LES TERRORISTES FINISSENT TOUJOURS PAR PAYER LA NOTE ISRAELIENNE
Par
Jacques BENILLOUCHE
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Imad Moughniyeh |
C’est une règle non
écrite qui perdure depuis la nuit des temps et surtout depuis la création de
l’État d’Israël qui a décidé de s’ériger en justicier des meurtres contre les
civils juifs innocents et surtout contre les enfants. «Œil pour œil, dent
pour dent» (Exode 21, 23-25). Chacun est puni en proportion du mal qu'il a
fait. Mais les Israéliens n’utilisent pas ce principe par vengeance mais pour
éradiquer, ou pour le moins freiner, les tentatives d’assassinats de civils
désarmés. Les Juifs n’ont pas la culture du meurtre ni celle de la vengeance. Mais
tant que la famille Moughniyeh persiste dans ses
activités anti-israéliennes, elle sera progressivement décimée.
Damas 2008 |
Le
Washington Post avait révélé que l’ancien haut responsable de la branche
militaire du Hezbollah, Imad Moughniyeh, avait été tué à Damas en 2008 dans une
opération conjointe effectuée par la CIA et le Mossad. La bombe, spécialement
conçue par l’agence américaine dans une de ses bases en Caroline du Nord et
installée dans son véhicule par des commandos israéliens, avait été actionnée
depuis Tel Aviv. Le Hezbollah avait immédiatement accusé l’État hébreu d’en être
le commanditaire.
Imad Moughniyeh figurait sur la liste des personnes les plus
recherchées par les autorités américaines, en raison de sa participation aux attentats ayant visé les forces américaines stationnées à Beyrouth
en 1983. Il était accusé d’avoir été à l’origine de l’attentat qui avait
détruit l’ambassade américaine de Beyrouth, tuant 63 personnes dont 8 officiers
de la CIA, ainsi que de l’attentat visant les Marines stationnés à l’aéroport
de Beyrouth, faisant plus de 242 morts.
Attentat 1992 Buenos Aires |
Les autorités israéliennes l’accusaient de
leur côté d’avoir commandité les attaques ayant visé la communauté juive de
Buenos Aires en 92 et 94. L'attentat de 1994 à la voiture piégée, perpétré le
18 juillet 1994 dans la capitale argentine, avaient visé un bâtiment abritant
plusieurs associations juives, dont l'Association mutuelle israélite argentine
(AMIA) faisant 84 morts et 230 blessés. Israël n’avait jamais pardonné et avait
donc toute justification pour l’éliminer.
Jihad,
troisième enfant d’Imad Moughniyeh, avait décidé de suivre les traces de son
père dans son combat contre Israël et contre les États-Unis au Moyen-Orient
dans une série d’attaques de guérilla. Pour des raisons de sécurité, il s’était
exilé en Iran où il avait connu Kassem Soleimani qui avait décidé de l’utiliser dans
des missions au Sud-Liban. Il avait proclamé son allégeance au dirigeant du
Hezbollah Hassan Nasrallah, une semaine après l'assassinat de son père.
Jihad Moughnieh et Soleimani |
Il avait
été pendant quelque temps l'un des gardes du corps de Hassan Nasrallah puis
était devenu, comme son père, un haut commandant du Hezbollah. A ce titre, il avait
planifié des infiltrations, des tirs, des assassinats, des attentats-suicides,
des attaques antichars et des attaques de missiles dans le but d'établir une
base de missiles dans la région de Quneitra à la frontière des hauteurs du
Golan d'Israël. Mais le 18 janvier 2015, Jihad, un général des Gardes
révolutionnaires iraniens et cinq autres commandants du Hezbollah y compris Mohamad
Issa, avaient été tués dans une opération militaire à proximité de la ville de
Quneitra, dans le Golan syrien. Leur convoi avait été visé par les missiles
depuis un hélicoptère d’attaque.
Attaque ratée |
Mais
la série noire continue pour la famille Moughniyeh. Al-Arabiya a annoncé que
des avions de Tsahal avait procédé à des tirs qui avaient ciblé un autre fils Moughniyeh,
Mustafa, à Jadidat Yabus à la frontière syro-libanaise. Un avion israélien
avait tiré un missile qui avait raté la jeep dans laquelle Mustafa voyageait
mais il a pu échapper à un autre missile lancé environ une demi-minute plus
tard. Tous les autres passagers du véhicule, dont un officier iranien des Gardiens
de la révolution, Imad Karimi, et un commandant militaire du Hezbollah Hajj
Amad, ont également survécu. Comme son frère, Mustafa Moughniyeh est en
contact permanent avec la Force Al Qods en particulier, en tant que commandant
de l'unité 112 du Hezbollah, dont la mission essentielle est de se procurer des
armes envoyées d’Iran vers la Syrie puis transférées au Hezbollah au Liban.
Hajj
Amad avait participé aux côtés de l'armée d’Assad à la lutte contre les
rebelles syriens dans les montagnes d'al-Qalmon, à la frontière entre le Liban
et la Syrie. Le ministère libanais des Affaires étrangères a déclaré en réponse
à cet incident : «Nous condamnons l'attaque israélienne contre un véhicule
libanais à Jadidat Yabus, une ville syrienne près de la frontière avec nous».
Cette
action contre des terroristes démontre que Tsahal n’est pas gêné par les
problèmes du coronavirus et qu’il maintient ses objectifs de défense de l’État d’Israël
avec tous les moyens qui lui sont donnés. Mustafa Moughniyeh sait à présent qu’il
est ciblé, que ses déplacements se feront sous l’œil des drones israéliens et
que s’il ne tombe pas sous les balles israéliennes, son action sur le terrain
sera profondément réduite, donc moins efficace.
Pourquoi assassinat et pas élimination utilisez les mots adéquats. Mughnieh a ete éliminé comme on élimine une mauvaise herbe.
RépondreSupprimerQuand on joue à la guerre on mise sa vie et là il l a perdue
Toujours à critiquer la sémantique pour faire plus dramatique et plus nationaliste.
RépondreSupprimerLarousse :
Un assassinat est un meurtre commis avec préméditation ou d'autres circonstances considérées comme aggravantes. Depuis que le droit pénal existe, cet acte est considéré comme le plus grave des crimes.
Que voulez-vous de plus ?
P.S Vous avez de la chance que j'ai publié votre commentaire car d'ordinaire je ne publie jamais les commentaires anonymes de personnes qui ont honte de leur plume.
Cher monsieur Benillouche,
RépondreSupprimerChacun a bien conscience que Tsahal détient le monopole de la violence légitime qui lui est conféré par l"État d'Israël.
Pourquoi alors proposer cette mise en scène de la lutte de Tsahal contre trois générations de Moughiryeh, qui dirait : "Coronavirus ou pas, les ennemis d'Israël n'ont qu'à bien se tenir et ils ne perdent rien pour attendre !" ?
Voudriez-vous signaler par là, que Tsahal aurait besoin des journalistes pour se donner en spectacle, à des fins de propagande, ce qui paraît invraisemblable ?
Ou alors, assisterions nous à la mise en scène d'un journaliste par lui-même, qui se donne de l'importance dans le cadre de cette lutte contre le coronavirus ?
J'avoue ma perplexité !
Très cordialement.
Chère Marianne,
RépondreSupprimerJe ne me donne pas "de l'importance". En tant que journaliste, je suis strictement l'actualité au jour le jour. Les faits qui sont relatés datent du 15 avril, il y a 2 ou 3 jours. Ils n'ont pas été inventés par moi pour le coronavirus.
Certes par souci d'explication, je remonte le temps pour que le lecteur comprenne mais je ne me glorifie jamais. Je ne jouis pas devant les cadavres, même ceux de mes ennemis.
Cordialement
En fait, madame Arnaud, quand l’information ne vous convient pas, vous insinuez que les journalistes l’inventent.
RépondreSupprimer@ Michael boutboul
RépondreSupprimerJe pense que vous faites erreur. Sans vouloir me substituer aux pensées de Marianne Arnaud, je suppose qu’elle ne conteste pas l’ information mais l’utilisation de celle-ci.
Bien cordialement à vous tous
Quand les USA ont osé éliminer Kassem Soleimani, j’ai compris que les Chefs étaient en danger. Enfin !
RépondreSupprimerRappelez-vous les millions de poilus français, anglais, allemands qui ont été envoyés au casse-pipe sur de simples ordres de petits et grands Chefs.
Enfin, ces chefs réfléchiront désormais avant de tuer des masses de civils innocents !
Mme Arnaud, l’agneau sacrificiel doit être le « satan » qui ordonne la mort des autres sans jamais penser à la sienne.
Les guerres ne vont (enfin) tuer que des Généraux ??