LES ARABES ISRAÉLIENS ONT PROUVÉ LEUR LOYAUTÉ
Par Jacques BENILLOUCHE
Zakaria Zubeidi après avoir été capturé près de la ville de Nazareth, |
L’évasion de la prison de
Gilboa, l’une des plus sécurisées et des plus modernes du pays, a été un véritable
succès. Préparée avec minutie et de faibles moyens pendant de longs mois, elle a
surpris les gardiens, les autorités pénitentiaires et bien sûr le gouvernement
israélien. Mais les terroristes pensaient qu’il suffisait de sortir de prison pour
recouvrer la liberté. Rien n’a été prévu pour la sécurisation des évadés et
pour les aider à échapper à la chasse à l’homme massive. Pourtant les évadés avaient
beaucoup d’heures d’avance sur les forces de l’ordre mais ils se sont trouvés
seuls, sans appui, sans cache assurée et sans soutien de la population arabe
israélienne. Mais les six évadés ont prouvé que rien n’était impossible et qu’Israël
n’était pas invincible.
La police israélienne a déclaré que Zakaria Zubeidi, ancien commandant des Brigades des martyrs d'al-Aqsa du Fatah, et Mohamed Qassem Ardah avaient été arrêtés près de la ville palestinienne de Shibli-Umm al-Ghanam, quelques heures après la capture de Mahmoud Abdullah Ardah et Yaqoub Mahmoud Qadri, dans le quartier Jabal al-Qafzeh de la ville de Nazareth. Zubeidi et Mohamed Ardah ont été retrouvés cachés dans un parking de camions près de Nazareth. La ville de Nazareth à majorité arabe n'a rien fait pour les cacher et les nourrir. C’est un famille arabe israélienne qui a prévenu la police après que les deux hommes qu’elle pensait être des Palestiniens en situation irrégulière lui aient demandé de la nourriture. Les six terroristes sont restés dans le village de Na'ura, à l'est d'Afula, pendant 20 minutes après leur évasion. Pendant ce temps, Zakaria Zubeidi a demandé à plusieurs citoyens du village de l'emmener dans leur véhicule vers les territoires de Cisjordanie, mais ils ont tous refusé de coopérer. Ces terroristes purgeaient de longues peines de prison pour avoir tué des soldats ou des colons israéliens. Deux des évadés attendaient leur procès.
Les conditions de l’évasion avaient de quoi surprendre car personne n’avait repéré le trou dans le système de drainage ; les
six hommes sont passés sans être détectés devant un garde endormi, et les
gardes devant leurs écrans n’ont rien vu. La tour de garde n’était pas occupée
par «manque de personnel» alors que dans une deuxième tour surplombant
la route des détenus, le gardien dormait pendant l'évasion. La tour de garde
située juste au-dessus de la sortie du tunnel n'avait pas de personnel la nuit
de l'évasion. Par ailleurs, il n’est pas crédible que l’escapade sophistiquée n’ait pas été
assistée. Évidemment le djihad islamique s’est empressé de qualifier cette
évasion «d’acte de libération». Ils auraient aimé que les fuyards soient
abattus pour justifier à nouveau des troubles en Cisjordanie et à Gaza. Il reste de nombreuses ombres dans cette évasion surnaturelle.
Trou d'évasion |
Dans le cadre des accords avec l’autorité
palestinienne, les postes de contrôle israéliens avaient été réduits et l’armée
était moins présente. Israël a alors mis les gros moyens en organisant un
bouclage militaire immédiat. Les six évadés sont
originaires de Djénine. Ils auraient pu s'attendre à être cachés s'ils
avaient pu l'atteindre mais les Arabes israéliens ne leur ont pas fait de
cadeau. Ils ne les ont pas aidés, ils ne les ont pas nourris, ils ne les ont
pas transportés jusqu’à Djénine à un jet de pierre de la prison de Gilboa où
ils auraient été sauvés. Mahmoud Abbas, intéressé par la relance du processus
de paix a donné l’ordre à ses troupes de n’apporter aucun soutien.
Les fugitifs auraient
pu s’organiser pour traverser la frontière jordanienne, pas très loin, où le roi
n’aurait certainement pas accepté de les renvoyer en prison mais Israël avait
renforcé la sécurité le long de la vallée du Jourdain. Le salut des évadés tenait
paradoxalement dans leur séjour en Israël avant de rejoindre plus tard la
Cisjordanie. Mais la minorité arabe
israélienne a joué totalement le jeu national et prouvé qu’elle
tenait à sa citoyenneté.
Tour de garde de la prison Gilboa |
Déçus que la population
arabe n’ait pas apporté son aide, les prisonniers de Ketziot se sont révoltés en procédant pour certains à
l’incendie de leurs cellules. Le Hamas a appelé à une «journée de rage»
en menaçant d’un soulèvement général souhaitant que les fugitifs soient abattus
en représailles. Mais il n’en a rien été. Les Palestiniens pourront exulter à l’idée
d’avoir mis les services pénitentiaires en difficulté mais l’échec de l’évasion
pèse lourd. C’est surtout l’échec de la solidarité arabe face à
la volonté israélienne d’empêcher les fugitifs d’atteindre les villes
palestiniennes de Naplouse, Djénine, Tulkarem et
Qalqilya, où ils auraient pu trouver refuge. Mais la route du salut fut longue. La
prison de Gilboa est à 4 km au nord de la Cisjordanie et à 14 km à l'ouest de
la frontière d'Israël avec la Jordanie.
Evadés arrêtés |
Le Fatah s’est borné à condamner la
capture des quatre prisonniers affirmant que «cela n'affaiblirait pas la
détermination des Palestiniens et des prisonniers palestiniens dans la lutte
contre l'occupation israélienne». Le Service pénitentiaire israélien (IPS)
a dû prendre des mesures provisoires en réduisant le temps de pause des
prisonniers à une heure par jour, en fermant la cantine de la prison et en diminuant
le nombre de détenus capables de marcher dans la cour. Israël a également
interdit les visites familiales aux prisonniers palestiniens.
Une personne brandit une cuillère, qui serait l'outil de creusement utilisé |
Une certitude cependant ;
cet incident a prouvé que les Arabes israéliens ne sont pas prêts à renoncer à
leur citoyenneté en s’affichant ouvertement auprès de terroristes sanguinaires qui ne méritent pas leur
sollicitude.
Cher monsieur Benillouche,
Ce qui m’interroge c’est que vous avez l’air presque étonné que ceux que vous appelez des « Arabes israéliens » qui sont des Israéliens de confession musulmane, se conduisent comme tout citoyen Israélien devrait se conduire qu’il soit, juif, musulman, chrétien ou de n’importe quelle autre confession.
Ce qui me fait m’exprimer ainsi, c’est qu’hier sur CNEWS, le philosophe franco-tunisien Mezri Haddad expliquait qu’être musulman c’est une foi, une croyance, mais être Français c’est une identité, il parlait de ces millions de Français musulmans dont les représentants n’ont jamais la parole, puisque l’État a préféré la laisser aux islamo-gauchistes, islamistes, et autres Frères, pour le plus grand malheur de la Nation.
Et comme le journaliste lui demandait comment il pensait qu’on pourrait remédier à cette situation, Haddad a répondu : « Il faut être et agir de façon impitoyable ! Il faut mettre le paquet ! »
N’est-ce pas ce qu'Israël fait, que cela plaise ou non ?
Très cordialement.
Le titre de l'article de Jacques est parfaitement choisi. Il y a quelques mois dans les villes "mixtes", il y eut des actes hostiles entre les populations, pas tres explicables sans qu'on n'utilise pas la possibilite de noyaux terroristes "dormants" au sein des populations arabes.
RépondreSupprimer.
@Georges Kabi
RépondreSupprimerJe comprends votre émotion mais quatre négations dans une même phrase la rendent quelque peu absconse, aussi voudriez-vous nous préciser si vous vouliez écrire : « pas très explicables sauf si on utilise les noyaux terroristes dormants" ?
Si c’est ce que vous vouliez dire, on ne peut que vous donner raison, et partant, toute l’action gouvernementale devrait justement viser à éradiquer ces fameux « noyaux terroristes dormants ».
Bien à vous.
Exact. Je m'excuse pour ces fautes de francais, ayant une m
RépondreSupprimerauvaise habitude de ne pas me relire avant de poster le commentaire