Zeidan |
Les médias syriens ont annoncé que Machhour Zeidan, haut
dirigeant du Hezbollah en Syrie, a été tué par un bombardement aérien qui a
visé son véhicule. Israël est accusé d’en être l’instigateur mais aucune
confirmation n’a été publiée par Tsahal qui n’a pas l’habitude de commenter les
informations d'origine étrangère. Ce cadre du Hezbollah était à la tête d'une unité
active dans le sud de la Syrie chargée de développer les efforts
militaires du côté syrien du plateau du Golan.
Selon les Syriens, Machhour Zeidan se déplaçait en
voiture à Saasaa, à proximité de Quneitra, quand il a été touché par un
missile. La victime circulait avec de
faux papiers au nom de Mohammad Naji ce qui a nécessité du temps pour l’identifier
dans son véhicule calciné. Le Hezbollah a dû envoyer sur place des enquêteurs
pour identifier avec précision le cadre du parti.
Machhour Zeidan, né dans le village syrien de
Hadar, dans la région de Quneitra, est considéré comme «l'un des plus hauts
cadres du Hezbollah», en tant que chef de miliciens impliqués dans la lutte
contre Israël depuis des bases en Syrie. Israël l’avait effectivement placé sur
la liste des «personnes recherchées». Cela explique pourquoi les
soupçons de son assassinat se sont portés sur les services secrets israéliens.
Responsables Hezbollah au Golan |
Tsahal avait révélé que le Hezbollah s’implantait
sur le côté syrien du Golan pour mener des opérations contre Israël grâce à une
unité spéciale dénommée «dossier du Golan» constituée à Beyrouth par des
responsables iraniens. Les Israéliens avaient informé indirectement le
président Assad des agissements de cette unité secrète du Hezbollah
qui exploitait les structures militaires de l’armée syrienne et qui s’appuyait
sur la population syrienne du Golan.
Machhour Zeidan s’était entraîné durant plusieurs
mois à la tête d’unités armées à Deraa, au sud de la Syrie, mais il avait été
rappelé au Liban par les chefs du Hezbollah qui l’ont affecté à cette nouvelle
mission. Il s’était fait connaitre récemment
parce qu’il a été «chargé par le Hezbollah de recruter des individus qui
devaient collecter des renseignements militaires sur les activités de l'armée
israélienne dans le secteur et stocker des explosifs, des munitions, des armes
et des missiles antichars chez eux, en guise de préparation à un éventuel
affrontement militaire avec Israël».
L'Iran fait de gros efforts pour organiser une
infrastructure terroriste à proximité de la frontière syrienne avec Israël mais
il est contraint d’utiliser sur le terrain les forces du Hezbollah. En effet,
les Gardiens iraniens de la révolution n’ont pas le droit de s'établir dans la région à la suite d'un accord conclu avec la Russie qui impose
qu'aucune force iranienne ne doit se trouver à moins de 80 kilomètres de la frontière.
C'est pourquoi Qasem Soleimani, chef des troupes iraniennes en Syrie, a
sous-traité au Hezbollah la construction d’une infrastructure dans la région
comprenant des postes d'observation et des installations de renseignements.
Netanyahou au Golan |
Si Israël ne s’est pas prononcé sur cette
élimination, il a toujours confirmé qu’il visait en permanence les positions
tenues par les Iraniens et qu’il ne laisserait pas Téhéran s'implanter à sa
frontière. D’ailleurs Tsahal avait lancé en décembre 2018 l'opération «Bouclier
du Nord» pour détecter et détruire les «tunnels d’attaque» construits
à la frontière avec le Liban, car ils sont un moyen pour les éléments du
Hezbollah de s'infiltrer en territoire israélien pour tuer des soldats ou des
civils.
Certes on ne
prête qu’aux riches, mais il serait presque naturel que Tsahal, qui s’en défend
d’ailleurs, soit chargé d’éliminer les éléments les plus dangereux pour
garantir la sécurité de ses citoyens et pour désorganiser, au moins temporairement, les troupes du Hezbollah.
RépondreSupprimerCher monsieur Benillouche,
Dans la perspective d'une guerre des États-Unis contre l'Iran où Israël serait aux premières loges, comment lui en vouloir, à toutes fins utiles, d'essayer de faire un peu le ménage ?
Très cordialement.