AU BONHEUR
DES HOMMES
Le billet d'humeur de Jean SMIA
Lors
de la création de l’ONU, la majorité des motifs qui pouvait mener à une
situation conflictuelle entre des Etats était supposée connue de tous. Dans la
plupart des cas, il s’agissait soit de frontières mal déterminées, soit
d’intérêts économiques divergents. Ainsi
quelques exemples à propos de frontières : la Grèce et la Turquie se
chamaillent à propos de Chypre, l’Inde et le Pakistan à propos du Cachemire ou
encore l’Inde et la Chine à propos du Tibet.
un char sud-coréen près de la frontière |
Et à propos d’intérêts économiques
divergents, il s’agit soit de partage des eaux, soit de gisements souterrains
qui s’étendent sur plusieurs frontières. Ainsi la plupart des motifs de
conflits pouvaient, alors, se résumer en différents conflits de voisinage.
Mais
aujourd’hui, cette ONU est totalement incapable de réagir devant un nouveau
motif de conflit pour lequel elle n'est pas missionnée : la haine. En effet,
entre l’Iran et Israël, on ne répertorie aucun des motifs de conflits habituels
au sujet desquels l’ONU est fondée à se prononcer ; ni frontière commune
imprécise, ni intérêts économiques divergents.
Lorsque
l’on observe l’éloignement géographique qui les distancie ainsi que l’absence
de divergences économiques, ce serait comme si les Suédois œuvraient pour
l’annihilation de la Catalogne ou que les Norvégiens décidaient de supprimer
les Basques. Et pourtant dans aucun des innombrables débats de prétendus «spécialistes», ce nouveau motif d’agression n’est jamais évoqué et en
complément cet assourdissant silence de l’ONU et de son secrétaire qui confirme
sa mise en marge et une probable prochaine dissolution.
Il était encore possible de rajouter la haine à la nature des conflits gérés
par l’ONU, ses compétences et à ses protocoles de gestion. Car c’était bien une
haine viscérale qui avait mené, entre autres, au génocide arménien, au
rwandais, au massacre des Rohingyas et à la Shoah.
Quant
à la situation tendue actuelle, bien que de nombreux grands et incontestés
spécialistes se soient déjà prononcés, il y une chose que j’ai humblement
observée : non seulement le peuple iranien n’a jamais bénéficié de la manne
provenant de la levée des sanctions, mais pire encore, il s’est beaucoup
appauvri car le gouvernement a dépensé plus que tout cet argent en frais de
guerre pour convertir des territoires au chiisme et subventionner plusieurs
guerres dont le retour sur investissement est nul.
Ainsi,
devant les sanctions remises en place dont la conséquence est un inéluctable
nouvel appauvrissement de la population, ses dirigeants seront probablement
tentés par une action follement suicidaire, à moins que les Perses ne décident
de se guérir des Pasdarans et qu’ils comprendront que, pour les Ayatollahs
comme pour tous les théocrates : le bonheur des hommes est dans leur
paradis.....pas sur terre.
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