Radicalisme islamique en France, un homme décapité. Francis MORITZ

 

RADICALISME ISLAMIQUE EN FRANCE, UN HOMME DÉCAPITÉ 

Par Francis MORITZ

 

 

Samuel PATY,  Professeur décapité

          On croyait avoir tout vu, tout entendu et tout vécu depuis les derniers attentats dont le procès est en cours à Paris. La barbarie de ce qui vient de se passer est un acte inouï de cruauté et de sauvagerie ! Le professeur d’histoire de 47 ans qui a montré des caricatures du prophète à ses élèves dans son collège à Conflans-Sainte-Honorine près de Paris avait sans doute des intentions pédagogiques. Mal lui en a pris.

L'Assemblée apprend la nouvelle

Son agresseur en cours d’identification serait d’origine tchéchène, à vérifier, en a manifestement eu connaissance. Ce qui représentait à ses yeux, une insulte, un crime contre le prophète. Il a littéralement égorgé et décapité sa malheureuse victime, non sans avoir diffusé une photo morbide sur internet, ce qui est une horreur de plus, avant d’être abattu par les services de sécurité alors qu’il menaçait des passants. L’enquête établira comment l’information lui est parvenue et on aura peut être des surprises.

Ce nouveau crime, à la suite d’autres tout aussi sanglants, illustre si besoin était la situation créée par des décennies de laxisme, d’immobilisme et de déni de la réalité. La France, qui possède la plus grande communauté musulmane d’Europe de l’Ouest évaluée à plus de dix millions, a totalement échoué dans son intégration à la République de tous ses apports post coloniaux. Lorsque le président de la République a utilisé une nouvelle formule dans la sémantique politique, après incivilités, ensauvagement, en évoquant le séparatisme islamique pour ensuite revenir en arrière en évoquant, pour le coup les valeurs de la laïcité. Quelle qu’en soit la raison, on voit encore ici à quel point il est difficile à nos grands dirigeants d’aller au fond des choses.

Le ministre de l’éducation a déjà déclaré : «C’est la République qui est attaquée». Soyons clairs, c’est nous tous et nos libertés. Faudra-t-il s’interdire d’avoir une opinion, de ne pas aimer telle ou telle religion, tel ou tel dirigeant, tel ou tel homme politique ? Il y a va de la liberté de penser, de la liberté de s’exprimer. En un mot de la faculté à chaque individu d’être un citoyen à part entière, sans devoir empiéter sur celle de son voisin, c’est la limite.

Discours d'Emmanuel Macron

On ne cesse pas d’être dans la réaction, réaction après l’évènement alors qu’on prétend savoir ce qui ce trame, réaction parce qu’il faut sur les plateaux de télé, avoir des réponses fourre-tout, genre la République ne laissera pas ses valeurs violées et bafouées ! La belle affaire. Le discours même musclé n’a jamais été la bonne médecine. On n’en est plus ni à la III°, ni à la IV° République, à l’époque des discours enflammés qui faisaient recette.

La situation actuelle, après les attaques des commissariats aux fusées de feux d’artifice, avec l’intention de tuer et les chauffards sans permis au volant de voitures volées qui écrasent des policiers, appelle à des décisions concrètes. Cet attentisme, ces hésitations n’ont que trop duré. La population est déjà accablée par la pandémie et ses effets dévastateurs tant au plan sanitaire, économique que moral et psychologique pour en accepter beaucoup plus.

Prenons garde, avant que ne se constituent des groupes privés armés à l’image de ce qui se passe aux États-Unis, chacun voudra faire sa loi. Il faut agir vite et fort et surtout ne pas s’arrêter ! Sans hésitation. L’unité nationale, la paix civile est à ce prix. Il faut en finir avec les discours et les promesses. Il faut des actes, encore des actes et pas uniquement au nom d’une communication bien conduite.