FICTION SUR L’ELIMINATION EN IRAN D'UN SAVANT NUCLEAIRE
Par Jacques BENILLOUCHE
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Ce récit est une œuvre de pure
fiction. Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles ou avec
des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
Depuis le 1er mai 2018, des changements organisationnels, voulus par le chef d’État-major de l'époque, Gadi Eizenkot ont été effectués au sein d’Aman, la direction des renseignements militaires en Israël en prévision d’une situation qui se tend de plus en plus au Moyen-Orient. Ces réorganisations ont été planifiées de longue date pour tenir compte des conséquences des Printemps arabes et de la révolution technologique à l'ère d'Internet et des réseaux sociaux. Aman est la branche du renseignement de l’armée israélienne qui travaille en collaboration avec le Mossad, responsable de la collecte de renseignements à l'extérieur de l'État d'Israël.
La route après l'attentat |
Pour plus d’efficacité, Gadi Eizenkot, avait mis en place une
structure nouvelle pour les opérations spéciales en regroupant plusieurs unités
d’élite, les plus connues étant Sayeret Maatkal (commandos dépendant uniquement
de l’État-major), Shaldag et Maglan (unités chargées des missions au-delà des frontières
et au sein des lignes ennemies) ainsi que l’unité de recherche et développement
technologique. La nouvelle structure a pour but d’adapter la direction des
renseignements militaires de Tsahal aux changements radicaux intervenus dans le
monde et de fournir des renseignements tactiques aux troupes engagées dans les
combats au sol ou dans les missions au sein des lignes ennemies.
Benjamin Netanyahou avait décidé de
réunir la fine fleur du renseignement israélien dans ses bureaux de Jérusalem,
en particulier le chef d’État-major Aviv Kohavi, son adjoint Eyal Zamir, le
ministre de la défense Benny Gantz, le chef de la Branche des Renseignements Tamir
Hayman, le chef du Mossad Yossi Cohen, et trois personnalités dont les visages
et les affectations restent secrets. Il avait pris la décision de marquer un grand
coup contre l’Iran, d’une part avant l’arrivée de Joe Biden au pouvoir et d’autre
part pour créer les conditions d’une détérioration des relations entre le
nouveau président et l’Iran afin de saboter la diplomatie avec Téhéran.
Mais le va-et-vient des membres
sécuritaires pouvait attirer l’attention des journalistes et des diplomates en
poste. Le cabinet du premier ministre a donc organisé la fuite de fausses informations
tendant à accréditer l’idée d’une attaque américaine contre l’Iran. Ces
réunions avaient donc pour but de permettre à Israël de prendre ses
dispositions. Cette information a volontairement fuité comme une trainée de poudre
à travers tous les médias qui n’avaient pas compris que cela ne pouvait être qu’une
fake news sachant que ce genre d’opération se fait sans prévis. En fait l’objectif
de ces réunions étaient d’une autre ampleur. L’élimination du chef du programme
nucléaire iranien avait été décidé, d’une part pour ralentir le programme
nucléaire et d’autre part pour favoriser la rupture éventuelle des discussions
secrètes avec la nouvelle administration des États-Unis.
Hotel Aabsard |
Un faux couple, Boris et
Marina originaires d’Ukraine, a été envoyé par le Mossad à Téhéran sous prétexte de négocier
l’achat secret de pétrole pour deux pays d’Europe, incluant la Turquie. Ils sont descendus à l’hôtel Aabsard
Garden, un hôtel raffiné qui pouvait
satisfaire Marina qui avait décidé de faire du tourisme pendant que son époux
négociait à Téhéran avec les pontes iraniens. L’hôtel lui avait loué un
véhicule auprès de SaadatRent pour ses déplacements.
Pendant trois jours, elle avait fait les repérages autour du domicile du savant iranien. Elle avait analysé la sécurité solide autour de lui. Un chauffeur et un garde du corps bien armés constituaient la protection dans la voiture de l’Iranien, précédée et suivie par deux autres voitures blindées. Contre toute règle sécuritaire, il prenait chaque jour le même chemin car il se sentait en sécurité avec ses deux voitures blindées d’escorte. Il séjournait près de la ville d'Aabsard, dans l'est du comté de Damavand, à 70 km à l'est de Téhéran, dans une zone huppée de résidences secondaires et de parcs naturels pour les riches Tehranis. Une région idéale avec ses collines jaunâtres et ses montagnes culminant au-dessus de 3.500 m. Les nombreux vergers de pommes, de cerises, d’abricots, des poires et de noix pouvaient constituer d’excellents moyens de camoufler des visiteurs non invités. Le soir, Boris la rejoignait pour déterminer le lieu le plus propice à une attaque d’un véhicule civil. Il était en liaison permanente avec le quartier général israélien où des Juifs iraniens du Mossad, qui connaissaient parfaitement Téhéran, pouvaient apporter leur expertise à distance. Il avait fini par choisir une route presque isolée.
Une fois le lieu défini et l’environnement passé au peigne fin, Tsahal avait constitué son commando de six experts qui, pour l’occasion, comportait deux militaires de Sayeret Matkal (unité d’élite du premier ministre), deux soldats de l’unité 669 incluant un infirmier et deux militaires de l’unité du génie Yahalom spécialistes de sabotage, de pose et de démantèlement d’explosifs et de mines. Ces six jeunes d’une vingtaine d’années s’étaient entrainés dans une base du désert du Néguev pendant plusieurs jours en simulant tous les cas de figure. Le commando a été héliporté deux jours avant dans la région, avec leur barda de 60 kg pour vivre en autarcie sans aide extérieure et trois motos spéciales pour un déplacement rapide afin de sillonner la région et éventuellement fuir en cas de danger. L’environnement était propice à une infiltration difficilement détectable.
black-hawk-israeli-air-force |
Le commando avait été transporté d’une
base de la mer Caspienne à partir d’un hélicoptère furtif de fabrication totalement
secrète, un Black Hawk sérieusement modifié, pour intégrer des technologies
permettant de réduire les trois principales détections d'un hélicoptère à savoir ses
signatures radar, infrarouge et surtout acoustique. La technologie «Blue
Edge», a aussi permis de réduire le bruit des machines grâce à des pales au dessin
très curieux, plus courtes. Cet hélicoptère est très utilisé par l’unité 669,
chargée d’intervenir au-delà des frontières avec des commandos sélectionnés pour
leur force mentale et leur motivation. L’élite de l’élite.
Le commando a eu deux jours pour inspecter les environs dont il
avait déjà une description très précise fournie par les services compétents. Marina
et Boris avaient rejoint l’équipe avec leur voiture de location. Il fallait
détourner l’attention des Iraniens sur leur présence et plusieurs minutes avant
l’arrivée du convoi du savant, les membres 669 avaient réussi à neutraliser la
petite centrale électrique, les lignes et les émetteurs téléphoniques pour
couper les communications dans la région. La voiture de Marina avait pris
position sur le bas-côté après avoir été piégé par des explosifs. Il ne fallait
pas une détonation puissante qui pouvait alerter les environs; juste un moyen de détourner l'attention des gardes.
Par ailleurs, l'autre mission consistait aussi à récupérer intacts les
documents en possession du savant.
Commando de Tsahal |
Le commando a laissé passer la première voiture et immédiatement l’explosion télécommandée du véhicule de Marina sur le bas-côté a fait sortir les gardes de leurs véhicules. Au même moment, l’hélicoptère israélien, muni de missiles, venu de nulle part, se trouvait en équilibre stationnaire pour envoyer deux missiles sur les véhicules blindés de l'escorte, totalement détruits, tandis que les six membres du commando déversaient un déluge de feu sur la voiture du savant pour éliminer à l’arme automatique le savant et ses deux gardes du corps sans oublier de récupérer la serviette de documents. La mission accomplie, les huit personnes prirent alors place dans l’hélicoptère en n’oubliant pas les trois motos dont les spécifications spéciales sont secrètes.
Le retour à la base de la mer Caspienne, s’est fait en toute sécurité et les membres de la
mission ont immédiatement réintégré leurs bases en Israël dans la journée même. Ces jeunes héros,
chargés de garantir la sécurité de leur pays, resteront dans l’ombre alors que
par essence l’homme adore les honneurs.
Merci pour cette fiction tellement proche de la réalité éventuelle
RépondreSupprimerMais vous l'avez tous déjà deviné, notre héros, Boris, n'est autre que notre ami monsieur Benillouche !
RépondreSupprimerQuoi ? Il ne fallait pas le dire ? Ah bon !
Chère Marianne,
RépondreSupprimerJ'adore votre humour mais, grâce à vous, cela a réconforté mon épouse qui pensait que durant mes trois jours d'absence j'étais aux côtés d'une belle blonde !
Amicalement
C est un scénario digne d une série sur netflix
RépondreSupprimerMais ils sont nuls les iraniens : on leur dérobe les archives sur la mise au point d’une bombe atomique et on tue leur savant le plus compétent ! Ils veulent dominer le Moyen Orient? Qu’ils retournent aux pistaches et au caviar, là ils sont au niveau!
RépondreSupprimerAndré Simon Mamou
Tribune juive