KOSOVO,
UN ÉTAT MUSULMAN À PART
Par Jacques BENILLOUCHE
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Il existe une grande communauté
de destin entre Israël et le Kosovo puisque leur existence est contestée. De
1945 à 1991, ce petit pays est une province autonome au sein de la Serbie. Sa
déclaration unilatérale d'indépendance, le 17 février 2008, avec Pristina comme
capitale, est refusée par la Serbie qui considère cette région comme l’une de
ses provinces autonomes. Le Kosovo n’est d’ailleurs reconnu ni par l’Organisation
des Nations unies, ni par l’Union européenne.
Trump avec la Serbie et le Kosovar |
Un certain nombre de pays dont
les États-Unis, la France, l'Allemagne ou le Royaume-Uni ont reconnu
l'indépendance du Kosovo malgré les protestations de la Serbie. Le Conseil de
sécurité de l'ONU est divisé sur la question, la Russie et la Chine ayant
déclaré la déclaration d'indépendance du Kosovo illégale. Le Kosovo est
actuellement reconnu comme un État indépendant par 98 des 193 États membres des
Nations Unies
La population de 1,7 million
d’habitants est constituée de plusieurs ethnies dont l’islam est à 95% la
religion. Des Albanais, des Bosniaques, des Turcs, des Gorans, et des Roms
musulmans constituent la majorité. Quelques protestants évangéliques et des
musulmans du courant salafiste sont d’implantation récente. Les Chrétiens
surtout orthodoxes, 2,2% de la population, y sont très minoritaires. Pendant la
guerre du Kosovo, des dizaines d’églises ont été détruites par l'UÇK. La
population musulmane, principalement sunnite, est peu pratiquante, à peine 10%.
Le Kosovo a annoncé le rapatriement de Syrie de 110 de ses ressortissants, |
Mais depuis 2016, une partie des
musulmans s’est radicalisée. Le Kosovo est le pays d’Europe qui compte relativement
le plus grand nombre de combattants de Daesh par habitant avec 314 personnes
parties combattre au sein de Daesh ou du Front al-Nosra. Israël n'a reconnu le
Kosovo que le 4 septembre 2020.
D’une superficie égale à la
moitié d’Israël, son budget militaire est très faible, 108 millions de dollars
pour une armée de 6.000 hommes. Israël était très réticent à reconnaître
l'indépendance du Kosovo pour éviter tout conflit avec la Serbie, bien que les dirigeants
israéliens exprimaient en privé une sympathie générale envers la cause kosovare.
Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Ivica Dacic a rencontré Mme Faina Kirschenbaum |
Le 16 septembre 2009, le
ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman avait justifié la
position israélienne par la volonté d’Israël d’attendre «une solution
vraiment globale et pacifique entre la Serbie et le Kosovo». Lors d'une
visite en Israël fin octobre 2009, le ministre serbe de l'Intérieur, Ivica
Dačić, avait déclaré que «les responsables israéliens ont confirmé qu'Israël
resterait ferme dans sa position sur le Kosovo». En juin 2011, Lieberman a
déclaré que l'indépendance du Kosovo est une «question sensible et qu'Israël
pourrait reconnaître le Kosovo après que d'autres pays comme la Grèce et l’Espagne
l’acceptent».
Israël restait sous pression de la Serbie
qui, en 2011, avait voté pour reconnaître la Palestine comme 195e membre de l’UNESCO,
contre la volonté d'Israël. Belgrade a déclaré qu'elle ne se serait pas opposée
à une résolution reconnaissant la souveraineté palestinienne si une résolution
avait été présentée à l'Assemblée générale des Nations Unies. Ce vote a dû
convaincre Israël de revoir sa position sur le Kosovo, poussé en cela par
Donald Trump qui vient d’annoncer que la Serbie et le Kosovo étaient tombés
d'accord sur une «normalisation économique» à l'issue de deux jours de
discussions à la Maison Blanche. En présence du président serbe Aleksandar
Vucic et du Premier ministre kosovar Avdullah Hoti, le président américain a
déclaré que «La Serbie et le Kosovo se sont engagés en faveur d'une
normalisation économique. L'économie peut rassembler les peuples. C'est
véritablement historique».
Israël-Kosovo |
Belgrade avait refusé de
reconnaître l'indépendance proclamée en 2008 par le Kosovo après la guerre des
années 1990, qui avait fait 13.000 morts. La Serbie est soutenue par ses alliés
russe et chinois, tandis que les Américains figurent parmi ceux qui avaient
immédiatement reconnu le nouvel État kosovar.
Cependant le Kosovo a décidé de sauter un grand pas car après les deux
seuls pays, les États-Unis et le
Guatemala, il a décidé d’ouvrir une ambassade à Jérusalem en devenant le
premier pays à majorité musulmane à ouvrir une ambassade dans la Capitale.
c'est la porte ouverte aux terroristes du Kosovo pour entrer en Israel à travers une pseudo ambassade...de mieux en mieux, heureusement que le Mossad à les "reins solides"mais bon, encore une foi on se couche...et Erdogan rigole...
RépondreSupprimerEh bien, ce Kosovar qui ne veut plus de la Serbie, c'est qu'il estime être mal servi par cette même Serbie. Alors du chacun pour soi. La Yougoslavie de Tito avait pu fédérer tout ce monde là, avec y compris la slovénie, la Croatie, la Bosnie, Monténégro. Mais cette fédération, en faite factice, n'a pu tenir le coup au lendemain de l'effondrement de l'URSS.
RépondreSupprimerLa force des intérets est plus forte que celle des idéologies pour des Etats. Ainsi -et c'est trés bien vu dans cet article- la Serbie ayant reconnu "l'Etat de Palestine",(qui nelui rapporte rien!) Israel n'avait plus de raison de soutenir la Serbie face au Kosovo en ne lui rendant pas la pareille. Par analogie l'intérét de survie des Etats du Golfe face t à l'Iran a induit logiquement un rapprochement avec Israel. Observation : la france qui a entrainé la Serbie dans son palestinisme est elle plus musulmane que le Kosovo pour ne pas reconnaitre Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israel? Moralité : Il faut etre fort pour se faire respecter. La moraline de" l'amour et de la paix"qu'on veut appliquer à sens unique à Israel en l'affaiblissant dans ses frontieres de survie est adaptée à l'hypocrisie diplomatique mais pas au réel qui l'emporte toujours.
RépondreSupprimerLe vrai ami d'Israël en ex yougoslavie c'est la serbie. Israël n'a aucun liens diplomatiques, economiques et commerciaux aussi forts avec aucun autre etat de la region. la compagnie d'armement israelienne IMI à meme un accord de cooperation technologique avec la firme serbe d'armement zastava oruzje.
RépondreSupprimerCette histoire avec le kosovo, c'est juste pour rajouter un consulat de plus a jerusalem, ca fait partie de la bataille diplomatique d'Israël pour legitimer jerusalem comme sa capitale au niveau international.
Le kosovo est une province serbe au meme titre que shomron est à israel. Et sa pseudo indépendance est une farce.