Créé en mars 2019, le collectif Palestine Vaincra s’est
attaché à un travail de terrain sur la ville de Toulouse avec diverses actions
et initiatives. Il proclame la légitimité de la résistance (y compris armée) pour
une «Palestine libre de la mer au Jourdain». C’est à dire pour la
création d’un État palestinien non pas aux côtés d’Israël mais à sa place :
«la soi-disant «solution à deux États» …
est un crime contre le peuple palestinien». Il faut nier le droit d’Israël à
exister, … vaincre l’État d’Israël et établir l’État de Palestine. Pour
que les choses soient claires : nous ne céderons rien ! Nous continuerons notre
soutien au peuple palestinien et à sa résistance jusqu’à la libération de la
Palestine de la mer au Jourdain !»
Un vaste mouvement de solidarité avec Palestine Vaincra s’est exprimé.
Le
Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et
Israéliens regroupe les principales organisations de gauche (PCF, PG, EELV,
NPA), les syndicats (UNEF, CGT, Solidaires, FSU), les associations (Attac,
ATMF, FTCR, Mouvement de la Paix). On y trouve aussi d’autres signataires comme les islamistes du Collectif des
Musulmans de France (CMF) et de Participation et Spiritualité Musulmanes
(PSM) ou le Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF).
Toutes ce organisations affirment le 2 avril 2021 que
la demande de dissolution est «sans fondement», que c’est une «attaque indigne contre
la liberté d’expression et d’association» ; elles demandent «au
gouvernement français de ne pas y donner suite» et dénoncent «les ingérences
inadmissibles d’Israël, qui viole régulièrement le droit international et qui
veut dicter sa loi en France. Trop souvent, des députés français se font les
relais de ces ingérence».
Elles sont approuvées sans surprise par des sections de la Campagne BDS France, de l’AFPS (Association France Palestine Solidarité), par l’Union Juive Française pour la Paix, Europalestine, mais également CAPJPO-EuroPalestine, ISM-France, PIR, Secours Rouge ou Oumma-com. Tous nourris par la haine d’Israël. Et qui vous enferment dans la case «extrême-droite» ou «fachosphère» si vous exprimez votre désaccord.
Palestine
Vaincra une façade pour le FPLP
logo FPLP |
Georges Ibrahim Abdallah
Sans surprise, le Collectif soutient la libération de Georges Ibrahim
Abdallah (FPLP, FARL) condamné à perpétuité pour complicité d’assassinats et emprisonné
en France depuis 1984.
Ahmad Sa’adat
A l’initiative de Samidoun, il organise des actions pour la libération
d’Ahmad Sa’adat, le secrétaire général du FPLP condamné le 25 décembre 2008 à
30 ans de prison.
Collectif Palestine Vaincra Toulouse |
Leila Khaled membre du commando qui avait détourné un avion de ligne en 1967 est membre d’honneur du collectif.
|Coup Pour Coup 31
Coup pour coup 31 FPLP aout 2014, Manifestation à Toulouse lors des frappes israéliennes sur Gaza. |
Le collectif a décidé le 31 mars 2019 de s’auto-dissoudre sans en révéler les
raisons précises. Il indique sa «volonté d'initier la création d'un
collectif de soutien à la lutte du peuple palestinien. Camarades, ami•e•s,
sympathisant•e•s, soutiens, rejoignez cette dynamique ! Rejoignez le Collectif
Palestine Vaincra». [1]
Toulouse Haute Garonne (31)
Toute cette histoire se passe à Toulouse.
La belle ville rose à l’accent chantant est marquée à jamais par l’assassinat d’enfants
et de leur professeur dans une école juive. Le 19 mars 2012, Mohamed Merah a assassiné
Jonathan Sandler et ses deux enfants Arié 6 ans et Gabriel 3 ans, ainsi que
Myriam Monsonégo 8 ans dans l’école Ozar Hatorah. Depuis, de nombreux Juifs ont quitté
la ville.
Le président du Crif Midi-Pyrénées, Franck
Touboul a dénoncé à plusieurs reprises l’inaction des pouvoirs publics face
aux manifestations sur l’espace public du collectif Palestine vaincra, «Tout cela se
produit sur l’espace public et on laisse faire ! C’est d’autant plus scandaleux
à Toulouse, dans la ville où un terroriste a assassiné des enfants juifs au nom
de la défense des enfants palestiniens ! Si un nouvel acte terroriste se
produit les autorités en porteront la responsabilité. Je veux qu’on rétablisse
l’autorité de l’État» [2].
[2] Source : La Dépêche 3/7/2020
Vous semblez ignorer que Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, est actuellement beaucoup plus préoccupé par des tags catholiques sur les murs d'une mosquée de Rennes plutôt que par votre "collectif" dont je n'avais jamais entendu parler !
RépondreSupprimerIl est vrai qu'en cherchant sur le net, j'ai trouvé la question N° 37497 du député de la Nièvre, Patrice Perrot, enjoignant à Darmanin de dire "quelle est sa position au regard d'une dissolution dudit collectif, qui semble fort légitime" ?
Bien entendu la question est demeurée sans réponse !
https://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-37497QE.htm
Je me demande si par les temps qui courent, il ne serait pas plus facile à Darmanin de dissoudre l'Église catholique ?
L'article ne dit pas pourquoi tout cela se passe à Toulouse, la ville rose, chère à Claude Nougaro... Peut-être est-ce simplement dû au fait qu'il ne s'y passe pas grand chose. Et dès qu'une manif de ce type est organisée, elle fait la une parce que sans cela, il n'y aurait rien d'autre à dire et à voir. Donc, restons sereins. Sinon, il est certain qu'on peut tirer une conclusion alarmiste de cette histoire. Si cette lointaine (au regard de Paris) capitale régionale est palestinisée à ce point, alors on peut frissonner quant à la situation en Île de France, où la densité de population maghrébine est bien supérieure.
RépondreSupprimer