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mercredi 28 août 2019

Faillite du leadership planétaire par Maxime TANDONNET



FAILLITE DU LEADERSHIP PLANÉTAIRE

Par Maxime TANDONNET



Le déroulement du G7 de Biarritz, tel qu’il se présente, n’a rien pour nous rassurer. Qui gouverne le monde ? Les sept chefs d’Etat et de gouvernement qui se réunissent aujourd’hui donnent une impression vaguement dérisoire. Pourquoi Biarritz, la station balnéaire préférée de Napoléon III, dit Badinguet ou Napoléon le petit, celui par qui la calamité est venue – la défaite contre la Prusse, après plus de 20 ans d’empire mégalomane, une défaite d’où sont sortis tant de drames et la tragédie du XXe siècle ?



Il n’y aura pas de communiqué final, nous annonce-t-on par avance, donc pas de décision actée dans un document. Alors, à quoi bon ? Les sept, en particulier deux d’entre eux, donnent ce sentiment d’irresponsabilité, d’ivresse narcissique, obsédés par le coup de communication, la petite phrase, le tweet assassin, qui fera parler d’eux et gagner quelques points dans les sondages, prêts pour cela à sauter sur le premier sujet à la mode.
Oui, les incendies de l’Amazonie et la montée de colonnes de fumée impressionnantes, c’est grave, dramatique et douloureux. L’idée n’est pas de sous-estimer la tragédie. A une échelle gigantesque, ces feux rappellent ceux qui ravagent le Portugal, et les terres du Midi en France. Et l’Afrique. Mais pour autant, est-ce l’unique sujet du moment ? Est-ce le principal enjeu de politique planétaire ?
Les fumées de l’Amazonie servent aussi à cacher les tensions internationales en cours, la guerre commerciale US-Chine, une monstrueuse crise économique qui de toute évidence, couve en ce moment, les massacres du terrorisme islamiste en Afghanistan et le retour de Daesh en Irak et en Syrie, l’abomination du trafic des personnes et de l’esclavagisme en Méditerranée, qui fait la fortune des mafias de passeurs, déstabilise l’Europe comme l’Afrique, avec la bienveillance des autorités morales et gouvernementales européennes.
Autrefois, quand les sommets occidentaux réunissaient Giscard, ou Mitterrand, Mme Thatcher, Carter ou Reagan, Schmidt, et prenaient des décisions stratégiques de grande ampleur (implantation des fusées Pershing, en représailles contre les SS 20), le monde occidental avait quand même une autre allure, plus noble, plus sérieuse, plus responsable. Mais cette chute du leadership occidental dans le dérisoire, n’est-elle pas le double symptôme de la crise de la démocratie – la médiocrité au pouvoir – et du déclin de l’Occident face aux nouvelles puissances (Chine, Inde, Brésil) ?

1 commentaire:

  1. Vaut mieux qu’ils se connaissent et se parlent.
    Les élus sont le reflet des peuples. Si on devient bête, ils le seront aussi fatalement. Exigeons plus d’éducation dans le monde entier. Mobilisons-nous pour cela. Écrivons et faisons pression sur les élus à tout niveau pour améliorer l’éducation des jeunes et moins jeunes. C’est vital plutôt que de céder au découragement.

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