EN ISRAËL, JOUR DE DEUIL OU
JOUR DE JOIE
Par Jacques BENILLOUCHE
Lapid, Bennet, Abbas |
Aujourd’hui c’est jour de deuil en Israël pour certains et pour d’autres, jour de gloire. Jour de deuil parce que Netanyahou a été éliminé de la gouvernance alors qu’il était l’idole de toute une classe politique, voire leur Dieu. Jour de gloire parce que l’alternance se met enfin en place. Mais une certitude, pour toutes les tendances, les Israéliens étaient las de ces élections à répétition et ils ne se voyaient pas retourner aux urnes. C'est le seul élément qui les rapproche.
Principaux ministres |
Le gouvernement prévu
est certes hétéroclite car il regroupe toutes les sensibilités : droite
religieuse sioniste, droite nationale, centristes, gauche historique, extrême-gauche
et parti arabe. Cette diversité est signe de précarité pour le Likoud et à
fortiori la preuve que le gouvernement est gauchiste. Une terminologie nouvelle
qui classe ainsi les opposants à Netanyahou. Le fait que ces politiques de tous bords
se soient entendus prouve qu’ils ont compris le sens du consensus et de la nécessité
pour chacun de faire des concessions pour avancer dans le changement. Il n’est
pas possible qu’ils soient arrivés à la fin de ce processus compliqué pour changer
d’avis aussi vite et faire tomber le gouvernement. La diversité est au
contraire le symbole de la réussite.
Il est un fait historique
que c’est la première fois qu’un parti arabe entre au gouvernement. Certes,
depuis Ben Gourion, des Arabes figuraient dans la gouvernance mais à titre
individuel. La crainte pour la sécurité du pays est infondée. Les questions
sécuritaires et internationales sont traitées au sein du Cabinet de sécurité
des huit principaux ministres, n’incluant pas Mansour Abbas. Le risque de diffusion
des secrets d’État est inexistant. Les Arabes ont participé au combat national réussi
contre le covid et il est indécent de vouer aux gémonies. Enfin un responsable
arabe va s’occuper de sa communauté pour défendre ses intérêts et pour être
entendu par les dirigeants. Certains villages son abandonnés à leur sort alors
qu’ils manquent de structures, d’écoles et surtout de budget et que le crime
organisé règne. Une personnalité arabe pourrait remédier à ces lacunes.
Mansour Abbas |
Il est trop tôt pour tirer des conclusions optimistes ou pessimistes, mais le premier ministre ne peut pas être élu à vie comme dans les régimes dictatoriaux. N’est pas Poutine qui veut.
bonsoir M. Benillouche
RépondreSupprimerPeut être les 2!
jour de deuil:
Selon M. Abbas, il aurait imposé le 'refus de toute loi en faveur des homosexuels' Pas vraiment une avancée démocratique pour une coalition qui s'en réclame!
D'autre part l'hétérogénéïté de la coalition n'est pas source de confiance en l'avenir!
Jour de joie:
Ce le sera si le nouveau gouvernement réussit, ce que je souhaite pour Israël!