Journal RT-France du 8 octobre 2020
COVID : LES MESURES SANITAIRES PROLONGÉES EN ISRAËL
Jacques BENILLOUCHE au micro de
Olivier de KERANFLECH
Le gouvernement a prolongé jusqu’au
13 octobre les mesures de confinement pour combattre le coronavirus. Mais il existe deux questions distinctes pour
lesquelles les autorités veulent faire un amalgame. Les questions sanitaires et
économiques d’une part et les questions politiques liées aux manifestations
politiques. Ce n’est pas un tout. En ce qui concerne les mesures contre le
coronavirus, Benjamin Netanyahou donne l’impression de paniquer car, malgré ses
mesures de confinement, le nombre de contaminés et de morts augmente.
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Le gouvernement reste sourd aux conseils des spécialistes. Il ne tient pas compte des recommandations du comité médical du coronavirus dirigé par un grand médecin, ancien directeur du plus grand hôpital d’Israël qui suggère d’alléger les mesures pour des raisons économiques. Il n’écoute pas non plus le président de la Banque d’Israël qui s’inquiète de la situation économique du pays et qui souhaite un assouplissement pour soulager les entreprises. Le ministre Israël Katz accuse les responsables du ministère de la santé d'avoir mal géré la crise virale.
Marché Mahané Yéhouda de Jérusalem avant sa fermeture |
Certes la situation est grave mais le gouvernement prend des mesures générales sans tenir compte des cas particuliers. Les habitants ne peuvent pas s’aventurer pas à plus de 1.000 mètres de leur domicile et ils doivent se cloitrer chez eux. Les petits commerces sont obligés de fermer alors qu’ils accueillent rarement plus d’un ou deux clients à la fois. Ils ne peuvent pas survivre et mettent la clé à la porte. Les coiffeurs qui traitent qu’une personne à la fois, avec des masques, sont pénalisés. Certaines mesures prises relèvent de la précipitation ; elles ne s’expliquent pas et sont illogiques quand on autorise les supermarchés à ouvrir alors que les marchés de rues, en plein air sont interdits. La fermeture des écoles maternelles et primaires, dont les enfants ne sont pas sont pas contagieux, empêche les mères de travailler et les condamne au chômage mal payé avec les conséquences sur les entreprises. Mais en revanche, les écoles talmudiques d’adolescents fonctionnent avec l’autorisation tacite des ministres orthodoxes.
Funérailles à Ashdod le 5 octobre |
Pourtant, les cellules contaminées
sont identifiées, en grande majorité dans
les quartiers orthodoxes dont les habitants refusent de porter le masque parce
qu’ils s’estiment sous la protection de Dieu. La semaine dernière, trois mille
orthodoxes non masqués se sont entassés derrière le cercueil lors des obsèques à
Ashdod de leur rabbin. Il ne fait aucun doute que les conséquences vont bien
sûr se faire sentir chez eux. Selon le
ministère de l’Éducation, plus de la moitié des étudiants israéliens infectés
par le coronavirus proviennent du secteur religieux. Mais les orthodoxes sont
intouchables car leurs chefs font partie du gouvernement et menacent de le
quitter si des mesures discriminatoires sont prises à leur encontre. Leur
départ mettrait Netanyahou sous la coupe de Benny Gantz.
Alors des mesures générales, non
adaptées à la situation, sont prises pour pénaliser toute la population alors
qu’Israël a enregistré sa plus forte baisse du taux d'infection depuis des
semaines, selon un responsable de la santé. Le pays et l’économie ont besoin d’air.
Sur les manifestations
politiques, le gouvernement a tout faux. Israël n’est pas habitué aux
manifestations de rues. On en a connu en 1971 lorsque les Juifs marocains ont
défilé contre la discrimination dont ils étaient l’objet. On en a connu en 2011
lors de la révolution des tentes lorsque les habitants ont manifesté contre les
coûts exorbitants des logements et des locations. À présent la population
manifeste contre la corruption et contre la mauvaise gestion économique et
sanitaire du coronavirus.
Manifestation au petit mercaz Shuster à Ramat Aviv
Dégage |
Comme partout, en Israël ou ailleurs, la crise sanitaire actuelle sert en fait quasiment (surtout ne pas stigmatiser !) tous les gouvernements du monde entier. En effet, elle justifie en premier toutes les restrictions de réunions publiques, donc de manifestations, manifestations qui ont généralement un effet DESTABILISANT sur les pouvoirs en place, qui pour la plupart (surtout ne pas stigmatiser !) se trouvent bien au pouvoir, par conséquent veulent y rester.
RépondreSupprimerLa crise sanitaire est une aubaine et pour les gouvernements actuels et pour la finance qui, d'après ce que les médias nous rapportent, s'est considérablement enrichie tandis que les populations s'appauvrissent de plus en plus...
B.Natanyahou s'accroche au pouvoir ! Je suis partisan de le laisser s'exiler sans procès afin de supprimer ses nuisances au plus vite. Leh' ! Il veut tout décider seul, n'écoute pas Gamzou, n'écoute pas son Ministre des Finances, ni le directeur de la Banque d'Israël, ni Gantz qui veut que le budget soit voté au plus vite...et la liste est longue ! Bien entendu, le respect des urnes fait partie des règles démocratiques, mais cet homme ne respecte rien et agit pour son propre intérêt (électoral et judiciaire) sans l'avis de personne. Il ment, il dissimule, il invective les autres les accusant de ses propres stupres ! Il sème la haine et les divisions. Je trouve que B.Gantz a une grande force morale pour supporter tout ça ! Il faut qu'il tienne encore 2 mois jusqu'au vote du budget. Avant ça, de nouvelles élections, si elles sont nécessaires, laisseraient le pays au mains de B.N. et franchement, il vaut mieux pas !
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