait être dangereux que de telles activités prennent racine en Europe sous couvert de protection. Auteur(s) : Teresita Dussart pour France Soir.»
RépondreSupprimerIngrid, je m'adresse a votre prenom pour que vous en faites autant si necssaire. Vous vous referez a deux journaux qui ne sont pas tres serieux: France-Soir et le tabloid New York Post.
RépondreSupprimerDes labos biologiques? C'est tellement dangereux qu'on ne sait toujours pas comment eviter la moindre fuite qui pourrait annihiler la population mondiale.
La guerre chimique me semble moins dangereuses et plus maitrisable, encore qu'avec notre absence quasi totale de connaissances climatologiques, cela peut se retourner vers les fabricants.
L'Ukrine n'est qu'une peripetie du conflit USA-Russie, conflit qui sera bientot resolu par l'entree en scene de la Chine. Dire que ne sais un mot de chinois!
Georges, message bien reçu pour le prénom. En fait, ces journaux que vous qualifiez de «pas très sérieux» (parce qu’ils sont encore libres et mettent en lumière ce que l’on veut à tout prix nous cacher ?) sont parmi les seuls qui arrivent encore à échapper aux tentacules du pouvoir en place qui, par le biais de l'argent, a malheureusement déjà réussi, chez nous en France, à étouffer la liberté d’expression et d'information de l’ensemble de la presse et des grands médias dits officiels.
RépondreSupprimerPour ce qui concerne l'info en question, je l'avais déjà entendue vite fait, il n'y a pas si longtemps, et sur justement un ou deux de ces médias officiels. Mais cette info est passée très rapidement, et si rapidement que quand j'ai voulu y voir de plus près, je n’ai rien trouvé sur internet, ou j’ai mal cherché ou... censure d’Etat ?
Or hier matin quelqu’un m’a envoyé cette info plus complète, publiée sur ce média alternatif, sans savoir que c’était en fait une info qui m’avait personnellement impactée quand je l’avais entendue la première fois. Elle a par conséquent d’autant plus suscité mon intérêt...
Maintenant, quand on sait quand même qu'il n'y a pas de fumée sans FEU, comment à notre niveau voir de quel bois ce FEU brûle ? Comment savoir dans quelle mesure cette info est vraie ou fausse ?
Voilà. Mais compte tenu de ce que je sais que les Américains sont capables de faire (ce ne sont pas des enfants de choeur), c'est une info qui restera au fond de ma mémoire pour, peut-être un jour, refaire surface et parler d'elle ?