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lundi 8 mars 2021

Un islamo-gauchiste... avec un chapeau par Albert NACCACHE

 


UN ISLAMO-GAUCHISTE ... AVEC UN CHAPEAU


Chronique d’un papy flingueur Albert NACCACHE


 


Un islamo-gauchiste de dix-huit mètres avec un chapeau sur la tête ça n'existe pas, ça n'existe pas ... Eh ! Pourquoi pas ? La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a suscité un tollé après avoir demandé le 14 février 2021 au CNRS, une étude sur «l’islamo-gauchisme» à l’université, afin de distinguer les recherches «militantes» des recherches «scientifiques». Le moment était mal choisi dans cette période de misère sociale et de grande détresse pour les étudiants confinés par la Covid. Frédérique Vidal a cependant donné un sacré coup de pied dans la fourmilière en pointant l’islamo-gauchisme. Natacha Polony acquiesce : «Ne tournons pas autour du pot, un mal ronge nos facultés : la complaisance à l’égard de l’islamisme au nom de la défense des musulmans. Osons nommer les choses !»



         

Frédérique Vidal

     La réaction des universitaires a été fort vive. Le CNRS est catégorique : «L’islamo-gauchisme est une notion sans valeur scientifique, un slogan politique, un terme aux contours mal définis». Pour la Conférence des présidents d’universités (CPU) : «l’islamo-gauchisme n’est pas un concept […] C’est une pseudo-notion dont on chercherait en vain un commencement de définition scientifique». Elle exprime sa «stupeur» et assimile ces propos à «des arguties de café du commerce». 

          Amandine Schmitt soutient : «C’est pratique ce mot, islamo-gauchisme. C’est un peu comme schtroumpf, on peut l’utiliser pour lui donner le sens que l’on veut. …Un charabia qui prêterait à rire. … Or, l’islamo-gauchisme est un mythe. Pas un concept, pas un courant. Il n’y a pas de penseurs islamo-gauchistes, pas d’études islamo-gauchistes, pas de revues islamo-gauchistes».

          Olivier Roy affirme que l'islamo-gauchisme est un terme «purement polémique» qui «ne veut pas dire grand-chose». Philippe Corcuff considère que «L’islamo-gauchisme constitue une notion fourre-tout, de basse polémique politique, au contenu et aux contours imprécis et mouvants».

Maryam Pougetoux Unef

Akram Belkaïd assure que «l’islamo-gauchisme, ce n’est rien de tangible. C’est une notion vide de sens. Ce n’est pas un courant politique, ce n’est pas une idéologie, ce n’est pas un texte ni une doctrine, et on serait bien en peine d’en désigner le Marx, l’Engels ou même le Lénine». Pour André Gunthert, ce terme est «un épouvantail en retard d’une crise marqué au fer rouge de la haine raciste». Il nous faut donc bien définir l’islamo-gauchisme dont nombreux de ses tenants dénient l’existence même et pour qui c’est une chimère, pour qui ça n’existe pas.

De plus la nomenklatura académique menée par Eric Fassin et d’autres comme Akram Belkaïd, Olivier Faure,… se braquent contre Frédérique Vidal en l’accusant d’utiliser «un concept forgé par l’extrême droite». Ils ignorent ou prétendent ignorer que le néologisme «islamo-gauchisme» a été forgé, par Pierre-André Taguieff, directeur de recherche au CNRS et apparaît pour la première fois en 2002, dans son ouvrage La nouvelle judéophobie. Taguieff précise : «le mot islamo-gauchisme n’est nullement un concept venu de l’extrême droite, comme l’ânonnent les ignorants, les imbéciles et les gens de mauvaise foi –, le terme gauchisme renvoie indistinctement à tous les courants situés à l’extrême gauche ou à la gauche de la gauche, bref, à la gauche qui se veut révolutionnaire et se distingue en cela de la gauche dite réformiste ou libérale, ou, si l’on préfère, de la social-démocratie».

Pierre-André Taguieff

L’expression avait pour l’auteur «une valeur strictement descriptive, désignant une alliance militante de fait entre des milieux islamistes et des milieux d’extrême gauche, au nom de la cause palestinienne, érigée en nouvelle cause universelle». «J’ai forgé l’expression islamo-gauchisme au début des années 2000 pour désigner une alliance militante de fait entre des milieux islamistes et des milieux d’extrême gauche (que je qualifie de gauchistes), au nom de la cause palestinienne, érigée en nouvelle grande cause révolutionnaire à vocation universelle. C’est en observant, à partir de l’automne 2000 alors que débutait la seconde Intifada, un certain nombre de manifestations dites propalestiniennes où des activistes du Hamas, du Jihad islamique et du Hezbollah côtoyaient des militants gauchistes, notamment les trotskistes de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR, devenue en 2009 le NPA) ou des anarchistes, que j’ai commencé à employer l’expression islamo-gauchisme. Au cours de ces mobilisations, les Allahou Akbar qui fusaient ne gênaient nullement les militants gauchistes présents, pas plus que les appels à la destruction d’Israël sur l’air de sionistes = nazis ou sionisme = racisme. Le 7 octobre 2000, au cours d’une manifestation propalestinienne organisée à Paris, le cri Mort aux Juifs fut lancé».

«La notion d’islamo-gauchisme est attestée par une convergence des idées entre une partie de l'extrême gauche et l'islam politique» a estimé le dirigeant LREM Stanislas Guerini. La montée de l’islamisme à l’université est illustrée par l’influence grandissante du syndicat des Étudiants musulmans de France (EMF) qui «est une antenne satellite des Frères musulmans français. Cette organisation a été créée par les islamistes politiques pour occuper le terrain estudiantin. Ils veulent investir tous les champs de la société, et la jeunesse est le nerf de la guerre», affirme Naëm Bestandji dans une enquête du Figaro.

Mohamed Louizi, est ancien cadre de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). Il explique, au Figaro, que l’EMF est «en réalité le bras des Frères musulmans à l’université. Ces établissements sont des laboratoires d’idées : tous les débats que l’on voit aujourd’hui au sujet de la laïcité, du voile, toutes les revendications communautaristes prônées par les Frères». Le Figaro révèle dans une enquête, l’influence grandissante des EMF implantés dans 26 villes universitaires. Pour remporter des élections de représentants dans les instances et peser, la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) et l’UNEF n’hésitent pas à s’allier avec le syndicat musulman. Parmi tous les figures régulièrement citées comme archétypes, on peut retenir au premier plan les noms suivants : Saïd Bouamama, Houria Bouteldja, François Burgat, Alain Gresh, Raphaël Liogier, Edwy Plenel.

Plenel Ramadan une maison commune

Durant quelques années, le couple Plenel-Ramadan a incarné parfaitement l’islamo-gauchisme. Mediapart et le Club Médiapart montent en ligne et demandent la démission de Frédérique Vidal à l’instar de la fourmillante pétition des 600 universitaires publiée dans le journal Le Monde du 20 février 2021, rejointe par des milliers de personnes qui déclarent s’inquiéter sur leur liberté académique.

Ils s’attirent cette fulgurante réponse de Pierre-André Taguieff : « Les chercheurs ou les enseignants-chercheurs qui disent s’inquiéter de ce projet d’enquête sur leurs pratiques et la qualité scientifique de leurs travaux sont pour beaucoup des militants dé-coloniaux, indigénistes et pseudo-antiracistes, pour la plupart pro-islamistes et parfois antijuifs, qui craignent que soit établie la médiocrité ou la nullité de leurs prétendus travaux scientifiques ainsi que dévoilées leurs actions d’endoctrinement et de propagande dans le cadre de leur enseignement ou sous couvert de colloques ou de séminaires militants (parfois fermés, non mixtes). Ils sont les premiers à ne pas respecter la liberté d’expression de leurs contradicteurs au sein du champ universitaire, à les diffamer (réactionnaires, racistes, islamophobes, etc.) et à jeter aux orties les libertés académiques, en empêchant les conférenciers dont ils n’aiment pas les idées de les exprimer librement».

L’islamo-gauchisme est l’arbre qui cache la forêt du grand noyautage des universités avec l'essor de la «mouvance dé-coloniale», du «post-colonialisme», de l'«intersectionnalité», du «racisme d’État», du «privilège blanc», des «théories du genre», de «l’écriture inclusive»…

       Dans un sondage, deux tiers des Français approuvent les propos de la ministre de l’Enseignement supérieur. «Une fourmi de dix-huit mètres, avec un chapeau sur la tête ça n'existe pas, ça n'existe pas ... Eh ! Pourquoi pas ? Robert Desnos.

 

1 commentaire:

  1. Marianne ARNAUD5 mars 2021 à 22:52

    Et comme l'écrivait très justement aussi le poète Jacques Audiberti : Le Mal court !

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