COUP DE TONNERRE AU SEIN DE LA KNESSET
Par
Jacques BENILLOUCHE
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Peretz le doyen d'âge transmet son pouvoir à Gantz |
La surprise s’est abattue au sein de la Knesset après différentes
péripéties qui ont vu la démission de son président et son remplacement
temporaire par le président du parti Kahol-Lavan qui a vu sa formation
exploser. Aucun bon scénariste n’aurait pu prévoir ce coup de théâtre qui n’était
pas dans l’air. Effectivement on a pu s'étonner de l’absence d’agressivité de
Benny Gantz à l’égard de Benjamin Netanyahou durant la campagne électorale en
évitant d’aborder les questions qui fâchent comme les problèmes judiciaires du
premier ministre. Rien ne laissait prévoir ces jours-ci un tel retournement de
situation surtout après la constitution des premières commissions et la désignation
d’un député arabe à la tête de l’une d’entre elles.
Le
parti hétéroclite Bleu-Blanc est constitué de 14 députés résilience de Benny
Gantz, de 13 députés Yesh Atid de Yaïr Lapid, de 5 députés Telem
de Moshé Yaalon et d’un indépendant, Gaby Ashkenazi. La décision soudaine
de Benny Gantz de rejoindre la coalition conduite par Netanyahou a fait
exploser son parti puisque le groupe Yesh Atid et Telem font sécession en devenant
avec 18 députés le groupe d’opposition le plus important. La gauche n’ayant pas
été invitée à coalition, ses 7 députés pourraient rejoindre Yaïr Lapid. Il est
fort probable qu’Avigdor Lieberman, qui n'a appris la nouvelle que par les médias, et ses 7 députés seraient mis eux-aussi à l’écart.
Avec les 15 députés arabes, l’opposition sera forte de 47 députés sur 120. La
coalition aurait ainsi les mains libres pour gouverner pendant les 18 premiers
mois sous l’égide de Netanyahou.
Benny
Gantz a été élu président de la Knesset par 74 voix pour, 18 contre et 28
absents. Sa nomination qui semble temporaire avait pour but de bloquer le vote des
propositions de lois visant à mettre hors course le premier ministre.
Pour
nous ce n’est pas une grande surprise puisque nous l’avion écrit le 8 mars 2020
«Mais ce serait sans compter sur la combativité du premier ministre qui est
prêt à faire des offres sans précédent à quelques «félons» de gauche et du
centre pour rejoindre sa coalition» et confirmé le 20 mars : «Nul n’est dans le secret
des délibérations pour connaitre les méthodes que choisira Benny Gantz pour
constituer son gouvernement. Toutes les hypothèses sont sur la table et toutes
les surprises pourraient être de taille. Inutile de chercher à lire dans la boule
de cristal car il est probable que certains hommes politiques, sensibles à la
situation du pays, mettront leur ego et leurs réticences de côté pour s’unir
pour le combat économique et le combat médical».
Lapid - Gantz |
Gantz aurait pu tenter un coup de force en votant des lois invalidant Netanyahou mais il était trop pur et il a dû se résoudre à composer car sa majorité s’effilochait et il n’était plus
sûr de ses 61 sièges ; deux députés de Telem avaient décidé de quitter le
groupe et Orly Levy aussi. Beaucoup d'autres étaient peu favorables à une collaboration avec les partis arabes. Il ne lui restait plus que deux solutions, composer
avec Netanyahou ou bien se lancer dans un quatrième tour d’élections comme le
souhaitait Yaïr Lapid. Le pays n’est pas en état de supporter encore quatre
mois de désordre, de blocage, et de crise. Gantz voulait
éviter au pays de nouvelles aventures qui risquaient d’effondrer l’économie. Il
s’est comporté en responsable.
Dans
18 mois, Netanyahou abandonnerait son poste au profit de Benny Gantz mais
certains membres de Kahol-Lavan estiment qu'ils ne peuvent faire confiance à Netanyahou qui a souvent prouvé qu’il
était peu crédible et expert en manipulation en tous genres. En effet, en tant
que premier ministre, il garde tous les pouvoirs même celui de dissoudre la Knesset
pour empêcher quelqu’un d’autre que lui d’occuper le poste de premier ministre
au terme de ses 18 mois de fonctions.
Pour
parvenir à cet accord, Netanyahou a fait des concessions en acceptant de se défaire des ministères régaliens et en acceptant au gouvernement
et dans les commissions de la Knesset une parité totale entre le Likoud et Kahol
Lavan.
Avi Nissenkorn, ancien syndicaliste |
On
attend à présent la composition du nouveau gouvernement sachant que Yaïr Lapid
a refusé le poste de ministre de la justice. Cela interviendra rapidement en
raison de l’urgence économique et sanitaire. Les amis de Gantz, qui deviendrait
vice-premier ministre, se partageraient au moins les ministères importants des
affaires étrangères, de la défense, de la justice et de l’économie. Israël Katz passerait des affaires étrangères
aux finances, l’orthodoxe séfarade Arie Dehry resterait à l’intérieur et son
parti garderait le ministère des affaires religieuses, l’orthodoxe ashkénaze Yaakov
Litzman à la santé, Naftali Bennett passerait de la défense à l’éducation bien qu'il n'ait pas encore donné son accord. Avi
Nissenkorn pourrait devenir président de la Knesset à moins que Yuli Edelstein
ne retrouve son poste.
Encore quelques jours d'intenses négociations mais ils est fort probable que le gouvernement sera constitué avant la fin de la semaine. La situation dramatique du pays n'attend pas.
Les électeurs avaient envoyé un message clair en plaçant en tête Netanyahu sans lui donner les moyens d’être majoritaire . Ils voulaient un gouvernement avec Bibi et avec Gantz !
RépondreSupprimerHappy end : les deux hommes se sont entendus et les pousse au crime ont détalé !
Mazel tov au prochain gouvernement de l’Etat nation du peuple juif !
André Simon Mamou
Tribune juive
Évidence ! Bibi ( pas ma tasse de thé préférée ) est l homme v politique le plus fort actuellement en Israël donc a lui la main Bravo a Ganz de se défaire des "politiciens d égo surdimensionné" et de la liste arabe Non Sioniste Affiché Leon
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