LES ISLAMISTES RESPONSABLES DE LA DÉCENNIE NOIRE EN TUNISIE
Par Jacques BENILLOUCHE
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Heurts avec les forces de l’ordre dans le quartier de At-Tadaman à Tunis le 15 janvier 2021 |
Les émeutes ont repris en Tunisie
avec plus de violence. L’armée a été appelée en renfort et plus de 600
arrestations ont été effectuées. Les observations politiques scrutent avec attention
ce qui s’y passe car les révolutions dans les pays arabes ont été déclenchées à
partir d’un incident grave en 2011. Elles avaient débuté le 17 décembre 2010,
après l'immolation par le feu d'un jeune vendeur ambulant de fruits et légumes
à Sidi Bouzid, Mohamed Bouazizi, dont la marchandise avait été confisquée par
les autorités. Dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 janvier, la Tunisie avait
vécu des manifestations.
des-emeutiers-a-ettadhamen-en-peripherie-de-la-capitale-tunis-dimanche-17-janvier-2021 |
Une troisième nuit d’émeutes avait
pour prétexte le dixième anniversaire de la chute du président Zine el-Abidine
Ben Ali et de son régime policier, le 14 janvier 2011. Malgré le confinement dû
au coronavirus et le couvre-feu imposé à partir de 16 heures, les échauffourées
ont été déclenchées dans un contexte d'instabilité politique et de dégradation
de la situation sociale en Tunisie. Des jeunes de 15 à 25 ans ont brûlé des
pneus et des poubelles face aux forces de l’ordre dans des zones marginalisées,
frappées par la crise économique sur fond de coronavirus mal gérée.
Les autorités estiment que ce
mouvement de revendication n’est pas légal et n’est pas justifié. Les troubles
ont débuté dans des dizaines de localités, en particulier dans le quartier
populaire d'Ettadhamen en périphérie de Tunis. Les jeunes ont participé à des
pillages et cela s’est étendu à plusieurs villes contraignant le gouvernement à
faire appel à l’armée à Bizerte (nord), à Sousse (est), à Kasserine et à Siliana
(centre-ouest), pour protéger les bâtiments publics.
La Tunisie a été ruinée par les
islamistes, aidés par certains gauchistes, qui sont responsables de la décennie
noire. Le pays est en pleine débâcle depuis la mise en place du nouveau régime
en 2011. Les islamistes ont investi le pouvoir et tirent les ficelles d’un
gouvernement à la dérive. Ils sont aidés par des nostalgiques staliniens qui insufflent
leur idéologie dans les universités et qui prônent un État révolutionnaire fondé
sur une fraternité obscurantiste et moyenâgeuse et sur un anti-israélisme,
voire un antisémitisme primaire. Le président lui-même, dans son discours d’investiture
a voué aux gémonies Israël avec l’alibi de soutenir la cause palestinienne :
«La Tunisie restera fidèle à toutes les causes justes, à la tête desquelles
trône la Cause de notre peuple en Palestine, dont les droits resteront
pérennes. Car la Palestine n'est pas un lopin de terre inscrit dans les
registres des biens immobiliers, mais demeurera à jamais gravée dans les âmes
de tous les Tunisiens libres!».
Les nouveaux maitres tunisiens se
sont taillé un système politique à leur mesure, en insufflant un dogme
révolutionnaire. Alors que la révolution voulait combattre la corruption et l’autoritarisme,
ils n’ont pas fait mieux et ont trahi les espoirs de la révolution. En dix ans
ils ont saboté les services publics désintégrés qui ont poussé aux émeutes d’aujourd’hui.
Ils ont détruit l’école sur fond de grèves
ininterrompues et ont poussé les jeunes vers la délinquance avec au bout, la
prison. Le
transport public ferroviaire a été saccagé. L’extraction minière est tombée
entre des mains occultes qui ont privé l’État de milliards de dinars (1
dinar=0,31 euro). L’économie est en faillite avec près de 100 millions de
dinars (31 millions d’euros) de dette publique. Les caisses de l’État sont
vides après avoir été dilapidées. Sur une population de 12 millions d’habitants,
le pays a enregistré 650.000 chômeurs. Bref la Tunisie est devenue un désert industriel
et économique.
Mais l’honneur est sauf : Israël
est désigné à la vindicte tunisienne car les 100.000 Juifs israéliens d’origine
tunisienne sont interdits de séjour dans leur pays natal alors qu’ils auraient
pu être un facteur de développement du pays, capables d’influer sur l’activité
économique du pays. Alors avec résignation, l’horizon s’assombrit et la débâcle
brise tous les rêves. Et dans tout cela, les causes qui avaient conduit à la
révolution sont toujours présentes, la corruption en particulier. En revanche
le pays est devenu leader dans l’exportation de terroristes et dans la barbarie
de ses brebis égarées. Le pays
de la Révolution du jasmin n’est plus la terre de l’islam modéré instauré
par les présidents Bourguiba et Ben Ali. Ces présidents,
malgré la dictature qu’ils avaient imposée, avaient réduit au silence
l’opposition islamiste mais ouvert la porte à la démocratie et la liberté
d’expression.
Les islamistes ont en profité pour s’insérer dans le
système postrévolutionnaire pour clamer leur projet de créer un califat face à
un État consentant. Ils ont commencé par des bombes au Mont Chambi, puis ont
évolué avec des attaques plus sanglantes dans les villes tunisiennes de Tunis et
de Sousse. L’islam de Tunisie avait banni les notions de tolérance et du
vivre-ensemble et avait cautionné les décapitations quand le prophète est moqué
par des caricatures. La jeunesse, en mal
d’idéal et abandonnée par des dirigeants égoïstes, a été impressionnée par l’arrivée
sur la scène internationale de Daesh. Le groupe terroriste a attiré dans ses
filets des milliers de jeunes tunisiens désemparés ; plus de 6.000 ont
rejoint les combats en Syrie et en Irak pour devenir des soldats capables de
propager ses idées sombres et une nouvelle vision désastreuse d’un islam qui
refusait les musulmans modérés.
Djihadistes |
Des députés, hantés par la haine contre l’Occident et contre
Israël, ont transformé l’hémicycle de l’assemblée en tribune pour vomir leur
haine et justifier le terrorisme, sans que des sanctions soient prises. Le
président de la République cautionne ces crimes par un silence coupable. Il se
cache parfois derrière son ministre des Affaires étrangères qui gribouille un communiqué
sibyllin alors qu’il faut trancher en homme d’État.
La Tunisie est à nouveau au-devant de la scène internationale
mais pas pour les bons motifs. Ce peuple que nous avons connu, qui débordait de
vie, qui avait misé sur l’avenir des jeunes et sur l’éducation, qui avait fait
preuve d’un pacifisme éclairé même quand il combattait pour son indépendance,
qui était ouvert même face à son ennemi Israël, qui était le plus modérés des
pays arabes, s’oriente vers un avenir de désordre.
Bonne analyse, d’une voyoucratie laïque sous Ben Ali à une voyoucratie islamiste et de dégénérés gauchistes nassériens Panarabistes qui sont des dérivés de youssefistes.
RépondreSupprimerou est la preuve qu'il y a avait une vidéo sur la page facebook de kAIES SAIED
RépondreSupprimerdans laquelle il a accusé les juifs en disant que "ce sont les juifs qui volent"
désolé je suis sur que vous êtes victime d'une grave diffamation car d'apres que j'ai vus deux semaines auparavant KAIS SAID c'est rendu en chair en os pour dire a dieu au feu GILBERT NAKKACH notre juif tunisien et présenter ses condoléances a sa famille
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