UNE EUROPE À POILS DE LOUP
Le billet d'humeur de Jean SMIA
Il
est facile de constater à quel point l’évolution islamiste d’Erdogan se calque
de plus en plus sur les idéaux des Loups Gris. Pour ceux qui ne savent pas qui
sont ces derniers : C’est une organisation armée ultra-nationaliste turque,
néo-fasciste, anti-communiste, anti-grecs, antikurdes, anti-arméniens,
homophobe et antisémite.
Loups gris turcs |
Dans
les années 1990, des ultra-nationalistes religieux, considérant le mouvement
comme bien trop laïc, créent le mouvement alperen ocakları. Les loups
gris sont à l’origine d’actions violentes, contre la gauche, l'extrême-gauche
et les minorités ethniques et religieuses dans les années 1970. En 1981, Mehmet
Ali Ağca, membre des loups gris, tenta d'assassiner le pape Jean-Paul II. Les
loups gris ont des liens étroits avec la mafia turque.
Aujourd'hui,
ce mouvement armé infiltre et exporte sa politique en Europe et ailleurs. En
Allemagne : sous le nom de «fédérations des associations des idéalistes
turcs démocrates en Europe» (avrupa demokratik ülkücü türk dernekleri
federasyonu), ainsi qu’aux Pays-bas, en Suède et en Belgique. De même, on leur
trouve des liens dans d’autres régions turcophones : Azerbaïdjan, Asie
centrale, Balkans et Caucase pour propager l'idéologie panturque. Ils sont
solidaires des mouvements nationalistes d'autres peuples (tchétchènes,
bosniaques, albanais).
Ainsi, nous avons un traité d’alliance (OTAN),
qui nous lie à un pays dont la lente dérive fait que ses idéaux sont, à présent,
à l’opposé des idéaux de toutes les autres nations signataires de ce traité.
Or, pour leur défense, tous ces pays (sauf la France) en sont restés à compter
sur la protection des États-Unis quant à leurs libertés ou leur indépendance.
Ce qui fait qu’à Bruxelles : l’élaboration d’une force de dissuasion européenne
n’a pas la moindre chance d’être envisagée. Et pourtant, en cas de clash,
aujourd’hui, il n’y a pas la moindre chance, non plus, que Trump agisse comme
Roosevelt, et envoie des G.I. en Europe.
À
cela se rajoute l’attitude équivoque de la Turquie envers Daesh, ses câlins
avec les Ayatollahs et les Poutines. Comment alors s’étonner que de nombreux
électeurs d’Europe se laissent séduire par des partis que nos media, si
politiquement corrects, qualifient dédaigneusement de «populistes» ?
Le ver est dans le fruit, mais ils discutent de la couleur de son nouvel
emballage !!!
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