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mardi 7 mai 2019

Naufrage dans le ridicule par Maxime TANDONNET



NAUFRAGE DANS LE RIDICULE

Par Maxime TANDONNET



La vie politico-médiatique française se réduit à un chassé-croisé sondagier entre le RN/FN et le LREM. Un jour l’un est devant, et le lendemain l’autre repasse en tête. La position dominante de ces deux partis exprime le néant politique national, et les deux faces d’une même pièce. Ils sont tous fondés sur l’exaltation d’une idolâtrie, la même démagogie et jeu d’une mystification permanente. Souviens-toi. Remember.



Le RN/FN était pour la sortie de l’euro. Pour des raisons électorales, il ne l’est plus. Bagatelle ! Maintenant, à la place, il propose la suppression du Parlement européen tout en se mobilisant pour y placer un maximum de députés. Jusqu’où peut-on se moquer du monde ? Le LREM promettait un «nouveau monde» : république exemplaire et fin des scandales, la concorde nationale et unité de tous les Français, «transformation profonde» du pays pour ouvrir une ère nouvelle de joie et de bonheur. Nous savons ce qu’il en est advenu : l’un des pires scandales de la Ve République, aggravation des déficits et de la dette, impuissance face au chômage (au regard des autres pays), chaos quotidien dans la rue depuis six mois, image de la France profondément dégradée dans le monde.
Le plus pitoyable, c’est de songer qu’il se trouve des esprits bienheureux qui ont cru au «nouveau monde», à la «transformation de la France» et au «grand débat», et qui croiront encore et toujours à la prochaine. Une consolation quand même :  la grande bataille entre RN/FN et LREM qui nous est vendue comme le centre de la vie nationale française, ne séduit qu’une infime minorité de Français. Les deux partis voisins se battent pour obtenir 20% des suffrages, un score dérisoire, qui représente, au vu de l’abstentionnisme massif de 60% tel qu’il est attendu, un niveau de 8% chacun de l’électorat. Disons, 16% de l’électorat au total en additionnant le score des deux partis, soit 10% de la population de ce pays.
Vanité, dérision, ridicule, telle est la nouvelle devise de la France post républicaine et post démocratique.

2 commentaires:

  1. Michel TAUBMANN3 mai 2019 à 08:22

    Max Tandonnet parle du "pire scandale de la Vème République" ? Evoque-t-il l'enlèvement de l'opposant Ben Barka en plein Paris sous le général de Gaulle ? La mort mystérieuse des ministres Boulin, de Broglie ou Fontanet sous Valéry Giscard d'Estaing ? L'attentat contre le Rainbow Warrior qui entraina la mort d'un photographe sous Mitterrand ? L'affaire des emplois fictifs à la mairie de Paris sous Chirac ? Le ministre du budget Cahuzac qui fraudait le fisc sous Hollande ?

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  2. Véronique Allouche3 mai 2019 à 16:06

    Quand on a un ministre de l’Intérieur qui rappelle un Pasqua dans son langage et ses actes répressifs, quand on a un président omniprésent sur les ondes et les écrans avec son Grand Débat sans que le CSA ne trouve à redire sur le temps de parole impartie, quand on a un gouvernement incapable de mettre fin aux saccages de chaque fin de semaine sans qu’aucun ministre ne démissionne, on peut se poser la question sur la gestion de ce pays et ne pas s’étonner du désamour du peuple pour ses représentants. Conséquence: La grande gagnante des européennes sera l’abstention.
    Bien cordialement

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